Le surréalisme
Dali, surréaliste Dali et Gala |
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1904-15 | Salvador Felipe Jacinto
Dalí naît le 11 mai 1904 à Figueras, au nord de la
Catalogne. La région de son enfance aura toujours une place privilégiée
dans son oeuvre comme dans sa vie.
Très tôt, il manifeste une attirance pour l’art figuratif et la peinture révélant déjà sa personnalité originale et inspirée. Il suit des cours particuliers de dessin. C’est pendant cette période que naît le mouvement dada, dont Tristan Tzara est le précurseur. |
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1916-19 | Il peint ses premières toiles impressionnistes,
fondements historiques de la peinture moderne :
Grand-mère Ana à Cadaqués en train de coudre
(1916-1917)
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1920-21 | Alors qu’à Paris, le dadaïsme est à
son apogée, Dalí est admis à l’Institut San Fernando,
l’école des Beaux-Arts de Madrid. Il y perfectionne sa connaissance
de la sculpture, du dessin et de la peinture.
Autoportrait (1920-1922)
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1925-27 | La galerie
d’avant-garde de Dalmau à Barcelone réalise la première
exposition personnelle de Dalí (17 tableaux et 5 dessins). Il commence
à être connu parmi les artistes catalans. Picasso, alors membre
du groupe surréaliste à Paris avec Mirò, Max
Ernst, Hans Arp ou encore
André Breton, manifeste de
l’intérêt pour son oeuvre. Ils se rencontrent en 1927 pour
la première fois mais, trop différents par leur art et leur
tempérament, ne s’entendront jamais.
Les œuvres de cette période dénotent une influence du cubisme et du surréalisme abstrait de Hans Arp. Jeune fille vue de dos regardant par la fenêtre (1925)
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1928-29
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A Paris Dalí fait la connaissance de Breton,
Eluard, Magritte et Ernst. Il rejoint
officiellement le groupe surréaliste.
Durant l’été 1929, le poète Paul Eluard et sa femme Elena (Gala) rendent visite au peintre dans sa maison de Cadaqués. C’est le coup de foudre entre Dalí et la jeune femme. Elle sera sa « muse surréaliste », l’inspiratrice de sa vie et de son œuvre. Dalí expose à Paris pour la première fois (11 toiles). Il tourne Un Chien andalou avec Luis Bunuel. Spectres de deux automobiles (1929)
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1930-31 | Dalí commence à méditer sur la double image
et à songer à une peinture parfaitement figurative ; il étudie
Vermeer et Boecklin et se lance dans un étonnant retour aux sources
de l’art européen qui inspirera constamment ses œuvres.
Vertige (1930) Il anticipe sa théorie de la peinture « psychanalytique » et « dialectique ». Il achète une petite maison de pêcheur à Port-Lligat et s’y installe avec Gala. Persistance de la mémoire
(1931)
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1934-35 | Amorce
de rupture avec les surréalistes, à cause de leurs
convictions politiques. Dalí est déjà mondialement
connu, il bénéficie d’un succès certain, aux Etats-Unis
notamment. C’est à cette époque qu’il définit son
activité « paranoïaque-critique
» comme une « méthode spontanée de connaissance
irrationnelle basée sur l’association interprétative critique
des phénomènes délirants».
L’Angélus de Gala (1935)
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1938 | Il participe à la grande exposition surréaliste
de la galerie des Beaux-Arts de Paris. A Londres, il rencontre Sigmund
Freud.
L’Enigme sans fin (1938)
Installé à New York puis à Peebles Beach, en Californie, Dalí travaille énormément, mais désormais, son œuvre est en complète opposition avec le surréalisme. |
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1941-42 | La première grande rétrospective de l’œuvre de Salvador Dalí est mise sur pied au Musée d’Art Moderne new-yorkais (43 toiles et 17 dessins). Il publie sa biographie « La Vie secrète de Salvador Dalí », Dial Press, New York, en 1942. | ||||||
1943-47 | Il crée deux projets de décoration d’intérieur
: l’un imaginaire, Le Visage de Mae West
que l’on pourrait utiliser comme appartement, l’autre réel,
des panneaux muraux pour l’appartement d’Helena Rubinstein.
Avec la capacité de changement qui lui est propre, il réagit contre la crise du surréalisme et l’envahissement au niveau international par l’art abstrait en déclarant : « J’ai l’intention de devenir classique. » |
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1948-51 | Il revient en Espagne, dans sa maison-atelier-sanctuaire, à
Port-Lligat, commence à s’intéresser à des thèmes
à caractère religieux, aux théories harmoniques et
géométriques avec une exigence mystique déclarée.
Léda Atomica (1949)
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1952-60 | Sa théorie nouvelle sur « l’art
mystique nucléaire » est exposée lors d’une tournée
de conférences. Il illustre de 102 aquarelles La Divine Comédie
de Dante.
Galatée aux sphères
(1952)
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1961-70 | Il est toujours plus prolifique : il écrit et
illustre des livres, conçoit décors et costumes pour des
opéras, tourne des films, élabore de nouvelles théories,
sculpte, dessine, crée des bijoux et des meubles, mélange
les techniques artistiques, son génie n’a pas de limite dans l’art.
Le Christ du Vallès (1962)
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1971-75 | Ses recherches sur l’espace et la troisième dimension
le mènent à l’étude de l’holographie (un hologramme
est l’image optico-réticulaire d’un objet éclairé
par un rayon laser, qui donne l’illusion totale du relief).
Peinture stéréoscopique (1975) |
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1979-81 | Salvador Dalí est admis à l’Académie Française. Des rumeurs sur une détérioration de sa santé courent : il serait atteint d’une maladie grave. Hospitalisé à plusieurs reprises, il arrête de peindre. Une telle déclaration d’impuissance créatrice – presque un renversement schizoïde de son activité débordante d’autrefois – pourrait être son dernier coup de génie, disent certains. Le prix de ses tableaux connaît une hausse spectaculaire sur le marché international : il est le peintre vivant dont la cote est la plus élevée dans le monde. | ||||||
1982 | Gala, l’épouse-gardienne, meurt le 10 juin 1982, à l’âge de 89 ans. Elle est inhumée dans la crypte du château de Pubol, en Catalogne, que Dalí lui avait offert. Le roi Juan Carlos confère à l’artiste le titre de marquis de Dalí y Pubol. | ||||||
1983 | Dans sa retraite volontaire de Pubol, où il vit depuis la
mort de Gala, il recommence à peindre. Il exploite par ailleurs
impunément la mode et lance un parfum de son invention, habillé
d’un flacon en forme de bouche de la Vénus de Cnide.
Madrid puis Barcelone exposent quelques 400 œuvres choisies dans sa production des années 1914-1983. |
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1984-87 | Il est hospitalisé suite à un incendie
survenu dans sa chambre, au château de Pubol. Son état de
santé se révèle désastreux : dénutrition,
confusion mentale, maladie de Parkinson à un stade avancé.
Sorti le 19 octobre, il se rend à Figueras et vit désormais
en complète solitude. Nourri artificiellement, il survit comme un
plante rare, dans une chambre maintenue à une température
constante.
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1988 | Le 10 novembre, il est à nouveau hospitalisé d’urgence, souffrant d’une pneumonie et de complications cardiaques. | ||||||
1989 | Salvador Dalí meurt le 23 janvier à 10h15 à l’hôpital de Figueras. Il a 84 ans. |
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