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Volunteers experiences

Expériences des volontaires

J'ai eu la chance durant l'été 1999 de pouvoir partager la vie de l'école du SELF-HELP GROUP FOR CEREBRAL PALSY. Passionnée de voyage, j'essaie souvent de trouver un moyen d'entrer au mieux dans la culture d’un pays en y exerçant une activité qui me permette de partager la vie quotidienne de ses habitants. J’aime à rechercher des activités sociales avec des enfants ou des personnes en difficulté, activités qui correspondent à mes connaissances et mes intérêts puisque je suis enseignante et étudiante en sciences de l’éducation.
Mon expérience au SGCP n’a duré que 3 semaines, le temps me manquant, mais m’a fortement marquée et enthousiasmée. Me référent aux connaissances que j’avais du Népal et aux récits du Marie-Jo Rudaz qui avait préalablement travaillé pour le Home Visit Programme, je m’attendais à pouvoir communiquer en anglais avec le personnel de l’école et les enfants. Hors il n’en fut de loin pas ainsi. Si la plupart des hommes du Népal parlent au moins quelques mots d’anglais, peu de femmes pratiquent cette langues. De toutes les enseignantes de l’école, seules quelques une parlent couramment anglais et beaucoup se gênent et n’osent pas utiliser le peu de vocabulaire qu’elles connaissent. Quant aux enfants, ils n’apprennent pas l’Anglais dans cette école comme les enfants dits «normaux » du Népal. La plupart d’entre eux ont des handicaps qui les en empêcheraient : soit leur handicap moteur provoque chez eux des paralysies qui les empêchent de parler ou de prononcer correctement, soit la paralysie cérébrale est accompagnée d’un handicap mental qui réduit lourdement leurs capacités d’apprentissage.  Toutefois un cours d’anglais rudimentaire est donné aux enfants qui ont suffisamment de capacités pour y participer.
Lorsqu’on effectue une expérience de bénévolat aussi courte, il est toujours difficile de prétendre pouvoir en retirer vraiment quelque chose et pouvoir en même temps apporter quelque chose aux gens du pays. D’autre part, il faut toujours avoir conscience que les gens pour/avec lesquels vous travaillez n'ont pas vraiment besoins de vous (on s’est  bien débrouillé jusque là et on continuera sans vous) alors que paradoxalement ils attendent parfois beaucoup de vous simplement parce que vous êtes blanc et européen. Ajoutons à cela les moyens souvent  rudimentaires et une organisation plus lente que celle à laquelle on est habitué. Les personnes qui ont effectué ce genre de bénévolat savent que le résultat peut parfois être frustrant pour les deux parties. Il ne m’a donc pas été facile de rendre cette expérience enrichissante, mais je pense y avoir réussi avec de la patience, le sourire et pas mal d’engagement et de volonté.


Ne tenant pas à passer trois semaines en observatrice ou simplement en jouant avec les enfants ou en leur donnant à manger, je proposais directement au professeur Rajbandari qui dirige l’école de mettre en place des activités manuelles, en essayant de proposer des nouveautés. Suzi, une suissesse vivant au Népal depuis de nombreuses années visite normalement l’école une fois par semaine pour faire des activités manuelles avec les enfants ; comme elle était absente durant cette période cela tombait plutôt bien ! Cette idée permettrait aux enfants et aux enseignants de découvrir de nouvelles possibilités et à moi-même d'exercer des activités que j'apprécie beaucoup. Le professeur accepta bien sûr, et me demanda de trouver des idées qui permettraient de réaliser des objets pour la vente que l'institution organise chaque année à Katmandu. 

Mais le projet eut quand même de la peine démarer avec les enseignantes qui n’avait pas prévu de plage horaire pour cette activité dans leur planing, et qui ne semblaient vouloir spécialement changer leurs habitudes. Après que j'eu quand même réussi à réaliser quelques activités avec les enfants dans une ou deux classes, les enseignantes se montrèrent petit à petit plus intéressées et venaient me demander quand est-ce que j'irai prochainement dans leur classe. J'essayais également de montrer les activités à toutes les enseignantes pour qu'elles les fasse ensuite toutes dans leur classe. Les jeunes enseignantes se montrèrent spécialement ouvertes et intéressées. Les enfants se montraient tous très intéressés par les activités et voulaient essayer de les réaliser, malgré leur handicap parfois très importants. Certains enfants, ne pouvant utiliser leurs mains, utilisent leur bouche, d'autres ne peuvent pas faire grand chose sans un guidage précis des mains, mais semblent tout de même apprécier énormément l'activité.

Je pense que globalement mon passage dans l'école a été apprécié, mais je suis surtout certaine de l'enrichissement qu'il m'a apporté. Le fait de ne pas avoir seulement eu un rapport éducatif avec les enfants handicapés, mais de participer à la vie quotidienne de l'école qui comprend le fait de les aider à se nourrir à midi, de jouer,... m'a paru une approche très intéressante et m'a beaucoup appris. J'ai spécialement pu apprécier plus que jamais la communication non verbale avec eux...

On ressort de toute façon transformé de tels moments dans une culture si différente de la notre, en y pratiquant une activité de plus assez hors du commun. De quoi ne pas stopper là ce genre d'expériences à l'étranger....                                                                                                            Brigitte


 
Ci-après se trouve quelques photos d'autres volotaires étrangers ayant travaillé dans l'association :

 

 
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