Comparaison rapide de quelques formats typiques d'enseignement-apprentissage.

(I+Pr+Pj)*BasedLearning

Complète un bref résumé, cette ébauche veut inciter à une réflexion plus en profondeur : commentaires bienvenus.

ProJect-based learning (PjBL) :

les rôles:

Technologies*

Enseignant(e)

Elève

Fournit un environnement dans lequel l'élève peut créer le produit.

Fournit des ressources théoriques, des exemples et des méthodes.

Propose des outils de présentation, de dessin, de rédaction, etc.

Capitalise les informations, supporte l'élaboration à travers le temps et l'espace.

Fournit le contexte global qui donne du sens à l'activité : insertion dans le cours, public, etc

Gère la dévolution

Guide, facilitateur : conseille (compétences disciplinaires et techniques), focalise, gère le temps, motive.)

Aide a décontextualiser-recontextualiser : institutionnalisation.

Crée l'objet : Compétences techniques et disciplinaires

S'informe.

Synthétise

Présente au public

L'origine des connaissances :

A partir des documents exploités.
Construites dans le cours de l'activité.
En principe, peu provient de l'enseignant.

Les type d'apprentissages favorisés selon la taxonomie de Bloom :

Très variable selon style pédago. probablement surtout 5 et 3 :

5 faire une production personnelle, une synthèse,
3 appliquer au concret un principe,
1 retenir, avoir des connaissances

La validation des connaissances :

Pas forcément validées : risque qu'on valide la réalisation et pas les connaissances
Durant le processus : validation concrète par la réalisation, validation par le maître.
Parfois validation par les autres élèves.
Les savoirs de haut niveau (Bloom 6), et la transférablilté des connaissancs pas forcément testées.

L'origine de la motivation :

La présentation publique est - au départ au moins- la motivation principale.
L'enseignant(e) donne le sens global.

Les limites

Le plus gros danger est sans doute une focalisation sur le produit plutôt que le processus :
Les risque de dérive du projet : la fascination du produit Philippe Meirieu Article intranet
Réussir ou comprendre ? Les dilemmes classiques d’une démarche de projet (Ph Perrenoud)
Notamment voir le Tableau des dilemmes d’une démarche de projet
- Effets et méfaits du projet (P. Boutinet)

PRoblem-based learning (PrBL) :

Médiation technologique*

Enseignant(e)

Elève

Présente les données du problème (authentique).

Capitalise les informations, supporte l'élaboration à travers le temps et l'espace.

Fournit un environnement dans lequel l'élève peut

explorer le problème,
tester diverses hypothèses et voir les effets. (simulation, micromondes)
élaborer ses solution.

Fournit des ressources théoriques, des exemples et des méthodes.

Propose des outils de rédaction.

Fournit le contexte global qui donne du sens à l'activité.

Gère la dévolution

Guide, facilitateur :

conseille : propose des pistes pour débloquer et des questions pour voir le problème sous un angle soluble (compétences disciplinaires et techniques)
focalise
gère le temps
remotive

Aide a décontextualiser-recontextualiser : institutionnalisation.

Résout le problème : Compétences techniques et disciplinaires

S'informe.

Expérimente, explore des environnements naturels ou simulés pour tester ses connaissances, construire ses modèles.

Synthétise

Rédige une solution.

Prend conscience de la portée et des limites de cette solution

L'origine des connaissances,

Les connaissancs sont construites en résolvant le Problème, à partir des documents présentés mais surtout du travail de résolution. En principe peu de la part du prof. / tuteur.

Les type d'apprentissages favorisés selon la taxonomie de Bloom :

Très variable selon la manière dont le problème est posé, mais probablement surtout 4 et 3 :

4 analyser un ensemble complexe
3 appliquer au concret un principe,

La validation des connaissances

Le résultat -si le problème est bien posé- valide en grande partie les connaissances. Les savoirs de haut niveau (Bloom 6), et la transférablilté des connaissancs pas forcément testées.

L'origine de la motivation

Le choix du problème devrait motiver les étudiants (importance de l'authenticité, d'une difficulté adaptée, contexte socio-prof. valorisant)
Mieux adapté à des contextes de formation professionnalisante et probablement dans des professions centrées autour du diagnostic et le traitment , la réparation , la remédiation.
L'enseignant(e) donne le sens global.

Les limites

Inquiry-based learning(IBL) :

Le choix du modèle des connaissances et des interactions pédagogiques doit être très finement adapté pour éviter que l'étudiant réussisse la tâche sans avoir pleinement compris ( par tâtonnement, ou par des indices indirects de la valeur d'un choix, par exemple) : la gestion des erreurs est critique.
Comme il est probablement impossible de créer un système qui gère bien la remédiation fine, la qualité du tutorat prend une importance cruciale.
Risque de produire des connaissances qui ne sont pas utilisables hors du dispositif, surtout si l'authenticité laisse à désirer.

liens

L'APP @ eclec-tic

Médiation technologique*

Enseignant(e)

Elève

Capitalise les informations, supporte l'élaboration à travers le temps et l'espace.

Fournit un environnement dans lequel l'élève peut

explorer le problème,
tester diverses hypothèses et voir les effets. (simulation, micromondes)
élaborer ses solution.

Fournit des ressources théoriques, des exemples et des méthodes.

Propose des outils de rédaction.

Fournit le contexte global qui donne du sens à l'activité.

Suscite les questions.

Gère la dévolution

Guide, facilitateur :

conseille : propose des pistes pour débloquer et des questions pour voir le problème sous un angle soluble (compétences disciplinaires et techniques)
focalise
gère le temps
remotive

Aide a décontextualiser-recontextualiser : institutionnalisation.

Enquète

Expérimente, explore des environnements naturels ou simulés pour tester ses connaissances, construire ses modèles.

Construit ses réponse

Confronte ses idées à l'intérieur du sous-groupe puis avec la classe.

L'origine des connaissances,

A partir des documents présentés mais surtout du travail d'exploration, guidée par les questions, lors des expérimentations réalisées et au cours des confrontations en groupe.
Les connaissancs sont élaborées en rédigeant, et en les présentant à la discussion.
A partir des documents présentés mais surtout du travail de résolution.
En principe peu de la part du prof. / tuteur.

Les type d'apprentissages favorisés selon la taxonomie de Bloom :

Très variable selon la manière dont le problème est posé, mais probablement surtout 6, 4 et 5 :

6 évaluer sa production ou celle d'autrui
4 analyser un ensemble complexe
5 faire une production personnelle, une synthèse

La validation des connaissances

La confrontatino expérimentale à la réalité du terrain, du labo, la confrontation en sous-groupes et les discussions en classe valident en grande partie les connaissances.
A la fin des itérations : Institutionnalisation.

L'origine de la motivation

La curiosité, le désir d'apprendre des savoirs -si ils sont valorisants- et de comprendre des mécanismes -si ils font du sens pour les étudiants.
La fierté de présenter au groupe.
La gestion des erreurs par le maître est critique notamment dans l'accompagnement de la rédaction : une correction qui fait perdre le sentiment de propriété sur son texte à l'élève peut complètement démotiver.
L'enseignant(e) donne le sens global.

Les limites

La démarache suppose qu'on arrive à faire naître une soif de connaître le sujet.
La démarche se prête a des élèves capables de synthèse et d'évaluation.
Le choix des questions, leur nature ouverte ou fermée, les conditions de leur émergence sont décisifs. (Maulini 2004)
La finesse des interactions pédagogiques, notamment pour éviter que la démarche retombe dans un cours déguisé, et donc la qualité du tutorat -centré autour des questions- a une importance cruciale.
La gestion des erreurs par le maître est cruciale en particulier de la tension entre maintien de la motivation et souci de qualité du document final.
Comme il est probablement impossible de créer un système qui gère bien la remédiation fine, le rôle du maître est décisif

Remarques :

Médiation technologique - cyberprof :

Pour la colonne Technologies, c'est évidemment des personnes qui sont les créateurs de ces technologies : Certains parlent de dispositif instrumental (Lenoir 2006), d'autres de dispositif techmologique (Mendelsohn) personellement je trouve que le terme de cyberprof (Lombard 2003) peut être très parlant dans le contexte de l'école parce qu'il met très en évidence l'auteur de ces technologies et donc la médiation que les technologies opèrent.

La motivation : quelques liens

Références :

Portail

Bloom, B., Englehart, M., Furst, E., Hill, W., & Krathwohl, D. (1956). The classification of educational goals. In B. S. Bloom (Ed.), Taxonomy of educational objectives (Vol. Handbook I, cognitive domain.). New York ; Toronto: Longmans, Green. .

Lenoir, Y. (2006). Comment des enseignants québécois du primaire comprennent et mettent en œuvre le nouveau curriculum de l’enseignement primaire. Paper presented at the Raisons éducatives Février 2006 Curriculum, enseignement et pilotage Genève.

Joyce, B. R., Weil, M., & Calhoun, E. (2000). Models of teaching (6th. ed.). Needham Heights, MA: Allyn & Abacon.

Lombard, F. (2003). Du triangle de Houssaye au tétraèdre des TIC : Comment l'analyse des productions TIC permet d'approcher une compréhension des interactions entre les savoirs d'expérience et de recherche. Paper presented at the Colloque REF 03, Genève. pdf

Maulini, O. (2004). L'institution scolaire du questionnement. Interaction maître-élèves et limites de la discussion à l'école élémentaire. Unpublished Thèse de doctorat en sciences de l'éducation, Université de Genève.

Mendelsohn, P. (1998, 25-26 juin 98). STAF: Quatre ans d'expérience d'utilisation des NTIC à l'université de Genève. Paper presented at the NTIC et enseignement supérieur Lausanne.

Retour à la page de tutorat de F.Lo

Retour à la page d'accueil de l'EO-LME-TECFA