introduction | la musique dans
la société iranienne |
musique, mythes, et mystique | l'enseignement de la musique traditionnelle | les instruments et leurs techniques | les modes et les rythmes |
Musique, mythes et mystique
Jusqu'aux temps modernes, la musique s'insérait dans un vaste
système de représentations symboliques. Pour les gnostiques
musulmans, la musique reflète l'ordre de l'Univers et est un moyen
d'élévation spirituelle. De nombreux témoignages ou
citations de poètes, de savants, ou de mystiques pourraient ici
illustrer ce point de vue.
Toute les traditions orientales partagent ces vues. Il faut néanmoins
rappeler certains points tels que la correspondance des avec les
quatre éléments ou les quatre humeurs (terre, air, eau, feu
ou froid, sec, humide, chaud). Aux modes
correspondent les constellations, les planètes et les signes du
zodiaque, et puisque l'homme est un microcosme, les parties de son corps
sont sensibles à tel ou tel mode. Ils s'adaptent également
au calendrier, aux saisons, aux jours de la semaine, aux heures du jour,
suivent la caractérologie, la morphologie, et correspondent même
aux grands prophètes de la Bible.
On dit que la musique traditionnelle donne longue vie, et un maître a pu constater et vérifier que dans les coins de son jardin où il avait l'habitude de jouer, la végétation devenait luxuriante. Ces exemples font sourire les sceptiques, mais des expériences réalisées en laboratoire ont mis en évidence la baisse de tension et la diminution de consommation d'oxygène chez les sujets en état de méditation. Les soufis pratiquant la musique traditionnelle, insistent sur ce point: c'est la façon de jouer qui compte, et non la mélodie que l'on joue; par contre, lorsqu'il s'agit de la musique sacrée, la forme se montre beaucoup plus déterminante.
Le caractère mystique de la musique iranienne est indéniable;
le chant est au service da la poésie mystique et tous les soufis
en approuvent la pratique comme un moyen d'élévation..
Les Persans considèrent comme mystiques la sonorité et
la jeu de certains instruments, notamment le setâr
au timbre très fin, et le ney
qui est lui-même une voix.. Le târ
est plus extérieur, mais réputé plus parfait, plus
complet, et le santur
qui livre toutes les notes du mode par phénomène de résonance
harmonique, peut provoquer une ivresse sensorielle.