Nous
vous demandons de prendre postion (Vrai/faux) sur chacune des
affirmations suivantes et vous consulterez le feed back qui y est
associé. Vous retournerez au texte qui a été soumis à votre lecture
pour approfondir votre compréhension des notions qui ont fait l'objet
de réponses érroneés .
Affirmation 1
Le modèle de la communication des ingénieurs Shannon et Weaver
de la Bell Telephone tient compte de la significaiton du message et pas seulement de la quantité d'information transmise entre deux machines.
Vrai
Faux
Incorrect !
Exact !
Ce
modèle est un modèle mathématique qui vise à minimiser les pertes
d'information entre l'émetteur et le recepteur. Il s'agit de la
transmission d'un signal bien plus que de celle d'un message chargé de
signification, celle-ci n'étant pas prise en compte. C'est d'ailleurs
là la principale critique qui a été faite à ce modèle par les
chercheurs et théoriciens des sciences de la communication. On ne peut
en effet transposer un modèle de communicaiton de l'information (au
sens technique des télécommunications) entre deux machines à la
communication humaine.
Affirmation 2
Il est impossible de considérer la signification comme une entité
abstraite sans rapport avec les partenaires de la communication, destinataire
et destinateur.
Vrai
Faux
Exact !
Incorrect !
En effet, la signification, comme toute représentation, se
constitue dans son rapport aux interlocuteurs et au contexte de
l'interlocution, autrement dit de la situation dans laquelle se déroule l'échange communicationnel.
Affirmation 3
Le modèle de la
communication proposé par Schramm propose plusieurs nouveautés par
rapport au modèle des ingénieurs. Il prend pour objet la communication
humaine et conçoit les activités de codage et de décodage comme la mise
en forme d'une expérience humaine à transmettre à travers un système de
signes
Vrai
Faux
Exact !
Incorrect !
En effet, on s'approche donc d'une perspective sémiologique et de la définition du signe telle qu'elle a été énoncée par
Buyssens, par exemple: le signe est un artifice qui permet à un être humain de
communiquer ses états de conscience à un autre être humain. Il s'agit donc d'un
véritable processus sémiotique de symbolisation; la problématique que l'on
découvre n'est autre que celle du signe, l'objet même de la sémiologie.
Affirmation 4
Le modèle de Schramm introduit la rétroaction dans la communication
humaine et postule que l'influence mutuelle qui s'opère dans la
communication est indissociable de la capacité de chaque partenaire à
coder et
à décoder les messages.
Vrai
Faux
Exact !
Incorrect !
Il serait même juste de dire que c'est l'égal
partage de cette double capacité -codification/décodification- qui constitue la
base de l'interaction et la rend possible.
Affirmation 5
Le terme de Emerec est
un terme amérindien emprunté par le québécois Cloutier pour désigner
toute personne engagée dans un processus de communication.
Vrai
Faux
Incorrect !
Exact !
L'histoire
aurait été fort belle, mais l'origine du terme est bien plus prosaïque.
Il s'agit de l'adaptation du terme technique anglo-américain tranceiver, contraction de transmetter et de receiver, que Cloutier a largement diffusé sous le nom d'Emerec, Émetteur/Récepteur. Ce terme veut rendre compte, rappelons-le, de la double compétence de tout locuteur: codeur et décodeur.
Affirmation 6
Le modèle de Laswell a été à l'origine d'un énorme développement des analyse des mass media dès les années 1950.
Vrai
Faux
Exact !
Incorrect !
En effet, même si la critique qui lui a été faite est de proposer une vision hétérogène, non unifiée, du domaine.
Affirmation 7
Pour Laswell, l'étude du médium (media analysis) est une analyse qui porte sur les aspects exclusivement techniques de ce dernier.
Vrai
Faux
Incorrect !
Exact !
Tout
au contraire, pour l'auteur on ne peut séparer les aspects technique de
ceux , symboliques, qui caractérisent les opérations de codage et de
décodage.
Affirmation 8
Pour tous les
linguistes et théoriciens de la communication, les signes qui fondent
la communication intentionnelle et les objets sociaux qui manifestent
ou attestent une significaiton doivent être considérées de la même
façon et relèvent de la même discipline, la sémiologie.
Vrai
Faux
Incorrect !
Exact !
En
fait c'est faux . Cette affiramtion n'est pas partagée par tous les
auteurs . prieto à la suite de Buyssens font une nette différence entre
la communicaiton intentionnelle, dont les messages sont composés par
des signes véritables, qui seule relève de la sémiologie. La
signification attestée par des objets par contre ne relève pas à
proprememt parler de la sémiologie. Ces auteurs font donc la
distinction entre signes communicatifs et signes expressif, entre
sémiologie de la communication et "sémiologie" de la signification.
Affirmation 9
Pour Saussure, la linguistique
ne peut s'intéresser qu'aux faits objectifs et donc uniquement à la langue en tant
qu'elle est un système de signes.
Vrai
Faux
Exact !
Incorrect !
Effectivement,
la conception de la linguisitique suassurienne exclut tous les faits
individuels rejetés du côté de la parole. Du coup, l'énonciation ne
trouve aucune place dans ce cadre théorique.
Affirmation 10
L'énoncé relève du code et de la langue, l'énonciation de la situation
de parole concrète et intègre tous les faits liés aux interlocuteurs.
Vrai
Faux
Exact !
Incorrect !
C'est
en effet vrai.La sémiologie a donc pris le seul code comme objet,
et afin de pouvoir le formaliser, l'a isolé tant de l'émetteur que du
récepteur. Elle analyse alors le code en tant qu'il est une entité
abstraite:
elle l'appréhende en dehors de l'usage et de sa réalisation dans un
acte de
communication, un acte de parole. Elle l'appréhende donc à partir des
mécanismes et des conventions qui en règlent l'utilisation, les
variations individuelles
étant définies, par principe, comme aléatoires et accidentelles.
Cette différence oppose la linguistique et la sémiologie saussuriennes
(structurale) des différents modèles pragmatiques qui leur ont succédé.
Le terme pragmatique provient de la tripartion classique du domaine de
la lingusitique: la syntaxe, la sémantique et la pragmatique qui porte
sur la langue dans son usage.
Affirmation 11
Toutes les évolutions du modèle strcutural ont visé à réintroduire dans
les madèles et les analyses les interlocuteurs et leurs contextes comme
des éléments clés du processus de communication.
Vrai
Faux
Incorrect !
Exact !
Effectivement,
l'approche pragmatique vise à réintroduire les interlocteurs et la
situation d'énonciation au centre du processus. L'approche cognitiviste
qui a suivi a rompu avec le processus finalement mécaniste de
l'encodage et du décodage en réintroduisant, par exemple, les
représentations et les connaissances du sujet, la formulation
d'hypothèses sur la signification, etc. Le développement de la
pragmatique (sous ces
différentes formes: linguistique de l'énonciation, pragmatique
intégrée,
théorie des actes illocutionnaires, pragmatique d'inspiration
psychosociale) a
fait progressivement éclater le modèle linguistique du code et de
l'énoncé tout
en s'ouvrant, à des degrés divers, à la notion de contexte.
Affirmation 12
Il existe dans les
langues des entitiés lingusitiques (déictiques ou embrayeurs) qui
permettent d'articuler le code (l'énoncé) au contexte et à la situation
d'énonciation.
Vrai
Faux
Exact !
Incorrect !
L'étude de la langue fait en effet apparaître des
catégories linguistiques qui permettent d'enraciner le sens de l'énoncé dans
l'énonciation. Ce sont des expressions particulières, comme les pronoms
personnels, les démonstratifs, etc. dont le contenu référentiel et la
signification dans un énoncé ne peuvent être décrits en dehors de la situation
d'énonciation: elles entretiennent une relation existentielle avec ce qu'elles
désignent. Autrement dit encore, signes "vides", ils deviennent
"pleins" dès qu'un locuteur les assume dans une situation
d'énonciation (Benveniste, 1966). Tel est le pronom personnel je dont on connaît le statut
particulier: "je désigne la
personne qui énonce je. Ainsi, d'un
côté, le signe "je" ne peut représenter son objet sans lui être associé par une
règle conventionnelle et, dans des codes différents, le même sens est attribué
à des séquences différentes telles que "je", "ego", "ich", "I", etc. Donc "je"
est un symbole. D'un autre côté, le signe "je" ne peut représenter son objet
s'il n'est pas en relation existentielle avec son objet: le mot "je" désignant
l'énonciateur est dans une relation existentielle avec l'énonciateur, donc il
fonctionne comme index" (Jakobson, 1963).
Affirmation 13
Les expressions "je suppose" et "tu supposes" ont pragmatiquement la même valeur.
Vrai
Faux
Incorrect !
Exact !
Non.
Il s'agit de verbes d'attitude propositionnelle comme je suppose et je
conclus.Ces verbes, employés à la première personne du
singulier ne décrivent aucune opération: ils indiquent une attitude à
l'égard
de l'énoncé qui suit, toujours introduit par la conjonction "que". Le
propre de ces verbes consiste à indiquer le type d'attitude
qu'entretient le
locuteur vis-à-vis de l'énoncé qu'il profère dans la subordonnée et qui
est,
lui, le véritable objet de l'information. Mais cette particularité ne
se
réalise qu'à la seule première personne: à la seconde personne, tu supposes qu'il est parti, ces verbes
expriment la reprise par le je qui
énonce la phrase de l'argumentation du destinataire tandis qu'à la troisième
personne, lorsque l'on retranche l'expression de la personne, nous n'avons
plus, au point de vue de je qui
l'énonce, qu'une simple constatation" (Benveniste, 1966: 265).