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Les Mangeurs de pommes de terre(Avril 1885, 82 x 114 cm)
Vincent souhaite, en créant ce tableau, s’attacher à la
peinture hollandaise, célèbre pour ses scènes d’intérieur,
afin d’être reconnu comme artiste.
L’idée de Vincent est de représenter un groupe de paysans
attablé le soir autour d’un plat de pommes de terre. Ce projet est
le plus ambitieux de Vincent jusque-là. Il a utilisé un palette
atténuée de gris, de verts et de bruns toutes animées
par la lumière jaune de la lampe. Il a éclairé les
visages des paysans afin d'en faire ressortir les traits marqués
qu'ils comportent et leur expression rongée par les soucis. Les
mains sont également minutieusement représentées tordues,
comme suspendues au-dessus du plat de pomme de terre.
« Ces gens qui […] ont labouré la terre avec ces mêmes
mains qu’ils mettent dans leur plat ont honnêtement gagné
leur nourriture ».
Il a fait un travail très minutieux puisqu’il a dessiné
pas moins de trente études à l’huile de ces visages. Il prit
la peine de les dessiner séparément à partir d’esquisses
de gens qu’il a pu rencontrer.
Ce tableau est actuellement exposé au Rijksmuseum Vincent Van
Gogh à Amsterdam.
La Maison jaune (Septembre 1888, 72 x 92 cm)
Les teints de la Provence, où le jaune et le bleu dominent, envahissent peu à peu Vincent. Il utilisent ici un plan de perspective qu’il avait déjà adopté par le passé, et qui organise la composition selon des lignes directrices tout en laissant libre cours à la couleur qu’il pose à coup de pinceau épais. Il construit son espace selon deux diagonales. La première, à droite, crée un effet de profondeur en allant se perdre au-delà du port ; à gauche, la seconde longe le bord de la place. Au premier plan, des tas de terre contribuent à tenir le sujet central à une certaine distance. Mais ce qui compte, c’est le contraste des couleurs : « […] la coupole du ciel est d’un bleu admirable, le soleil a un rayonnement de soufre pâle et c’est doux et charmant […]. ».
Ce tableau est actuellement exposé au Rijksmuseum Vincent Van
Gogh à Amsterdam.
Autoportrait à l’oreille coupéeet à la pipe(Janvier 1889, 51 x 45 cm)
Vincent a ici un air sinistre et déterminé à la
fois. L’arrière plan déborde d’une énergie tourbillonnante.
Comme dans toutes ses œuvres, les coups de pinceau apparaissent clairement.
Les lignes se prolongent dans la veste de l’artiste et donnent l’impression
que Vincent fait partie d’une force de la nature. L’oreille est toujours
bandée, car il a peint ce tableau moins d’un mois après sa
première crise. Il semble ici triste, mais digne, tirant sur sa
pipe.
La nuit étoiléeavec Cyprès (Juin 1889, 73.7 x 92 cm)
Ce tableau est un mélange d'éléments réels
et imaginaires. Certains pensent qu'il s'agit d'un village hollodais que
Vincent aurait peint de mémoir, d'autres pensent qu'il s'agit de
l'exacte transposition du ciel étoilée de cette nuit de juin
1889. Avec ce tableau il entame une nouvelle période, les gris,
ocres et les tomps rompus refont leur apparition. Les lignes se font moins
nettes, créent des tourbillons. Ses toiles deviennent moins statiques
comme envahies d'une frénésie.
Le ciel est ici animé, il déroule de gigantesques tentacules
au dessus d'un village paisible, endormi. L'activité du ciel est
renforcée par l'utilisation d'une couleur vive, le jaune, en opposition
avec les couleurs sombres qui prédimonent dans le village.
Le petit village avec son eglise jouent un rôle secondaire. le
premier plan est laissé pour les cyprès que Vincent affectinne
à cette période. Ces derniers, reliant la terre et le ciel,
symbolise un peu la mort.
Ce tableau est actuellement exposé au Museum of Modern Art de
New-York.
Eglise d'Auvers-sur-Oise (juin 1890, 94 x 74 cm)
Cette toile est la plus connue de sa période d'Auvers-sur-Oise. Vincent aime beaucoup cette ville, il est a nouveau libre et par la peinture il essaye d'échapper aux obsessions qui l'ont tourmenté ces derniers mois. Depus Nuenen, Vincent n'a jamais peint de lieus de culte. Il représente cette église dans un mouvement circulaire qui donne l'impression d'instabilité qui révèle l'envie de conjuger l'expression même violente de sa propre âme avec des oeuvres harmonieuses. Il ne respecte pas les règles classiques de la perspective. On voit que les lignes ne sont pas là pour construir un espace, tel que l'oiel le voit, mais plutôt pour représenter ce que perçoit l'âme.
Ce tableau est actuellement exposé au Musée d'Orsay à Paris.
Champ de blé aux corbeaux( juillet 1890, 50.5 x 100.5 cm)
Ce tableau laisse une impression tourmentée, accentuée
par le vol des corbeaux. On y reconnait la soufrance et le tourment et
peut-être un échapotoir vers le ciel, la délivrance.
Vincent aimait beaucoup les champs de blés battus par le vent,
ici leur mouvement semblent communiquer avec le ciel.
Vincent encadre son motif central par deux chemins qui vont dans
le deux cotés de la toile. Mais ces chemins apparaissent très
tourmentés.
Ce tableau est actuellement exposé au Rijksmuseum Vincent Van
Gogh à Amsterdam.