LES NIVEAUX DE L'ÉPREUVE
Les
comparaisons globales
L'évaluation
intuitive par correspondance
intuitive
La
correspondance opératoire
![Bas de page](../graph/gif/bas.gif)
Dans
sa théorie, Piaget distingue trois niveaux dans la
genèse du nombre correspondant à trois
étapes exprimant le passage des opérations
qualitatives aux opérations quantitatives (de
nombre). Cette évolution vers une conservation
opératoire du nombre se déroule de la
période Pré-Opératoire au stade des
Opérations Concrètes lors desquelles se
succèdent dans l'ordre, une évaluation
perceptive globale, une correspondance sans
équivalence durable et une correspondance
numérique maintenue grâce é la fermeture
de la logique (et des arguments qu'elle
implique).
Les
comparaisons globales : niveau de correspondance
perceptive
![Pour un retour rapide à l'index de la page](../graph/gif/haut.gif)
Lors de ce
niveau, l'enfant ne comprend pas la proposition selon
laquelle, la relation entre la longueur de la rangée
et les intervalles entre les jetons composant la
rangée, déterminent la conservation de la
collection alors que les deux dimensions en jeux peuvent
varier.
A cause de l'incompréhension de cette relation,
l'enfant n'est pas encore capable d'admettre la conservation
d'une collection qui peut varier
topographiquement.
Lorsqu'on
demande à un enfant du stade
Pré-Opératoire de donner la même
quantité de jetons qu'il en a dans la rangée
modèle, celui-ci ne fonde ses évaluations que
sur l'une ou l'autre dimension pertinente de la collection,
soit la longueur (dépassement) soit la densité
(caractère plus ou moins serrés) des jetons,
sans coordonner celles-ci entre elles. Il procède
donc par tâtonnements pour forer une correspondance
plus ou moins exacte. En effet, pour décrire la
collection, l'enfant ne conçoit les termes " plus ",
" égal ", " moins ", " serré ", "espacé
", etc..., qu'isolément sans les coordonner entre eux
dans une relation multiplicative entre les
différentes dimensions et ne peut ainsi pas
évaluer correctement la conservation de la
quantité de jeu.
Nous pouvons donc aisément comprendre que pour le
jeune enfant la correspondance terme à terme ne
suffit pas pour entraîner l'équivalence durable
des collections, du moins lorsque la configuration
perceptive globale est modifiée.
Tant que
l'enfant ne considère qu'une dimension du
problème à la fois, la collection de jetons ne
constitue qu'une unité dissociable ne permettant
qu'une évaluation globale de la quantité mais
dès (au dernier niveau) qu'il prendra en compte aussi
bien la longueur que la densité des rangées,
la collection sera perçue comme un ensemble
composé de parties individuelles.
L'enfant à ce niveau ne fonde donc ses jugements
quantitatifs (correspondance numérique) que sur la
perception qualitative de l'ensemble de la collection
(similitude ou différence topographique) et non sur
ses éléments constitutifs. Cette
manière de concevoir les choses (prédominance
du domaine perceptif) démontre une
irréversibilité presque complète de la
pensée car celle-ci ne permet pas encore des
opérations (au sens piagétien).
L'évaluation
par correspondance intuitive sans équivalence
durable
![Pour un retour rapide vers l'index de la page.](../graph/gif/haut.gif)
Après
n'avoir considéré le problème que du
seul point de vue de la longueur, les enfants commencent,
lors de ce niveau, à considérer la
densité de la collection. La centration successive
sur les deux quantités entraîne des
contradictions (qui ne perturbaient pas l'enfant auparavant)
que l'enfant essaie de résoudre en cherchant à
tenir compte des deux points de vue à la fois.
Lorsqu'on demande aux enfants de mettre autant
d'éléments que dans la rangée
modèle, d'emblée ils font une correspondance
terme à terme correcte, pourtant, il suffit que la
correspondance ne soit pas directement perceptible pour
qu'ils cessent de croire à l'équivalence
quantitative des deux collections (l'enfant reste soumis
à l'intuition perceptive).
L'enfant de ce niveau ne peut affirmer la conservation
durable faute de coordination entre les jugements
successifs. Pourtant, s'il ne croit pas encore qu'une figure
transformée soir équivalente, quant à
la quantité d'éléments (nombre) et
à sa forme initiale, il admet (grand progrès
à ce niveau) que l'on peut retrouver cette
égalité lors d'un retour en arrière
empirique.
Ainsi l'enfant caractéristique de ce niveau est
capable d'admettre la renversabilité mais ne comprend
pas encore la réversibilité
opératoire.
Au fur et à mesure que l'enfant sera de plus en plus
dérangé par ses jugements successifs
contradictoires (à la fin de la période des
opérations concrètes) et que la
renversabilité progressera, l'image mentale et les
perceptions intuitives vont être abandonnées
pour laisser la place à une logique ayant le principe
de non-contradiction et la
réversibilité.
La
correspondance opératoire
![Pour un retour facile vers l'index de la page.](../graph/gif/haut.gif)
Avec
l'avènement du stade du développement des
Opérations Concrètes, les jugements de
l'enfant ne se basent plus sur les perceptions simples mais
sur des inférences et des déductions
logiques.
Lorsque la correspondance entre les deux collections
s'affranchit de ses limites perceptives, celle-ci demeure
constante dans l'esprit de l'enfant quelque soit la
configuration de la collection. Ainsi, la correspondance
exprime aussi bien l'égalité numérique
que la conservation du nombre et non plus seulement
l'équivalence qualitative (topographique).
Les deux dimensions qui étaient (aux niveaux
précédents) envisagées soit
séparément soit successivement, sont
maintenant envisagées simultanément et sont
multipliées l'une par l'autre. Les actions et
opérations de ce niveau forment dorénavant un
système d'ensemble dont la
réversibilité est source de constance.
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