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Les composantes
du conte :
LA MAGIE
La magie est l’élément
fondamental de la plupart des contes valaisans.
C’est l’art de produire par certaines
pratiques des effets contraires aux lois naturelles. Les agents
de la magie sont avant tout des femmes. Mais les sorcières ne sont
généralement pas des individus doués de vertus extraordinaires.
Elles ont plutôt la connaissance d’un rituel magique, constitué
par une gestuelle accompagnée d’objets ensorcelés par les
mages.
A la magie des sorciers correspond
souvent une contre-magie qui permet à la victime de se délivrer
du maléfice.
Le « tserneur »
(expression issue du patois) est un jeteur de charmes, d’enchantements
magiques. Son pouvoir est d’immobiliser plusieurs personnes dans
un certain rayon, afin par exemple d’empêcher un voleur de quitter
l’endroit où il opérait. Seul celui qui a « tserné
» une personne peut délivrer sont ou ses prisonniers, mais
encore faut-il qu’il le fasse avant le lever du soleil.
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La « Chenegouda »
est une assemblée de sorciers et de
sorcières qui a lieu pendant la nuit. Elle correspond au «
Sabbat », croyance qui remonte au Moyen-Age. La « Chenegouda
» se déroule dans des lieux écartés, dans un
chalet d’alpage, dans une étable ou en plein air. On y fait un festin
dont le repas principal est constitué par un enfant enlevé
à ses parents. On danse des rondes infernales, chante des impiétés…
C’est pourquoi les bruits entendus
lors de la cette nuit particulière sont généralement
désagréables. Parfois, les diables participent également
à la soirée, mais ils ne semblent pas en être les véritables
protagonistes.
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