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LE SYNDROME DE L'AUTISME

 
 
ANOMALIES DES RELATIONS AVEC LES PERSONNES ET LES OBJETS :
 
L'altération des interactions sociales constitue le retrait autistique. L'enfant semble insensible à l'entourage, indifférent aux sollicitations; il établie rarement le contact, paraissant même l'éviter, le refuser, le fuir. Il peut être agacé, anxieux, inquiet lorsqu'il est sollicité : il ne comprend pas les signaux émis par les autres, ne sait pas quoi faire dans le domaine social, ne différencie pas les personnes. Le contact oculaire n'est pas utilisé pour attirer l'attention de l'autre. L'évitement du regard est presque constant : l'enfant ne regarde en face mais jette de brefs regards périphériques ou bien le regard est inadéquat, vide, "transparent". L'enfant manque "d'empathie", il est incapable d'exprimer des émotions normales et de comprendre celles des autres. Il ne cherche pas le réconfort auprès d'autrui et n'en apporte pas non plus. Ainsi, il ne se précipite pas vers ses parents avec un mouvement de joie lorsqu'il les retrouve après une absence. Il utilise les autres de façon mécaniques, pour une partie d'eux-mêmes (par exemple, prendre la main de l'adulte pour obtenir quelque chose). Il n'initie pas de jeux interactifs, ne partage pas avec autrui ses activités ou intérêts, n'imite pas ses gestes.

Les objets sont utilisés de façon stéréotypée ou détournée (par exemple, l'enfant retourne la petite voiture pour en faire tourner longuement les roues près de son oreille, mais ne la fera pas rouler sur le sol). Il s'attache à des objets inhabituels (un fil, des cailloux,...). Il n'a pas de jeux de "faire semblant" (avec la poupée). Ses activités sont marquées par des intérêts à la fois stéréotypés et restreints. Des réactions d'angoisses, des colères vives, d'agressivité surviennent lorsque des détails de l'environnement sont modifiés (changement de vêtements, de nourriture, de jouets, de lieux, de trajet, etc.). Il peut être sensible à certains changements, indifférent à d'autres.

 
 
 

 SENSORI-MOTRICITE:
 

   Ce n'est que plus récemment qu'une grande attention a été portée aux troubles de la modulation sensorielle et de la motricité, auxquels seraient liés des conditions telles que l'absence de réponse aux sons ou les stéréotypies ; elles apparaissent chez environ 70% des enfants et semblent fortement corrélées aux troubles des interactions sociales. Toutes les modalités sensorielles peuvent être affectées sous la forme d'une hypo ou d'une hyper-réactivité aux stimulis sensoriels. Beaucoup d'enfants autistes cherchent à induire des stimuli sensoriels : préoccupation à faire tourner les objets, balancements du corps, battements de mains, jeux de doigts devant les yeux, tournoiements, bruits de bouche, de langue, grincements de dents.

L'indifférence au monde sonore (l'enfant est insensible aux bruits extérieurs, ne répond pas à son nom) contraste avec des réactions paradoxales ou sélectives aux sons : bruit de l'aspirateur, fascination pour la musique, sursaut à un froissement de papier, à un chuchotement. Ces troubles perceptifs sont retrouvés dans le domaine visuel (fascination pour certaines lumières) et gustatif (manies alimentaires étranges, nécessité que les aliments soient lisses).

L'activité motrice spontanée peut être réduite (l'enfant n'a pas ou peu d'initiative motrice, est inerte, bouge peu) ou augmentée (l'enfant remue beaucoup, est sans cesse en mouvement). Des attitudes posturales inhabituelles, une démarche bizarre peuvent être constatées.
 

 
 
 

  COMMUNICATION ET LANGAGE :

  Ils sont marqués par le défaut- ou l'absence- d'intention communicative verbale et non verbale, par des retards sévères et/ou l'acquisition de formes déviantes du langage. L'enfant ne communique pas facilement à l'aide des gestes et de la mimique. Il ne désigne pas du doigt, ne fait pas au revoir, n'a pas de mouvements de joie, de surprise ou de peur ; son visage n'exprime pas couramment ces émotions. Les expressions faciales sont pauvres, le sourire rare ("visage de glace"). Il n'utilise pas de mimiques de demande, d'incitation, d'appel à l'aide, etc.

Lorsque le langage existe, le ton, le débit, le rythme sont particuliers. L'enfant ne peut initier ou entretenir une conversation avec les autres. L'écholalie et l'inversion des pronoms sont des aspects typiques. L'écholalie est la répétition en écho, comme un magnétophone, immédiate ou différée, par mémorisation excessive d'une information qui aurait dû être oubliée (par exemple, publicités de la télévision, conversations). L'inversion des pronoms (le "je" est transformé en "tu" est un effet de miroir, à rapprocher de l'inversion de phrases où est répétée en premier ce qui a été dit en dernier (exemple : question : "Comment tu vas ?" ; réponse : "Tu vas comment ?"). La parole écholalique peut être correcte alors que la parole spontanée est retardée et/ou altérée.

La compréhension des modes de communication non verbale et verbale d'autrui est aussi limitée ; les premiers mots compris sont souvent des mots concrets. Quelque soit le stock de mots reconnus, la compréhension des conversations abstraites, des mots dont la signification varie avec le contexte, de l'humour, n'est pas accessible à l'enfant autiste.

 
 

 LES EMOTIONS :

L'enfant manifeste peu d'émotions ou bien les exprime de manière inadéquate. Le plus souvent, il ne semble ni gai, ni triste, ni effrayé, ni étonné, ni fâché, mais il peut pleurer ou rire à des moments ou dans des lieux inattendus, sans raison apparente, sans qu'il soit possible de le calmer. Il peut avoir des réactions d'angoisse, de colère vive, d'agressivité quand on lui prend ou lui refuse quelque chose. Il peut être agressif envers lui-même (se frapper, se mordre) ou envers les autres (mordre, pincer, griffer, frapper enfants et/ou adultes).

 

 LES FONCTIONS INTELLECTUELLES :

    Si Kanner décrivait ces enfants comme intelligents, la conception actuelle de l'autisme en tant que syndrome présent dans des affections nombreuses amène à constater que les performances cognitives sont très variables. Tous les enfants autistiques étant testables par des moyens appropriés, il a pu être montré que la majorité d'entre eux présentait un quotient intellectuel non verbal inférieur à 70 et global inférieur à 55. En fait, il existe des fonctionnements cognitifs de bas et de haut niveau, avec différents intermédiaires.

En général, les performances dépendant des capacités visuo-spatiales et/ou de la mémoire sont d'un niveau plus élevé que celle requérant la réflexion, en particulier dans un contexte social. Ces enfants ont des difficultés a utiliser la mémoire dans les processus de pensée et à associer ; ils ont une incapacité à traiter l'information dans les voies habituelles et développent des stratégies personnelles d'apprentissage. L'attention est difficile à fixer ou à détourner (tel enfant impossible à maintenir dans l'échange observera longuement le mouvement d'une toupie).

 
 
 
 
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