La plupart des grammaires de récit ramènent un texte à une représentation formelle de la succession temporelle et causale d'éléments analytiques. Bien qu'il s'agit de trouver et d'organiser des formes, il serait faux de dire que le contenu du récit est tout à fait négligés par ces approches. D'abord il est bien connu que le contenu vit de sa place dans une forme et qu'il est formé par des formes. Autrement dit, la forme et ses éléments ont toujours une signification thématique, comme le contenu et ses éléments. sont bâtis sur des structures de forme. Comme le récit est toujours une unité, même s'il est possible de séparer analytiquement quelque couches, il vaut mieux parler de fond (Gehalt) au lieu de contenu, et d'apparence (figure, Gestalt) au lieu de forme. La séparation entre éléments formels et éléments thématiques se fait à mon avis de tout facon par rapport à des critères assez arbitraires, mais justifiés par l'intérêt de recherche en question. Finalement il faut encore mentionner que le sujet d'un récit (matière, "topic", "Stoff") ne correspond pas toujours au thème du récit, ou fait seulement partie de ce dernier. Par exemple le récit Ib a comme sujet une histoire d'acquisition d'immeubles par des étrangers, etc., mais on peut se demander si le vrai thème n'est pas constitué des Suisses faisant des compromis. Dans un récit il existent toujours des messages (et interprétations) secondaires qui se câchent derrière le message primaire. Dans ce chapitre je entamerai d'abord une discussion du conept de l'acteur, et très brièvement de celui du contexte intene du récit, avant d'illustrer quelques principes de l'analyse de textes narratifs en intelligence artificielle.