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en faveur des castors
"les castors lémaniques"
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écologie

L’habitat du castor se trouve le long de cours d’eau plutôt calmes ou au bord de petits lacs, mais les castors peuvent vivre également le long de grands fleuves comme le Rhône. La permanence de l’eau semble indispensable, même si elle est réduite en été.

La pente du cours d’eau ne doit pas excéder 1 %, et la vitesse du courant ne doit pas être, en permanence, trop élevée. Le castor recherche le plus souvent des berges qui lui permettent la construction de terriers ou de terriers-huttes - les terriers étant les plus fréquents en Suisse romande – et qui offrent une réserve importante de nourriture, c’est-à-dire des végétaux arborescents, de préférences des salicacées. La profondeur de l’eau doit être suffisante pour permettre la plongée, soit au moins soixante centimètres. (Véron, 1991).
Le castor supporte la présence humaine, si elle ne gêne pas son installation, et la pollution organique de l’eau. On le trouve notamment dans l’Arve en Ville de Genève, et sur la Sorge à Lausanne. Cependant, des chutes d'eaux situées sous les ponts obligent les castors à contourner l'obstacle en traversant soit une route, soit une voie ferrée où ils risquent d'être écrasés. Pour éviter ce déplorable  événement on peut construire des passes à castors.
Une étude a été réalisée en Suisse Romande afin de déterminer quels facteurs de l’habitat limitent l’accroissement des populations de castors (Bühler, 1997). Cette étude effectuée sur la Venoge, La Versoix, La Sorge, le Canal de Crans a montré que c’est la végétation favorable aux castors et la présence de berges favorables à la creuse de terrier qui limite l’expansion de ces rongeurs dans notre région. Ceci est montré par le graphique ci-dessous, les flèches grasses indiquent les facteurs végétation, noisetier, et berge, qui ont été retenu par l’analyse statistique, ceux-ci sont corrélés avec les indices de présences de castors (flèches fines). L’analyse statistique a retenu en premier le facteur végétation, et en second le facteur des berges, c’est donc en premier lieu le manque de disponibilité alimentaire et en second celui de creuse des terriers qui détermine la présence de castors. Du fait du fort angle qui sépare le facteur berge, de celui de la végétation, on voit qu’ils sont faiblement corrélés, cela veut dire que le castors fait souvent un certain déplacement entre son abri et les lieux où il se nourrit.

Bien que le castor soit très bien adapté à un milieu particulier, par des modifications anatomo-physiologiques et par son comportement, il n’est pas pour autant confiné géographiquement; en effet, il est capable de vivre dans des lieux aussi différents que le Canada ou le Mexique, la Scandinavie ou le pourtour méditerranéen, ce qui implique une adaptation à des climats totalement opposés, mais aussi la capacité de vivre dans des milieux de montagnes, dans l’Altaï mongol ou les Rocheuses, ou dans des plaines, comme en Russie soviétique ou en Europe. Le fait que le castor soit adapté au milieu aquatique lui a permis cette grande extension géographique. Quelle que soit la latitude, ce milieu reste relativement uniforme ; mais le castor s’est adapté à ces variations climatiques, à ces végétations différentes, dans les régions extrêmement variées qu’il a colonisées.(Véron, 1991).
 
 

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