

- Les OGM : Informations générales sur les Organismes génétiquement modifiés (OGM) dans la production de l'alimentation.
- Faits et études de cas : sélection de faits et études de cas que vous pourriez utiliser
- Arguments : arguments principaux utilisés par les promoteurs et opposants à l'utilisation des OGM dans la production de l'alimentation
Quelques faits sur les organismes génétiquement modifiés (OGM)
L’accès au gène ne suffit pas toujours à expliquer son rôle, sa régulation, son interaction avec d’autres gènes. L’environnement influence l’expression du programme génétique et le module. si l'introduction du gène dans l'ADN est aléatoire, il se peut que cette insertion affecte l'expression d'autres gènes.
Les zones de culture transgénique sont passées de deux millions d'hectares en 1996 à 44 millions d'hectares l'an dernier, mais 98 % de ces surfaces sont concentrées dans trois pays : les Etats-Unis, le Canada et l'Argentine.
En 2005, les plantes génétiquement modifiées étaient cultivées par plus de 8,5 millions de paysans dans le monde, dont 90 % dans des pays au développement avancé. Ces pays, notamment le Brésil, l'Inde, la Thaïlande et la Chine, mettent en place des programmes de recherche visant à développer une industrie génétique indépendante.
« La production alimentaire devra augmenter de plus de 50% pour nourrir deux milliards d'individus supplémentaires d'ici à 2025. » Mahendra Shah
Divers observateurs considèrent que la répartition des biens de consommation, suffisants pour nourrir l'ensemble des habitants, relève de décisions politiques et solidaires. D'autres jugent que les ressources ne peuvent, en l'état actuel de la production et des techniques disponibles, y faire face, et estiment que les biotechnologies offrent de nouvelles approches.
Études de cas
Une étude sur le rendement de trois semences génétiquement modifiées (un maïs et un soja tolérants aux herbicides et un maïs résistant aux insectes), de l'Union of Concerned Scientists, une association de scientifiques promouvant l'agriculture durable, parue en avril 2009, montre que ces OGM n'ont pas contribué, de manière significative, à l'augmentation du rendement agricole aux États-Unis : Parmi ces trois semences, seul un maïs BT permet des augmentations de rendement, mais ces augmentations (+ 7 à 12 %) ne sont significatives que dans des situations de fortes invasions. Ces situations étant marginales, l'augmentation moyenne est de 0,2 à 0,3 % par an, à comparer à l'augmentation moyenne annuelle d'environ un pour cent pour l'ensemble des cultures de maïs. Cette dernière augmentation globale est attribuable à l'amélioration des pratiques culturales.
La pyrale du maïs détruit jusqu'à 20 % de la production des champs attaqués. Le maïs BT est un parfait exemple des bénéfices que l'on peut tirer des biotechnologies. En effet, chaque année, les infections dues à cette chenille entraînent une perte de plusieurs millards de francs, tant en Amérique qu'en Europe. Aux Etats-Unis, la culture de maïs BT résistant aux insectes grâce au transfert de gènes va permettre de gagner : 1 million d'hectares de surface, 600 000 tonnes de fertilisant, 100 millions de litres de fuel, 20 à 30 millions de dollars US de pesticides.
Selon une étude parue dans la revue Science65, la diminution de l'utilisation d'insecticides liée à la culture de coton Bt en Chine a permis le développement de populations de punaises (myridés) qui, n'étant pas des lépidoptères, ne sont pas atteintes par les variantes de toxine Bt utilisé dans le coton OGM, prolifèrent dans les champs de coton et atteignent les cultures adjacentes, d'où la nécessité de retraiter en conventionnel.
La société Pioneer, a produit un soja plus riche en méthionine, acide aminé essentiel qui n'est pas produit naturellement par l'homme. Pour ce faire, elle a rajouté à ce soja un gène en provenance de la noix du Brésil. Des tests en laboratoire ont été faits pour vérifier que ce nouveau soja ne présentait pas de caractère allergène particulier, ils ont tous été négatifs. La noix du Brésil étant connue pour son puissant caractère allergène, des tests plus poussés ont été effectués, à partir du sérum sanguin de personnes présentant cette allergie. On s'est alors rendu compte que les personnes allergiques à la noix du Brésil étaient également allergiques à ce soja manipulé. Il n'a donc jamais été commercialisé.
Les Européens ne veulent toujours pas des OGM (organismes génétiquement modifiés) dans leur assiette. Les résultats de l'Eurobaromètre - réalisé au cours de l'hiver 1999-2000 dans les quinze pays de l'Union auprès de 16 000 personnes - publié hier le confirment: 63 % des Français, 52 % des Allemands, 42 % des Britanniques et 26 % des Portugais ne sont pas d'accord pour « encourager l'utilisation de la biotechnologie moderne dans la production de nourriture ». 59 % des Européens la jugent « risquée », seulement 38 % « moralement acceptable » et 31 % à « encourager ».