L’olivier. histoire et symboles





L’arbre de l'olivier
 
L'olivier au travers du temps
 

Il faut remonter à la préhistoire pour retrouver en Asie Mineure les premières traces de l’olivier, l’arbre n’était alors au début que sauvage et on date l’apparition de son espèce cultivée à l’âge de pierre. D’Asie Mineure, l’olivier s’est peu à peu répandu et en 3000 avant J.C , sa présence est attestée dans tout le « croissant fertile » (qui regroupe l’Egypte, la Palestine, la Syrie, la Phénicie et l’empire de Sumer) . La Grèce, à son tour, accueille cet arbre en ses contrées autour de 1500 avant J.C et c’est à partir de ce pays et au travers de ses conquêtes et expéditions commerciales que l’olivier se répand en Sicile, en Italie et au Maghreb .
  Nous devons, semble-t-il, son installation en France et plus précisément en Provence à l’arrivée des phocéens en 600 avant J.C qui fondèrent Marseilles et y implantèrent la culture de l’olivier . Mais ce sont nos ancêtres…les romains qu’il faut remercier pour avoir par la suite développer cette culture à l’ensemble de leur empire, les romains étaient en effet de grands consommateurs d’huile (ils l’utilisaient dans l’alimentation, dans les soins, les activités athlétiques, pour l’éclairage) et l’olivier était donc pour eux un arbre d’une grande richesse.

    L’olivier s’est ensuite « exporté » au fil des conquêtes et des colonisations : aux Amériques, en Afrique, en Australie. Sa culture s’est même répandue en Chine (où on mange les olives recouvertes de sucre)  et au Japon.
  La culture de l’olivier en France ne s’est développé vraiment qu’au 15ième siècle et elle connaîtra son apogée au 18ième siècle, où l’huile d’olive est alors « le pétrole de l’époque » : elle constitue la matière première pour faire les savons, elle sert d’adjuvant dans l’industrie du textile, on l’utilise pour s’éclairer et bien sûr pour cuisiner. Marseilles est alors la capitale de l’olive et de son exportation. Le gel et les diverses épidémies ont affectée la culture de l’olive au 19ième et 20ième siècles et l’urbanisation a diminuée encore son exploitation, il faut cependant noter un regain d’intérêt aujourd’hui, au 21ième siècle, pour ce fruit dont les consommateurs, plus soucieux de la qualité de leur alimentation, semblent redécouvrir les propriétés merveilleuses que nous essayerons de vous faire découvrir dans ce site.

        Une terre et un climat pour s’épanouir
  Les contrées où s’est répandue la culture de l’olivier ont toutes en commun un même climat : le climat « méditerranéen ». Ce climat est en effet le climat idéal où l’arbre peut se développer en raison de ses étés chauds, de sa pluviométrie basses, de ses hivers doux. La lumière du soleil est primordiale pour que l’olivier puisse s’épanouir, l’altitude idéale est de 300 mètres et si les sols où l’arbre est cultivé sont tous différents, ils doivent toujours être bien drainés et se réchauffer facilement au soleil.

        La vie de l’olivier
   Il existait autrefois un adage selon lequel il fallait trois générations pour profiter d’un olivier : le grand-père le plantait, le père le taillait et le fils récoltait les olives et faisait l’huile. L’olivier a une vie en effet très longue des conditions naturelles, et il faut être patient si l’on veut un jour profiter de ses fruits :
  _ de1 à 7 ans, l’arbre s’installe dans la terre sans produire
  _ de 7 à 35 ans, il grandit et produit de façon constante
  _ de 35 à 50 ans, il arrive à sa pleine maturité et produit de façon régulière
  _ à partir de 150 ans, il vieillit lentement et son rendement diminue
Les progrès scientifiques et techniques ont permis aujourd’hui à l’olivier de produire dès l’âge de 5 ans.

        Les olivades
  Il existe plusieurs variétés d’olive qui peuvent en fait être classées selon leur état de maturité au moment de la cueillette : l’olivade. Lors de la veraison, l’olive passe du vert tendre au vert-jaune, se colore de violet puis de brun violacé (olives « tournantes ») pour devenir noire à pleine maturité.[C’est durant ce mûrissement qu’a lieu la lipogénèse qui transforme les acides organiques contenu dans l’olive en huile]. On distingue les olives de table et les olives à huile :
     _olives de table : ->vertes : picholine, salonenque ou saurine, lucques, amellan, belgentériose sont parmi les principales variétés françaises.
                                       ->tournantes : grossane
                                       ->noires : tanche, caillotier
    _olives à huile (toutes noires) : aglandau ou perruguette ou blanquette, araban, verdale, bouteillan, souzin, colombale.