introduction | la musique dans
la société iranienne |
musique, mythes, et mystique | l'enseignement de la musique traditionnelle | les instruments et leurs techniques | les modes et les rythmes |
l'enseignement de la musique traditionnelle
Les écoles
Autrefois les élèves se retrouvaient à des cours donnés par des musiciens de bonne renommée, et par une fréquentation assidue apprenaient non seulement le répertoire, mais s'imprégnait de l'esprit et du style de leur maître. Au début du siècle, ces classes étaient nombreuses à Téhéran, et en plus des bases traditionnelles, on pouvait y acquérir les éléments de solfège et de musique européenne auprès de certains artistes. Lorsque le conservatoire ouvrit ses portes en 1928, bien que nettement marqué par les méthodes occidentales, il devint un centre important pour l'étude de la tradition musicale. En 1971 fut créé le centre de préservation et de propagation de la musique traditionnelle iranienne, dépendant de la télévision nationale. Les meilleures maîtres y enseignèrent aux meilleurs élèves, lesquels firent connaître et apprécier la tradition authentique à un public enthousiaste. Après la révolution le statut du centre fut modifié, et ces activités se bornent désormais à un enseignement destiné aux amateurs, à la conservation d'archives et la lutherie. Dans certaines villes de province également, la télévision créée à de petites écoles de musique destinée aux enfants et l'on trouve des classes privées d'un niveau correct. Malgré tout, en dehors de Téhéran, d'Esfahân et à la rigueur de Tabriz, il n'est pas possible d'acquérir une formation sérieuse en musique savante.
L'enseignement
Autrefois, quand un individu voulait apprendre la musique, il était déjà plus ou moins imprégné de mélodies traditionnelles populaires ou savantes. Au contact de ces musique, il avait déjà développé un certain sens rythmiques, et s'était familiarisé avec les intervalles. S'il vivait dans un milieu de musiciens, il se mettait tout naturellement à jouer d'un instrument ou à chanter des chansons ou des airs. Le cas où un élève totalement ignorant se mettait à la musique sous la direction d'un professeur devait être très rare; par contre, celui qui voulait apprendre avaient déjà des notions musicales, même s'il n'avait fait que reproduire maladroitement quelques mélodie à la mode sur un instrument. La musique iranienne est avant tout une pratique dont l'apprentissage ne nécessite presque aucune théorie. Dès ses premières leçons, l'élève apprenait un morceau.
De nos jours encore, cette approche est très courante. Dès le début, l'élève apprend des airs, imite les mouvements de son professeur, pose ses doigts comme il le fait et essaie d'imiter sa tenue de plectre. Les airs sont d'abord très simples et destiné à former l'oreille.
Si les principes de l'enseignement non pas beaucoup changé, c'est
pour la simple raison que le radif ne peut se transmettre que par voie
directe. Il est presque impossible de déchiffrer correctement des
partitions si l'on n'a pas une longue expérience. Le seul recours
reste donc l'apprentissage auprès d'un maître.