III
UNE PREMIÈRE APPROCHE DU RÉSEAU : LES SITES DES ÉCOLES
4.1
Les sites du réseau en 1998/99 4.2
Deux ans après : qu’en est-il ? 5. Observation et analyse des sites 5.1
Ecole élémentaire d’Allonzier la Caille |
1. Notre
source d’informations
Un entretien avec le gestionnaire du réseau, Jean
Claude Rossignol, nous a permis d’avoir les informations essentielles que nous
allons présenté dans ce chapitre (paragraphe 1 et 2).
Ces informations portent principalement
sur un aspect quantitatif de l’état
du réseau en 1999 et en 2001.
Le bilan quantitatif
suivant réalisé par Jean Claude ROSSIGNOL (gestionnaire du réseau) nous offre
un aperçu de la situation du réseau en 1999 :
Fin juin 1999, sur les 768 écoles, collèges et lycées public ou privés
sous contrat que compte la Haute-Savoie, plus d’un tiers sont connectés à
Internet dans le cadre du projet EdRes74.
Ce qui représente, pour l’enseignement public :
- 32,5 % des écoles élémentaires
- 95,5 % des collèges
- 100 % des lycées
Par ailleurs,
- 24 organismes dépendant de l’Éducation Nationale (Inspections, CDDP, IUFM,
CIO, GRETA…) sont intégrés au réseau EdRes74.
- 80 écoles ou établissements disposent d’un réseau informatique connecté
à Internet par le CRI d’Archamps : 7 écoles, 43 collèges, 25 lycées, 5
organismes
- 9 établissements ont mis en place un serveur de communication dans une première
phase de test. A la rentrée 99, 18 autres seront installés, précédant la
phase de généralisation.
Adresses électroniques
Plus de 1100 adresses électroniques ont été crées sur le serveur du CRI d’Archamps
dont environ 600 pour des enseignants (dont 72 uniquement pour le lycée d’Argonay
! ).
A l’heure actuelle, on peut estimer à 800 le nombre de comptes créés, dans
les établissements, sur les serveurs de communication, dont environ 400 pour
des élèves.
Site web
Un serveur web, hébergeant les sites des écoles, établissements et projets, a
été mis en place dès 1996.
A ce jour, il représente 64 sites (23 sites d’écoles, 17 sites de collèges,
15 sites de lycées), soit plus de 400 Mo de données et 6000 pages html.
Il a enregistré une moyenne de 120 000 requêtes par mois depuis un an (avec
une pointe de 240 000 requêtes au mois de mars 1999 dont 30 672 le lundi 29
mars 1999 ! ).
Bravo aux écoles d’Anthy, talonnées de près par le lycée Baudelaire…
Listes de diffusion
Une quinzaine de listes de diffusion ont été mises en place, soit
fonctionnelles, soit pédagogiques.
Le réseau comporte aujourd’hui 318 écoles, toutes n’ont pas un site web mais comparé à 1999 les écoles en possédant un sont beaucoup plus nombreuses, ce qui est le signe d’une certaine évolution. Le tableau suivant nous fournit les chiffres exacts selon une répartition privé/public et écoles maternelles/élémentaires au début de l’année 2001 :
|
Public |
Privé |
Total |
Écoles maternelles |
32 / 194 |
4 / 4 |
36 / 198 |
Écoles élémentaires |
237 / 399 |
45 / 51 |
282 / 450 |
Si on compare ces chiffres à ceux de 1995 où 14 écoles seulement étaient connectées, on peut dire que sur une période de cinq années le réseau des écoles de Haute Savoie a pris énormément d’ampleur. Par ailleurs, il faut savoir que 26 écoles possèdent un réseau informatique connecté à Internet par le CRI (Centre de Ressources Informatiques).
Une autre nouveauté, c’est la mise en place d’un serveur de
communication « PINGOO ». « Ce programme PingOO correspond à un ensemble de serveurs créés dans le cadre du
projet de connexion des établissements scolaires de Haute-Savoie (EdRes 74). Il
a pour origine
un groupe de travail associant des enseignants et le C.R.I. de Haute-Savoie :
Linux Edu . Situé entre la ligne de connexion à Internet et le réseau local, le
serveur PingOO Communication apporte un certain nombre de services à l'établissement.
De la simple fonction de boîte noire visant à simplifier, optimiser et sécuriser
l'accés Internet, jusqu'à des outils très évolués, au service de la pédagogie
: mise en place d'un système de communication interne, publication
d'informations et de supports de cours dans l'établissement ... » explique
Jean Claude Rossignol.
Ce serveur pour le moment ne concerne qu’une douzaine d’école. Les écoles qui en font la demande attendent l’accord du chef de projet d'EdRes 74 puis l'ordinateur doit être déposé et récupéré au C.R.I. (Archamps) pour que la configuration y soit effectuée.
4.1
Les sites du réseau en 1998/99
Le réseau
regroupait
144 écoles élémentaires (maternelles et primaires), mais seulement 23
avaient un site web en 1999. De quel type de site s’agissait-il ?
La plupart des sites
avaient été réalisés par les enseignants eux-mêmes,
certaines exceptions pour certains où la participation des élèves n'est pas
à négliger, notamment pour ce qui est de l'écriture des textes, du scannage
des dessins ou photos (la programmation restant du ressort du professeur). On
pouvait classer ces sites selon deux catégories :
Les
sites de type "exposition" : présentation de l'école, des élèves,
des enseignants et de la ville ou du village où se trouve l'école d'une
part et description des différentes activités (voyages, sport, …) et
productions (contes, poèmes, …) d'autre part. C'est le cas de l'école de
Domancy par exemple
Les
sites qui se trouvaient en situation réelle de communication soit par un
travail de correspondance permanent avec une ou plusieurs classes (telle
l'école d'Allonzier La Caille), soit par la présentation d'activités qui
supposent une collaboration (telle l'école maternelle d'Anthy sur Léman).
Voici le classement de ces sites selon ces deux catégories :
Catégorie
1 |
Catégorie
2 |
Ecole
d'Annecy Vieux Pommaries |
Ecole
d'Allonzier La Caille |
L’analyse
de ces sites en 1999, nous avait amené à tirer la conclusion suivante :
« A l'origine tous
les sites ont un objectif communicationnel puisqu'ils fournissent tous en fin de
page leur adresse e-mail. Mais nous avons distingué
ces deux catégories car à partir du moment où des organismes publics
s'investissent dans la construction d'un site au sein d'un réseau bien spécifique,
c'est en vue d'une interaction ou d'un travail collaboratif pas forcément
permanent, mais au moins occasionnel.
Il se trouve comme nous le montre la classification de ce tableau que ce n'est
pas tout à fait le cas. Ce classement traduit en effet une certaine difficulté
d'intégrer Internet dans les activités scolaires (ou en tant qu'activité
scolaire), cela confirme entre autre que les diverses écoles se limitent
souvent à une simple diffusion d'information : le web est souvent utilisé
dans l'objectif de présenter les travaux réalisés collectivement en classe et
moins d'interagir pour travailler avec d'autres écoles ».
L'intérêt principal d'un site est de favoriser le contact avec les visiteurs (écoles
ou particulier). Nous avions retenu quatre sites qui à mon avis vont dans ce
sens :
L'école
d'Allonzier La Caille : elle travaille depuis
plusieurs mois avec l'école de Saint-Vincent en Italie, voici les quelques
mots de l'enseignant : " Le réseau Internet est utilisé comme outil
intégré aux échanges entre les deux pays. (Echanges avec Asti aux
Etats-Unis en 1996/1997 et avec St-Vincent en Italie en 1997/1998 et
1998/1999). Le projet Echange avec le val d'Aoste est un projet global dont
quelques composantes ont été liées à un autre projet global d'établissement
: l'utilisation d'Internet en classe". Les élèves ont entrepris en
collaboration avec leurs correspondants d'écrire un conte pour Noël.
L'école
Maternelle d'Anthy sur Léman : cette école
est particulièrement intéressante car malgré le très jeune âge des
enfants, l'exploitation du Net est importante. Cette classe a su s'investir
et investir les services offerts par Internet pour travailler et communiquer
avec les autres. Si on analyse de plus près leur site web, on remarquera
que la plupart des textes et icônes vont dans ce sens : * La rubrique
"un petit tour sur le web" traduit un intérêt pour les autres
sites, les recherches aboutissent à un classement des informations par thème
: récits, nombres, animaux, comptines, ferme, coloriage, jeux, alphabet,
danger, fêtes, bricolage.*La rubrique "nos copains sur le web"
montre des correspondances nationales et internationales (France, Suisse,
Canada) avec d'autres écoles mais aussi avec des particuliers (Mammie
Nichole). La plupart des correspondances supposent des activités en commun
: réalisation d'histoire avec l'école de Pendée et de Champigny en France
; réalisation de dessins avec l'école de Martigny en Suisse ;
apprentissage culturel et géographique avec l'école de Saint Henri au
Canada.
Ecole
des Houches :
elle présente une expérience en sciences technologiques et
demande l'avis du lecteur, elle met à disposition un quiz sur le milieu
montagnard de la ville et ceci sous forme de formulaire.
Ecole de Thiez la Crête : elle travaille en collaboration avec un écrivain Jacques CASSABOIS et correspond avec des écoles suisses et françaises. Elle est aussi inscrite sur une liste de diffusion
Les activités qui peuvent être présentées améliorent à mon sens la
qualité de l'éducation ; en effet, comme l'explique Rachel COHEN, dans son
ouvrage "La communication télématique internationale" (p.145) :
"les élèves sont mis en situation réelle de communication, traitent des
problèmes vrais et développent ainsi des capacités d'échange et de coopération
dans des contextes interdisciplinaires".
Qu’en est-il aujourd’hui ? il serait intéressant de voir
comment au niveau de l’analyse des sites du réseau des écoles de Haute
Savoie, les écoles qui ont fait le choix d’avoir un site web ont évolué .
4.2
Deux ans après : qu’en est–il ?
En
1998, le classement des écoles que nous avions fait en nous basant uniquement
sur les écoles qui avaient un site web avait fait ressortir deux grandes catégories :
les sites « vitrines » ou exposition et les sites « communication » ,
à cette date on comptait seulement 23 écoles possédaient un site.
Aujourd’hui,
le classement sera différent d’une part parce que les écoles sont beaucoup
plus nombreuses et d’autres part parce que la dynamique interne du réseau a
changé. En effet, nous passons de 23 à 66 sites d’écoles donc en un peu
plus de deux ans le nombre des sites d’écoles
a presque triplé. L’observation et l’analyse de ces sites nous amène
à faire le classement suivant :
Les sites « en
construction » : le nombre de ces sites étant non négligeables,
cette catégorie s’imposa d’elle même .
Les sites « exposition » :
ce sont des sites qui présentent la vie de l’école
c’est-à-dire les classes, les enseignants et les activités
principales (on note que ce sont des activités qui sont sans rapport avec
Internet et ses outils) et parfois le village ou la ville dans laquelle ils
se situent . Nous inclurons dans cette catégorie les sites qui ne sont
plus fonctionnelles, c’est-à-dire les sites « laissés en plan »
dont la mise à jour n’est plus effectuée, ces sites seront mis en
italique dans le tableau.
Les sites « en
évolution » : c’est une nouvelle catégorie qui reflète
justement le changement de la dynamique interne du réseau. Ce sont de
nouveaux sites qui traduisent une réelle volonté à intégrer
l’informatique en tant qu’outil de communication .
Les sites « communication » :
ce sont tous les sites dont les écoles
ont réussi à faire de l’informatique et d’Internet en
particulier un outil à la fois de communication et de collaboration. Elles
traduisent en général une capacité à intégrer l’informatique comme
outil d’enseignement, d’apprentissage et de communication.
A
partir de ce classement, on peut dresser le tableau suivant pour connaître la répartition
des écoles selon ces quatre catégories (précisons que ce sont presque
toutes des écoles élémentaires, lorsqu’il s’agira d’une école
maternelle, on le signalera dans le tableau) :
Sites
en construction |
Sites
exposition |
Sites
en évolution |
Sites communication |
Alby
le Bourg Beaumont Chaumont Chêne
en Semine (maternelle) Chessenaz Choisy
Very Clarafond Epagny Evires
Chaumet Griez Hery
sur Alby Marallaz
Albanais Moye Reyvroz Rumilly
Albert André Sainte
Eusebe Saint
Germain Seyssel Sillingy THonon Jules ferry Thorens Thorens (maternelle) Vacheresse Vanzy |
Allonzier la Caille
Bernex Chatel Chatel
(maternelle) Cornier Cruseilles Eloïse Essert
Romand Gruffy Hauteville
sur Fier Megève Minzier Publier
Grand Pré Quintal Rumilly
Léon Bailly Saint Cergues
Saint Julien Buloz
Sallanche
Blancheville Scientrier Sevrier Sevrier
(maternelle) Thonon
le Châtelard Villard
sur Thône Villaz |
La
Balme Saint Marais Franclens Gaillard
Châtelet Pers
Jussy Chef Lieu La
Roche Plain Chat Thollon
|
Annecy
Vieux Pommarries 1 Anthy
sur Léman Anthy
sur Léman (maternelle) Chevenoz Domancy
Chef Lieu Les
Houches Massongy Metz
Tessy Naves Saint
Sigismond Thiez
la Crête Vernaz |
Que pouvons nous déduire de ce classement :
·
24 sites ont des pages d’accueil
inexistantes ou en construction
·
24 sites sont des sites « exposition »
·
6 sites sont en pleine évolution
·
12 sites sont des sites
communication
La
répartition est significative d’une évolution qui se fait lentement et qui
ne va sans rencontrer certaines difficultés (sur 66 sites 24 sont en
construction et seulement 12 ont su bien intégré cet outil, soit un peu moins
du quart de tous les sites répertoriés).
Cette répartition traduit aussi l’évolution que peut avoir un site,
le facteur temps est ici très important. Au
départ, les difficultés sont nombreuses il faut avoir les connaissances
requises pour la création d’un site, puis cette première difficulté plus ou
moins surmontée, l’enseignant va réaliser une première production qui sera
purement descriptive, son site est un site exposition (une vitrine de son école).
Le
facteur temps étant toujours important, il va de pair d’ailleurs avec le
facteur formation et expérience, les activités sont de plus en plus nombreuses
(site en évolution) et finalement l’outil informatique devient un important
outil de communication (site communication).
Ce
cheminement que nous venons d’exposer n’est pas propre à toutes les écoles
, d’autres facteurs dû à l’environnement peuvent intervenir (changement
dans l’équipe éducative par exemple, c’est le cas de l’école
d’Allonzier la Caille comme nous le verrons un peu plus loin). Mais
enfin cela reste un cheminement logique dans le processus d’intégration des
nouvelles technologies.
Un
dernier point important c’est la différenciation que l’on peut faire entre
école élémentaire et école maternelle.
5. Observation et Analyse des sites
Partant du classement
effectué dans le tableau précédent , on a retenu quatre sites à analyser,
nous verrons dans les prochains chapitres les entretiens réalisés avec les
instituteurs producteurs de ces sites.
Les quatre écoles concernés par ces sites sont les
suivantes :
Ø
Ecole élémentaire
d’Allonzier la Caille
Ø
Ecole élémentaire
de Gaillard Châtelet
Ø
Ecole élémentaire
de Franclens
Ø
Ecole
maternelle et élémentaire d’Anthy sur Léman
Notre tableau fait apparaître que l’école élémentaire d’Allonzier
la Caille possède un site qu’on qualifierait de site « exposition »
or si l’on visite ce site, on remarque que ce n’est pas le cas, il s’agit
plutôt d’un site « communication ». Pourquoi un tel classement ?
Lors de notre première recherche en 1998, on avait déjà analysé le
site de cette école, on avait fait apparaître que c’était une école qui
avait très bien su intégrer les nouvelles technologies de l’information, à
l’époque le directeur de cet école nous expliquait que : « le réseau
Internet est utilisé comme outil intégré aux échanges entre les deux pays. (Echanges
avec Asti aux Etats-Unis en 1996/1997 et avec St-Vincent en Italie en
1997/1998 et 1998/1999). Le projet Echange avec le val d'Aoste est un projet
global dont quelques composantes ont été liées à un autre projet global d'établissement
: l'utilisation d'Internet en classe". Les élèves ont entrepris en
collaboration avec leurs correspondants d'écrire un conte pour Noël ».
Il
se trouve que depuis 1999, l’école a changé de directeur, or le directeur
qui était jusque là en fonction s’était énormément investi dans la
construction de ce site et par là dans l’intégration des technologies de
l’information et de la communication dans son école. La nouvelle directrice
qui lui a succédé nous a expliqué que la raison principale du délaissement de
ce site est le manque de compétence de l’équipe éducative dans la maîtrise
de l’outil informatique, elle affirme : « un site est fonctionnel
qu’à condition effectivement on soit capable de mettre à jour un site
Internet, après tout ça ne doit pas être si compliqué que ça. Je trouve un
peu dommage que le notre reste en plan, bon on ne peut pas tout faire à la fois. Il
faut être compétent ».
Ce
manque de compétence semble être lié à un manque de temps de formation parce qu’en
fait les instituteurs
savent que c’est un outil qu’ils peuvent finir finalement par maîtriser,
c’est ce qu' explique un autre instituteur de cette même école :
« Mettre à jour notre site web demande du temps, parce que ça demande un
vrai projet un site web, il faut que l’ensemble de l’école y participe. Les
gens qui sont là sont pour beaucoup des remplaçants, ils ne seront pas là
l’année prochaine donc il n’y a pas eu une synergie telle pour mettre à
jour un site web, encore il faut avoir des choses à dire ».
Présentons la page d’entrée du site d’Allonzier la Caille dont la mise à jour date du trois mars 1999
Nous
remarquons effectivement que l’école avait bien intégré l’outils
informatique en tant qu’outil de travail de collaboration, surtout dans le
domaine du français puisque la plupart des activités ont été réalisées en
commun avec l’école de Saint Vincent en Italie.
Aujourd’hui
nous classons ce site comme étant un site exposition. Vous aurez remarqué que
dans le tableau ce site est mis en italique, ceci pour spécifier que ce site ne
reflète pas l’état actuel de l’école d’Allonzier la Caille mais est en
ligne pour exposer ce qu’a pu être l’école à une période précise.
5.2
Deux nouveaux sites sur le réseau, en pleine évolution :
Ø
L’école élémentaire de
Gaillard Châtelet
Le site de Gaillard Châtelet est d’actualité, on sait ce qui se
passe à l’école à tout moment, dans ce sens on peut dire c’est un véritable
journal. Il présente aussi la particularité d’être complet, on veut dire par
là que les informations telles qu’elles sont présentées nous permettent d ‘avoir
une vue globale sur l’école élémentaire mais aussi sur tout l’établissement.
En effet, on y trouve les points suivants :
·
le journal scolaire est diffusé en
ligne
·
les
principales activités des classes sont présentées que ce soit pour l’école
élémentaire mais aussi pour l’école maternelle (sachant que cette dernière
n’est pas répertorié sur le réseau Edres74 et ne possède pas son propre
site). Il y a une volonté de représenter l’ensemble de l’établissement
scolaire via Internet.
·
La classe de perfectionnement
(composé de dix élèves) qui est la classe dont le responsable du site a en
charge, à savoir monsieur Gibert Sébastien. On note que c’est la classe où
les enfants ont des difficultés
scolaires qui s’investit le plus dans les activités via Internet
puisque c’est elle qui se charge d’animer ce site. Elle participa notamment
au projet « Ibounômes » en collaboration avec l’école d’Anthy
sur Léman (projet de construction de sculpture africaine). « L’intérêt
est de donner une valeur au travail des enfants, ils écrivent pour les autres,
de plus c’est un important outil pour les enseignants qui y trouvent des idées
et des séances pédagogiques toutes faites » affirme l’instituteur.
·
Une participation régulière à
des expériences scientifiques avec
le site « La Main à la Pâte : :http://www.inrp.fr/lamap » :
monsieur Gibert nous explique aussi que « L’enseignant peut obtenir auprès
du site Internet des modules à mettre en œuvre, des idées d’activités, des
réponses à ses questions. Il peut aussi participer à un travail coopératif
avec des collègues, des formateurs et des scientifiques ».
·
Une
page répertoriant de nombreux sites axés sur l’enseignement, les ressources
informatiques, des sites d’écoles qui proposent des projets éducatifs via le
web . On trouve notamment sur ce site les coordonnées de l’association
« Ordiécole : http://www.ordiecole.asso.fr » à
laquelle adhère l’enseignant,
« ORDIECOLE : au départ il s’agissait d’un rassemblement
d’instituteurs pour le développement de l’ordinateur en classe car ceux ci
ne trouvaient aucune réponse de la part des académies. Aujourd’hui c’est
une association nationale dont le siège est à Bourgoing en Isère, elle compte
plus de 3000 adhérents. Ses membres sont tous bénévoles et travaillent selon
deux axes : Une
aide en matériel avec montage et configuration et la production et recherche de
nouveaux logiciels.
·
Un
espace enseignant qui propose des séances pédagogiques .
Voici
la page d’accueil du site de Gaillard Châtelet qui retrace les principaux
points que nous venons d’analyser :
Ainsi le site de Gaillard Châtelet
ne manque pas d’idées, on notera qu’en 1999, nous avions classé ce site de
« site exposition », aujourd’hui il a bien évolué grâce à un
important investissement de son producteur.
Observons un autre site, il s’agit de l’école élémentaire de
Franclens
Ø
L’école
élémentaire de Franclens
Le choix de ce site n’est pas fortuit, en effet
Franclens (situé sur le plateau de la Semine) est un petit village qui fait
partie de la commune de Saint Julien en Genevois. L’école élémentaire ne
regroupe que deux classes dont les responsables sont le directeur et un
instituteur. Cette école qui vient juste d’intégrer le réseau nous a paru
intéressante car son équipe éducative exprime la volonté d’intégrer les
nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le but
notamment de regrouper via le web toutes les petites écoles (une quinzaine)
dispersées sur le plateau de la Semine :
Eloise: 3 classes élémentaires et 1 classe maternelle
Clarafond: 3 classes élémentaires et 2 classes maternelles
Vanzy et Chessenaz : 2 classes élémentaires.
Franclens ,St Germain-sur-Rhône,Chêne-en-Semine:3 classes élémentaires et
une classe maternelle (Regroupement pédagogique intercommunal ).
Le projet de l’école est entre autre de créer des échanges de
points de vues de vue via Internet. Michel Marinoff, directeur et responsable de
ce site, nous en explique l’objectif principal, il affirme : « Au
départ c'est moi qui l'ai crée, j'ai essayé d'y mettre une trame, ça relate
un peu la vie de l'école. Au départ tout ce qui est technique c’est le
travail de l’enseignant après ce qui est à l’intérieur ce sont les élèves
qui le font , ce sont leurs textes, leurs impressions, on essaye de relater la vie
de l’école à travers les activités que l’on fait. C’est vrai qu’il y
a des sites plus ou moins intéressants, bon nous on est très primaire, on a
fait notre site avec Composer de Netscape c’est relativement limité, enfin le but c’est vraiment d’ouvrir
l’école à l’extérieur, …, l ’objectif du site web, c’était
vraiment de sortir de l’anonymat, après la communication s ‘est faite
déjà par les parents, ils y sont allés par curiosité, ça s’est fait de
bouche à oreille ».
Les parents furent donc les premiers visiteurs de ce site, une page
d’ailleurs leur est destinée puisqu’ils y trouvent les principales
informations à la fois sur le fonctionnement de l’école mais aussi sur les
emplois du temps.
Voici une présentation de la page d’accueil du site de l’école de
Franclens :
La motivation principale c’est la communication ,
le site certes va être une vitrine de l’école avec la présentation des
classes, du village et des activités. Mais ce qui est intéressant c’est que
l’équipe pédagogique ne se s’arrête pas à cette simple présentation,
elle utilise l’outil informatique pour communiquer et faciliter les échanges
entre les différentes écoles rurales. Il est vrai comme l’explique le
directeur que le site en lui-même est assez simpliste mais les objectifs qui le
sous entendent répondent à ce que l’on peut attendre d’un outil de
communication comme Internet.
On note comment deux sites (Gaillard Châtelet et Franclens) qui ont :
· un historique de création complètement différent, le premier existe déjà depuis plus de deux ans, le second est tout récent
·
une présentation
qui pour l’un est assez simpliste, pour l’autre plus élaboré
·
une représentation
d’établissement scolaire dont la géographie est différente, l’école de
Franclens est isolée dans une zone rurale, l’école de Gaillard Châtelet se
situe dans une ville qui s’inscrit dans la circonscription d’Annemasse.
Ces deux écoles ont été classées dans la même catégorie, cela nous
montre entre autre que notre classement n’est pas basé sur l’esthétisme et
le niveau de performance technique de chaque site mais sur les raisons et les
objectifs de création d’un site et d’intégration d’un réseau d’écoles.
5.3
Ecole maternelle et élémentaire d’Anthy sur Léman
L’établissement
scolaire d’Anthy sur Léman possède deux sites différents, un pour l’école
maternelle dont la responsable est Elisabeth Pouyou et un autre pour l’école
élémentaire dont le responsable est Didier Chartres. Néanmoins ces deux sites
sont réunies par une page d’entrée principale :
Cette
page d’entrée remplit les fonctions suivantes : elle donne accès aux
deux sites d’écoles, elle présente les deux grandes activités de
communication pour chacune d’entre elles, donc d’entrée les visiteurs sont
orientés vers ces activités pour s’informer ou éventuellement y participer.
Elle nous informe des prix gagnés par les sites (ce qui donne un statut non négligeable
à ces sites) et de sa participation à l’anneau des Ecoles Primaires
Francophones, traduisant par là un intérêt relationnel à être relié avec
les écoles francophones. Enfin, on peut directement joindre les deux
responsables par émail. Observons et analysons chacun de ces sites :
Ø
L’école maternelle
d’Anthy sur Léman
Ce
site est extrêmement riche, pratiquement toutes les activités intègrent un
aspect communicationel, que ce soit avec des particuliers , d’autres classes
francophones ou d'ailleurs, des organismes divers, pour n’en citer que quelques
uns :
·
L’invention d’une
nouvelle langue, activité interactive ou il s’agit de deviner le sens de
chaque mot inventé, de plus cette activité se transforme en petit concours
puisque celui qui réussit à traduire tous les mots reçoit un cadeau.
·
L’enquête du troisième
millénaire : une expérience enrichissante pour cette classe autour du
courrier électronique. La classe a décidé de mener une enquête sur ce que
les gens souhaiteraient pour le troisième millénaire. Pour cela la maîtresse
a crée un formulaire (en s’appuyant sur les idées des enfants) sur plusieurs
thèmes (les enfants, les loisirs, les dangers, …), ce formulaire a été
envoyé à de nombreuses personnes grâce à la participation de Multimania pour
la gestion des réponses. Au total, 122 réponses ont été reçues , les
enfants eux même releveaient chaque jour le courrier car il était identifié par
la lettre « M » comme « Multimania Mailer ». Le
traitement des réponses s’est fait par une organisation judicieuse de la
classe en petits groupes et une méthode efficace accès sur les chiffres et les
couleurs élaborée par la maîtresse. Les réponses ont été triées par thème et chaque thème est représenté par un histogramme. Cette enquête
fut une expérience très importante pour des enfants de maternelle, surtout
qu’elle était accès sur le courrier électronique avec tout ce qu’implique
cet outil : l’attente d’une réponse, la reconnaisse de cette réponse
par rapport à leur enquête (reconnaissance de la lettre M), l’enregistrement
de cette réponse dans un dossier précis. De plus tous les gestes de la maîtresse
autour de l’outil informatique ont eu un sens pour les enfants puisqu’ils
étaient explicités.
·
Une activité autour de
l’expression du regard avec l’école de Martigny en Suisse, l’occasion
aussi pour les enfants d’apprendre à utiliser le scanner.
·
De nombreuses autres
activités qui se font tout au long de l’année avec différentes écoles,
on notera que cette classe utilise un navigateur approprié aux enfants,
« Animaweb » téléchargeable gratuitement, ce qui facilite le
travail avec des enfants de bas âge. Enfin, cette classe est lauréate des Nets
d’Or organisés par l’académie de Grenoble, on notera que ce n’est pas son
seul prix.
Voici non pas la page d’accueil qui ne représente à notre avis l’énorme travail que fait cette classe mais la page « Récréamome » hébergé par Multimania qui englobe la totalité des activités :
Elysabeth
Pouyou explique que les enfants savent allumer les ordinateurs, mettre un C.D.
et le lancer, éteindre les ordinateurs. Avec Internet, ils répondent au
courrier électronique et regardent des sites sélectionnés sur les thèmes que
nous étudions en classe (Les lutins, les Clowns, Noël...).
La
multiplicité des activités proposées par la maîtresse et pour lesquelles les
enfants y participent avec une grande motivation a permis à ces derniers
d’acquérir un certain savoir technologique sur l’outil informatique.
Allons
voir maintenant ce que font les plus grands, à savoir l’école élémentaire
d’Anthy sur Léman, dont le responsable du site est Didier Chartres :
Ø
L’école élémentaire
d’Anthy sur Léman
Comme
pour l’école maternelle, les diverses activités intègrent un aspect
communicationnel, on peut citer :
·
L’étude sur les droits
de l’homme qui a suscité de nombreux axes de réflexion. La classe s’est
partagée en groupe de deux ou trois élèves, chaque groupe avait un thème précis
avec des correspondants, notamment avec des élèves de BTS du lycée
Jeanne d'Arc de Thonon les Bains ou encore si on va plus loin avec des québécois.
·
Participation au projet
« Trait d’Union » lancé avec la collaboration des responsables du
réseau et deux étudiants en BTS, de quoi s’agit-il ? d’après
les informations relevées sur le site Edres74, il s’agit de deux étudiants
qui ont entrepris le projet suivant :
« Jean-Bernard
DEPERRAZ et Sébastien GERLIER ont entrepris un tour du monde à vocation pédagogique
et technologique qui leur verra traverser les cinq continents.
La finalité première de ce voyage : la découverte et le partage avec
des écoliers qui s'ouvriront au monde, à la différence d'autrui, de ses modes
de vie dans les activités du quotidien et à la diversité culturelle. Il
s'agit de favoriser un échange vivant et interactif d'informations, d'émotions
et de rencontres entre des élèves d'école élémentaire et un projet original
qui les initiera au maniement d’Internet en tant qu’outil pédagogique. »
Ce
projet regroupe dans l’ensemble 9 écoles du réseau, trois d’entre elles
(L'école élémentaire du Lachat - Annecy-Le-Vieux, L'école élémentaire de
Saint Sigismond, L'école élémentaire du Châtelard – Thonon) sont
les
classes chargées de centraliser le courrier. Un site réalisé par les
responsables du réseau permet de présenter ce projet et de faire le lien entre
les classes participantes et les deux étudiants. Il faut savoir comme nous l'a
expliqué Jean Claude Rossignol que ce projet n’est ni l’idée
des écoles ni celle des responsables du réseau mais est né au départ de la
proposition de ces deux étudiants de se mettre en relation avec des écoles
lors de leur voyage autour du monde. La classe de Didier Chartres suit justement
ce voyage, elle nous présente les divers pays traversés par les voyageurs
La page d’accueil du site de cette école est la suivante :
Comparé au site de l’école maternelle, le site de l’école élémentaire
comprend beaucoup moins d’activités, il faut savoir que le responsable du site
ne travaille avec sa classe qu’à mi-temps car il est animateur informatique
c’est-à-dire qu’une grande partie de son temps est consacrée à la fois à
sa propre formation mais aussi à la formation de ses collègues. Néanmoins
cela ne l’empêche de s’investir avec sa classe à divers projets de
communication
Après cette présentation de ces cinq sites dont les écoles sont situées dans différentes zones géographiques, nous allons nous intéresser à
leurs auteurs, des entretiens ont été en effet réalisés avec ces derniers .