Un des principes de base du campus virtuel est " L’organisation (…) sous la forme d'une métaphore spatiale qui constitue le principe d'organisation et d'articulation des ressources comme des enseignements et qui soit en même temps l'interface tant visuelle que cognitive pour les utilisateurs (apprenants, visiteurs) " [12]
 
 

Nous avons choisi de cibler le campus virtuel sur le besoin de formation que les jeunes ont en géographie. En effet, en écoutant leurs remarques ou discussions, on constate de manière assez flagrante qu’en dehors des pays qui entourent le leur, ils n’arrivent pas à s’imaginer ce qu’il existe. Étant donné qu’il y a régulièrement des bénévoles suisses qui travaillent à Sol de Primavera, ils connaissent de plus en plus de choses sur notre pays. D’autre part, compte tenu de la crise économique très forte en ce moment en Equateur, les personnes ayant les moyens de partir vont chercher du travail ailleurs. Par leurs intermédiaires les jeunes entendent ainsi des récits sur l’Espagne, l’Italie ou l’Angleterre, mais cela reste très abstrait pour eux qui ne voyagent pas. Leur vision du monde se forme principalement par le biais de la télévision, ce qui fait que cela se résume souvent par les préjugés diffusés dans certains films des Etats-Unis ; ce qui les amène à avoir une image peu objective des autres pays. Le Campus Virtuel représenterait donc le monde, où chaque pièce différente évoque un continent avec ses pays. L’utilisateur peut donc voyager où il veut, et dans chaque pays cliquer sur des liens correspondant à des sites Internet donnant une bonne représentation du pays en question. Ils pourraient également cliquer sur des liens qui les feraient atterrir sur des pages du campus virtuel où se trouveraient un petit résumé sur le pays, la langue parlée, la monnaie, les coutumes et plats typiques, des photos, moyens de transport utilisés, etc. Il serait également intéressant d’avoir des liens avec une musique des différents pays.

Au moyen de chats ils pourraient aussi communiquer avec des jeunes d’autres pays. Dans chacun des pays se trouverait un forum dans lequel les jeunes pourraient y écrire leurs questions diverses. Enfin, au même endroit des personnes du pays concerné pourraient y écrire leurs réponses ou alors d’autres informations complémentaires.
 
 

Une fois encore, l’attrait de l’outil informatique peut les pousser à aller visiter des sites et à se faire une petite idée sur les pays. Ils peuvent ainsi élargir leur vision du monde et petit à petit réduire voire éliminer les préjugés. De même, étant donné qu’ils n’ont pas les moyens de voyager, cela leur permet de voyager virtuellement, de rencontrer d’autres gens, d’être confrontés à d’autres cultures, même si cela reste virtuel.

Bien entendu ils peuvent avoir accès à des dictionnaires ou encyclopédies qui se trouvent dans une petite bibliothèque dans la Fondation, mais il leur arrive rarement d’aller faire des recherches. Ils peuvent aussi s’informer autrement mais qu’y a-t-il de mieux que d’obtenir des informations visuelles, auditives et virtuelles ?

Quant aux forums et chats, ils peuvent être très instructifs, très attractifs, mais le grand désavantage est qu’ils sont parfois peu visités ; le problème de langue risque également de poser problème. En effet, les notions scolaires d’anglais d’une partie des jeunes de la Fondation sont souvent très basiques. De plus, s’ils veulent pouvoir avoir des conversations très interactives sur chat, il faut qu’ils puissent répondre assez vite, car s’ils mettent trop de temps à écrire, leur correspondant va vite couper court à la discussion.