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Les composantes
du conte :
Le religieux
Pour comprendre la profondeur
des contes et légendes du Valais, il faut tenir compte de leur contexte
; ils ont été engendrés par une société
où la religion catholique était omniprésente et la
plupart de ces histoires sont fortement empreintes de religion et de morale.
Dans le
Valais traditionnel, la religion était au cœur de la vie de
l’individu et de la communauté tout au long du jour, des saisons.
Le Valais de ces histoires est un pays catholique régi par un dogme
ecclésiastique institué et fort ; mais il est évidemment
aussi un pays habité de fidèles profondément croyants
dont la foi est en quelque sorte une réinterprétation des
règles dictées par la hiérarchie catholique. Les histoires
peuvent donc être comprises comme des sortes de réponses de
compromis entre le pouvoir ecclésiastique et la foi des croyants.
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Nombreuses
sont les histoires qui expliquent simplement de manière imagées
le dogme. Ainsi, par exemple, tout comme l’Eglise enseigne que «
les dimanches tu garderas, en servant Dieu dévotement », un
grand nombre d’histoires relatent les mésaventures survenues à
ceux qui n’ont pas suivi ces commandements. De même l’Eglise condamne-t-elle
toutes les occasions d’impureté comme la danse ; c’est pourquoi
les soirées de fêtes terminent-elles mal, très souvent
par l’intervention du diable. |
Au travers des relations entre la
religion et les contes, les histoires de revenants
et d’âmes en peine sont particulièrement révélatrice
de la vision que les fidèles se font de la mort et de l’au-delà,
vison qui ne correspond pas toujours avec ce que le dogme transmet.
Les morts et les vivants se partagent
le même monde : les vivants de jour, les morts de nuit… et comme
les vivants sont souvent appelés à sortir la nuit, les rencontres
sont nombreuses.
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