Profil d'une sorcière:

Profil physique
Profil mental
Profil socio-économique
Villageoise ou citadine?

 
 
 
 


 

Portait physique:

La sorcière a souvent été décrite par les démonoloques comme étant d'une grande laideur et portant des tares physiques importantes. Selon beaucoup, sa laideur était proverbiale:
 
 

"deformis ut saga" : "laide comme une sorcière"



Tout femme au physique particulier attirait sur elle les soupçons ce qui ne plaidait en général pas en sa faveur devant un tribunal.
Si la laideur des sorcières n'a jamais été prouvée, le fait qu'elle aient été souvent porteuses de petits défauts physiques est plus probable. En effet, la marque du Diable était toujours recherchée c'est pour cela entre autre qu'on les rasait et que cette recherche de marque insensible se faisait à nu. On finissait toujours par trouver une anomalie quelconque (grains de beauté, vérues, cicatrices,...).
Ces petits défauts physiques ont souvent joué un grand rôle dans leur condamnation.


 
 
 
 
 

Portait mental:

De Lancre pensait que Satan recrutait surtout :

"des esprits hébétés et un peu sur le rustique"

La défense des sorcières s'est longtemps faite sur ce point, elles étaient folles et irrésponsables et ne mértitaient par conséquent pas de punition.
Jean Wier les disaient victimes des illusions des démons car elles n'avaient pas l'esprit pour démasquer leurs ruses.
On confondit souvent les symptômes des sorcières avec ceux de l'hystérie ou de l'épilepsie.
Freud donna même son opinion en disant que la magie n'était que la preuve de névroses obsessionnelles.

Remarquons tout de même que si la sorcière guérissait et avait de très bonnes connaissances des plantes, elle ne devait pas avoir l'esprit si smple que ça.


 
 
 
 


 
 

Profil socio-économique:

Nombres d'observateurs du début de la chasse aux sorcières soulignèrent leur misère.
Une description du  XVIe siècle décrit les sorcières d'Italie comme étant de "misérables vieilles mendiantes qui vivent dans les vallées, en se nourrissant de châtaignes et d'herbes des champs" (1577). Wier voit celles d'Allemagne comme " de pauvres créatures ignorantes, vieilles et sans pouvoir"(1563). En France elles sont "pour la plupart des mendiantes qui vivent d'aumônes"(1563).
Les sorcières qui se sont tretrouvées devant les tribunaux étaient de classe sociale basse, ce qui ne signifie pas qu'elles étaient toutes misérables. La plupart étaent donc modestes mais ne mourant pas de faim. Elles sont donc pauvres( en général plus pauvres que ceux qui les dénoncent), dépendent des autres mais survivent sans problème.
A Salem, la plupart des accusées étaient servantes ou ayant des situations subalternes.
Notons quand même que la sorcière devait en général payer son procès, souvent par ses biens personnels. On a donc parfois hésité à inculper des individus qui n'avaient aucun moyen de payer.
Par la suite, des bourgeois et autres occupants de positions importantes arrivèrent devant des juges.


 
 
 

 
 

Villageoises ou citadines?

Il y a eu plus de sorcières tuées venant des campagnes que de la ville. Précisions quand même qu'à cette époque la majorité des gens vivait dans les campagnes.
Par contre si l'accusée vivait à la campagne et que ces dénonciateurs avaient oeuvré dans cette même campagne, c'est en ville qu'elle était jugée, car c'est dans la cité que siégeait le tribunal.

Le stéréotype de la vielle sorcière pauvre et campagnarde se confirme souvent mais les situations fort différentes au travers de l'Europe ne permettent pas de le généraliser.
 
 
 
 
 

Situation de la femme au 16ème siècle
Le Diable entre en jeu