" L'hypertexte est une base de données dans laquelle l'usager voyage ou navigue d'information en information par un jeu de liens d'associations entre les îlots d'informations. Contrairement au texte imprimé qui est paginé de manière linéaire et conçu pour être lu dans cet ordre, l'hypertexte se présente comme des pages ou écrans accessibles selon toutes sortes de relations ou de séquences pertinentes pour le lecteur. Tout lecteur a la liberté de lire un texte ordinaire sur papier de façon linéaire ou non-linéaire, c'est-à-dire en sautant directement aux passages pertinents. Le lecteur d'hypertexte conserve cette liberté mais, contrairement au livre, la lecture linéaire, d'écran à écran, n'y est pas synonyme de structure ou de suite. Le lecteur d'hypertexte est constamment appelé à voyager jusqu'à un autre nœud à cause d'un type particulier de relation et non parce que c'est la page suivante. " [6]
 
 

" Il est de coutume de distinguer trois grands types d'usage des hypertextes en éducation (Nanard, 1995 ; Bruillard, 1997) :

- l'extraction d'information dans des bases d'informations (métaphore de la mine) : explorer un réseau d'informations important ou accéder précisément à des noyaux d'informations,

- l'organisation d'informations existantes pour mieux la valoriser (métaphore de la transformation): opérer (annoter, extraire, etc.) sur un réseau d'informations,

- la production d'informations ou de structures de connaissances nouvelles (métaphore du jardinage) : construire un réseau d'informations. " [7]

L'hypertexte que nous imaginons, se situerait dans la première catégorie ci-dessus. Au sein de la Fondation Sol de Primavera, l'hypertexte pourrait répondre au besoin d'informations des jeunes face aux premiers soins ; il contribuerait ainsi à informer les jeunes quant aux attitudes, réflexes et gestes à avoir en cas d'accidents, de blessures, de maux divers. Ceci contribuerait à développer également la prévention au niveau des maladies sexuellement transmissibles. Plus concrètement, dans l'interface principale, on pourrait imaginer plusieurs rubriques, telles que les infections, les brûlures, les coupures, les intoxications alimentaires, les maux divers, les morsures de chiens, les maladies, et une rubrique sexualité. Suite à quoi les jeunes peuvent cliquer et atteindre diverses informations, à propos des symptômes, des causes éventuelles, des risques de complication, et de la manière de se soigner en ce qui concerne les maladies et les accidents ; pour la sexualité, les jeunes trouveraient des informations concernant les maladies sexuellement transmissibles, avec les symptômes de chaque maladie, quelques solutions médicales ainsi qu'une rubrique prévention.
 
 

Le logiciel ainsi présenté devrait leur fournir une bonne base d'informations et leur être utile pour la vie de tous les jours. Le mode de fonctionnement d'un hypertexte est très pratique pour obtenir diverses informations sur un sujet choisi -à savoir les problèmes liés à la santé pour notre cas de figure-, étant donné que l'utilisateur n'a pas un chemin prédéfini pour accéder aux diverses informations, mais qu'il est libre d'y accéder de diverses façons non chronologiques.

Par contre, ce système n'est pas toujours approprié et ne laisse pas des chances égales d'apport d'informations aux utilisateurs, suivant s'ils sont plus ou moins pré-informés sur le sujet ou non. En effet : " il a été observé (Shin, Schallert & Saveyne, 1994) que les apprenants possédant de solides connaissances préalables d'un domaine sont peu affectés dans leur compréhension par la structure d'un texte, du fait qu'ils sont capables de sélectionner les informations pertinentes et de corriger les incohérences; alors que les sujets disposant de faibles connaissances préalables sont très sensibles à l'organisation d'un texte." [8] De ce fait, il faudrait imaginer la présence de conseils ou d'aides pour les utilisateurs moins informés, afin qu'ils possèdent les mêmes ressources pour aller chercher des informations plus précises.

Parmi les inconvénients de ce système, " le problème de la charge cognitive (…) apparaît souvent dans les articles consacrés à la problématique de l'hypertexte. En effet, dans le cas de la lecture d'un texte à l'écran, il faut tenir compte de deux difficultés supplémentaires par rapport au texte sur papier. D'une part, (…) l'utilisateur a plus de difficultés à se situer à l'intérieur du texte. Il faut donc lui faciliter ce travail afin que la charge cognitive induite soit la plus restreinte possible; il est donc essentiel de fournir des outils de navigation ergonomiques et simples à utiliser. D'autre part, l'utilisateur est amené fréquemment à opérer des choix déterminant la séquence de lecture du texte, ce qui n'est pas le cas pour un texte linéaire. Il y a donc aussi un risque de surcharge lié à la nécessité de prendre des décisions de navigation." [9] Ainsi, même si l'utilisateur est souvent contraint à prendre des décisions de navigation qui peuvent lui paraître complexe, il n'en résulte pas moins que cette situation peut favoriser l'apprentissage.

Enfin, leur niveau de lecture n'est pas toujours suffisant pour réussir à comprendre un flot d'informations écrites. Sans images, photos ou dessins, ils risquent de très vite décrocher du logiciel et de s'en désintéresser.