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"les castors lémaniques"
bibliographie
LES CASTORS LEMANIQUES


Le castor (Castor fiber L.) a disparu du bassin lémanique au début du XIXè siècle. La réintroduction de l’espèce, commencée à la fin des années 50 dans la Versoix, s’est poursuivie dans les années 70 sur la Venoge, le Rhône valaisan et en Haute-Savoie. La plupart des cours d’eau favorables sont maintenant colonisés. La population actuelle est d’environ 400 individus , mais en plusieurs sous-populations séparées. 

Les facteurs positifs et négatifs concernant cette population sont présentés, de même que les priorités d’action pour assurer l’avenir de l’espèce dans le bassin lémanique. (Hunkeler &  Bühler, 1999)
 
La disparition du castor
La réintroduction du castor

La disparition du castor autour du Léman se situe dans la même période
environ que dans le reste de l’Europe de l’ouest, soit au début ou au cours du XIXè siècle. Des populations relictuelles n’ont subsisté qu’en France, dans le bassin du Rhône, en Allemagne, sur le cours de l’Elbe, dans le sud de la Norvège et en Moldavie. La réduction de son habitat a probablement joué un rôle dans la très forte diminution de l’espèce. Mais la cause principale de sa disparition, à l’époque, a certainement été la chasse dont il a fait systématiquement l’objet, en particulier à cause de la qualité de sa fourrure, de la valeur médicinale reconnue au castoreum et de l’intérêt de sa viande – qui pouvait être consommée en période de carême.

Force est de constater que les indications précises sur la présence du castor, son usage et sa régression dans le bassin lémanique sont très lacunaires. L’espèce n’a probablement jamais atteinte abondance significative ou elle a régressé très tôt, si bien qu’elle n’est pratiquement jamais citée dans les chroniques du passé ou représentée dans les collections anciennes de musées comme ceux de Genève ou de Lausanne.

La réintroduction du castor a débuté dans les années cinquante, justifiée par la répartition ancienne de l'espèce, l’existence de biotopes favorables et la possibilité de capturer les animaux dans le bassin inférieur du Rhône, au sud de la France. Commencée dans la Versoix, où un groupe de naturalistes emmenés par Maurice Blanchet a d’abord introduit 5 animaux, elle s’est poursuivie surtout dans les années 70 sur la Venoge et le Rhône valaisan. En Haute-Savoie, 20 individus ont été relâchés dans l’Arve et ses affluents et 10 dans les affluents du Léman. Dans l’Ain, 9 castors ont été relâchés à Pougny sur le Rhône en aval de Genève. (Blanchet, 1994 ; Bureau Werlen, 1997 ; Hainard, 1988 ; Rahm et Baettig, 1996 ; Rouland et Migot, 1990 et 1997).

Les suivis post-réintroductions ont montré que ces lâchers d’animaux puis les déplacements naturels de castors d’un affluent du Léman à l’autre par les rives du lac ont conduit à la colonisation de pratiquement tous les cours d’eau favorables. Ce suivi s'est également matérialisé par des mesures prises en faveur des castors, comme des revitalisations de milieux ou des passes à castors.

A l'instar de la Suisse, de nombreux pays ont réintroduit des castors dans leurs régions favorables comme par exemple en Alsace et en Wallonie.
 
 

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