Les fonctions des fêtes du point de vue psychosociologique

Noël

Carnaval

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Autres fêtes
La Saint-Nicolas
L'Epiphanie
La Saint-Valentin
La Toussaint

 
 
 
 


 
 
 
 
 

Le 6 décembre : la Saint-Nicolas


Date
 
On connaît peu de choses de la vie de l'homme qui allait devenir Saint-Nicolas, sinon qu'il est né en 271 an Asie Mineure. Il fut consacré évêque de Myre, fut persécuté et mourut un 6 décembre.

Origine

Saint-Nicolas, patron et protecteur des enfants, est donc fêté comme tel le 6 décembre. C'est la fête de l'un des saints les plus populaires du calendrier chrétien. Il est considéré comme l'équivalent du Père Noël dans certaines régions d'Europe comme la Belgique, les Pays-Bas, ou encore une partie de la Suisse.

Bien que dans certaines régions d'Europe on célèbre donc encore traditionnellement sa fête le 6 décembre, Saint-Nicolas, sous les traits du Père Noël ou Santa Claus, est aujourd'hui associé à la période de Noël.
 

Symboles

Dans certains pays comme l’Allemagne, la Belgique ou encore certaines régions de la Suisse, il n’est pas besoin d’attendre le 25 décembre pour pénétrer dans le monde du merveilleux. Le bon Saint-Nicolas, recouvert du manteau épiscopal et portant la crosse, passe pour donner des cadeaux aux enfants. La punition pour les enfants qui n’ont pas été sages est confiée à son célèbre acolyte, le père Fouettard, qui est souvent barbouillé de noir. Ainsi, le duo Saint-Nicolas – père Fouettard représenterait un système double, celui de la gratification et de la sanction.

Saint-Nicolas est le patron des marins, des prisonniers, des jeunes filles, mais avant tout le protecteur des enfants. On raconte qu’il redonna vie à trois petits enfants mis à mort par un boucher, découpés et déposés dans un saloir. De ce fait, à bien des égards, on peut penser que le Père Noël est le fils spirituel de Saint-Nicolas ! Patron et protecteur des enfants, Saint-Nicolas occupe donc une place importante aux côtés de l’Enfant Jésus, depuis que Noël est devenu, en Occident, la fête de l’enfance par excellence.



 
 
 

Le 6 janvier : l'Epiphanie


Date
 
Le 6 janvier fut un peu une date fourre-tout pour les Chrétiens qui célèbrèrent tour à tour la naissance du Christ, son Baptême dans le Jourdain, le 1er miracle, et, finalement, les Mages. Longtemps fixée au 6 janvier, par une décision d'un pape du Ve siècle, l'Epiphanie est maintenant souvent célébrée le premier dimanche de janvier. Cette fête commémore l'adoration de l'Enfant Jésus par les rois mages. Ceux-ci, guidés par une étoile jusqu'à Béthléem, étaient venus adorer le fils de Dieu, dont les prophètes avaient annoncé la venue.

Origine

Le 6 janvier fut choisi car on fêtait à cette date l'apparition (étymologie grecque du mot épiphanie) du dieu Dionysos, originaire de Thrace, et célèbre dans tout le monde grec. Dionysos est le dieu des esclaves, des pauvres ainsi que celui des riches ; il s'intéresse à la destinée de chacun. Il n'est devenu dieu du vin que dans les contrées de vignobles. Comme c'est un dieu lié aux saisons, il meurt avec le déclin de la végétation, pour ressusciter avec la lumière croissante.

La fête de la galette des rois a peut-être aussi pour lointaine origine la coutume romaine des Saturnales qui se déroulaient dans l'Empire romain à la même époque de l'année. A cette occasion, les soldats tiraient au sort, grâce à une fève, un condamné à mort qui devenait "roi" le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence était exécutée.
 

Symboles
 
Quant aux rois mages, ils furent d'abord représentés comme des Perses. Un manuscrit grec, traduit en latin, révèle leurs noms, qui, plus tard, furent légèrement déformés et devinrent : Balthazar avec la peau cuivrée, Gaspard avec la peau foncée, et Melchior avec la peau blanche. De même, on les fera paraître l'un imberbe, l'autre moustachu et le troisième barbu, leur attribuant ainsi les trois âges de la vie. Ils offrirent à l'Enfant Jésus l'Or, l'Encens et la Myrrhe, symboles des trois pouvoirs : royal, sacerdotal et prophétique.

La galette des Rois que nous dégustons le 6 janvier pour fêter l'Epiphanie, est, de nos jours, une occasion de réjouissances. Une part de cette galette cache une fève qui représente encore parfois le Christ, sous son aspect d'Enfant Jésus. La fève, qui désigne un roi ou une reine, permet d'être couronné. Autrefois simple haricot, la fève fut souvent remplacée par les formes les plus variées : trèfles à quatre feuilles, petits animaux, santons de Provence, personnages de la crèche, etc.



 
 
 

Le 14 février : la Saint-Valentin


Date et origine

A la mi-février, les Romains célébraient Lupercus, le dieu des troupeaux et des bergers. Les jeunes filles écrivaient alors des mots doux qu'elles déposaient dans une grande urne. Chaque jeune homme prenait au hasard une de ces déclarations et courtisait celle qui en était l'auteur. Plus tard, les chrétiens donnèrent le nom d'un de leurs saints martyrs, Valentin, à cette fête païenne de la fertilité.

En fait, Valentin, plutôt que d'abjurer sa foi, préféra être mis à mort le 14 février 270. Apparemment, rien ne le destinait donc à se soucier des amours terrestres, et à devenir le patron des amoureux, si ce n'est que sa fête, dit-on, correspond au début de la saison des amours pour les oiseaux. Le 14 février correspond aussi à la "fête des brandons", qui réunissait garçons et filles pour de joyeuses rencontres.
 

Symboles
 
La plupart des rites qui étaient associés à la Saint-Valentin ont maintenant disparus. Autrefois, les amoureux devaient fabriquer eux-mêmes leur carte et composer leur déclaration d'amour. Au Moyen-Age, on appelait "valentin" le cavalier que chaque fille choisissait pour l'accompagner lors de sorties. Le cavalier devait faire un cadeau à la demoiselle. De même, les jeunes filles observaient les oiseaux et essayaient de deviner comment serait leur futur mari : si elles voyaient un rouge-gorge, elles se marieraient avec un marin, un moineau signifiait un mariage heureux, mais avec un homme peu fortuné, tandis qu'un chardonneret indiquait un mariage avec un homme riche...

 

Dans la mythologie romaine, parmi les dieux de l'Olympe, un dieu  occupant une place secondaire reste présent dans la société moderne. Ce dieu, c'est Cupidon, qui continue d'être un des principaux symboles de la Saint-Valentin. Il correspond, dans la mythologie grecque, à Éros, dieu de l'Amour. Il intervint dès lors dans de nombreuses légendes, celle de Psyché par exemple, dont il tomba amoureux. ( vers Cupidon et Psyché )

Dans d'autres récits, Cupidon est un gamin facétieux qui blesse sans distinction les dieux et les hommes avec ses flèches qui rendent amoureux. Dans l'art, Cupidon est représenté sous la forme d'un enfant nu et ailé, ayant souvent les yeux bandés et portant un arc et un carquois rempli de flèches. Dans l'art grec, Eros était représenté par un jeune homme mince et beau, les yeux souvent bandés pour indiquer l'aveuglement de l'amour. Il portait parfois une fleur, mais plus souvent un arc, avec lequel il envoyait des flèches d'argent, pointes de désir, dans le cœur des dieux et des hommes.

Ainsi, Saint-Valentin et Cupidon n'ont guère de points communs, mais les hasards du calendrier (du point de vue psychosociologique) leur attribuèrent pourtant les mêmes vertus !



 
 
 

La Toussaint


La "feste Toz Sainz", la fête de tous les Saints en ancien français, ainsi que la fête des morts du 2 novembre, ne tirent pas leur origine des textes bibliques. En effet, les premiers chrétiens pensaient la fin du monde imminente, et le sort des âmes après la mort n’était pas pour eux une préoccupation.

La Toussaint, c’est-à-dire la vénération des Saints entrés au Paradis, tirerait son origine de cérémonies romaines instaurées par l’empereur Auguste en l’honneur de tous les dieux. Cette fête romaine fut donc christianisée. D’ailleurs, le Panthéon (tous les dieux en Grec) de Rome  fut converti en basilique chrétienne dédiée à la Vierge Marie au début du VIIe.siècle. Ensuite, on la dédia également à tous les saints et le pape Boniface IV fit ramener des ossements de martyrs puisés dans les catacombes. Ces reliques devaient favoriser le culte des saints, qui ne se répandit vraiment qu’entre le IXe et le XIe siècle.

Le choix de la date du 1er novembre pour célebrer la Toussaint peut se lire comme une tentative de l’Eglise de remplacer les célébrations de la Samain, la fête celtique du nouvel an qui est à l’origine d'Halloween, par la célébration des Saints.  En 835, l'Église catholique romaine, à l'invitation du pape Grégoire IV, institua officiellement la fête de tous les Saints le 1er novembre, espérant ainsi supplanter les coutumes populaires de la fête païenne. N’y parvenant pas, Odilon de Cluny institua au début du XIe siècle la fête des morts le 2 novembre, c’est-à-dire un jour après la Samain. Au fil du temps, il y eu une fusion de la Toussaint et de la Samain, tandis que la fête de tous les Saints, qui devrait être joyeuse, ne s’imposa jamais réellement. Dans toute l'Europe d'ascendance celtique, la fête des morts était le symbole de la réunification des vivants avec les défunts. Ainsi, dans certaines régions, on ouvrait le lit des défunts pour qu’ils s’y reposent quelques instants ou on leur préparait un repas.



 
 
 

Références