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LES COMPOSANTES
DU CONTE :
LA NATURE
La nature est partout présente
dans les contes et
légendes du Valais. Magnifiée dans
sa variété et
son opulence, elle est d’abord
le lieu du labeur.
Elle devient belle par son potentiel
productif. L’homme
la dompte et en tire toute sa substance.
Le lien à cette
terre nourricière se ressent
très fortement dans
certains contes, et transparaît
parfois dans une prose lyrique.
Dans les contes traitant de la
vie de l'alpage, le lecteur
se familiarise avec les verts pâturages.
La nature
y produit l’herbe grasse et est
presque vierge de présence
humaine.
Mais la nature peut aussi se montrer
capricieuse et
imprévisible. Dans les contes
alpins, les héros doivent
souvent affronter de nombreux cataclysmes
naturels :
avalanches, éboulements,
orages, … Ainsi, les excès
de la nature font corps avec l’intrigue
et contribuent
à la fortune ou à
la malchance des personnages.
C’est peut-être pour cette
raison que le valaisan
a toujours eu peur de la montagne,
ce monde situé
au dessus de la mesure humaine
et qui ne peut
qu’abriter des forces hostiles
et des êtres fantastiques.
Alors, pendant les trois mois d’estivage,
le montagnard
conduit ses troupeaux au pied des
parois rocheuses.
Il ne va pas plus haut, car ce
n’est plus le monde
des hommes et il vaut mieux ne
pas violer
ces frontières invisibles.
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