III  UNE PREMIÈRE APPROCHE DU RÉSEAU : LES SITES DES ÉCOLES

 

 

1. Notre source d’information

2. Premier bilan

3. Second bilan

4. Avec ou sans site web

4.1   Les sites du réseau en 1998/99

4.2   Deux ans après : qu’en est-il ?

5. Observation et analyse des sites

5.1   Ecole élémentaire d’Allonzier la Caille  

5.2   Deux nouveaux sites : en pleine évolution

5.3   Ecole maternelle et élémentaire d’Anthy sur Léman  

 

1.  Notre source d’informations

Un entretien avec le gestionnaire du réseau, Jean Claude Rossignol, nous a permis d’avoir les informations essentielles que nous allons présenté dans ce chapitre (paragraphe 1 et 2).

Ces informations portent principalement sur un aspect quantitatif de l’état du réseau en 1999 et en 2001.

 

2.  Premier bilan

 Le bilan quantitatif suivant réalisé par Jean Claude ROSSIGNOL (gestionnaire du réseau) nous offre un aperçu de la situation du réseau en 1999 :

Fin juin 1999, sur les 768 écoles, collèges et lycées public ou privés sous contrat que compte la Haute-Savoie, plus d’un tiers sont connectés à Internet dans le cadre du projet EdRes74.
Ce qui représente, pour l’enseignement public :
- 32,5 % des écoles élémentaires
- 95,5 % des collèges
- 100 % des lycées
Par ailleurs,
- 24 organismes dépendant de l’Éducation Nationale (Inspections, CDDP, IUFM, CIO, GRETA…) sont intégrés au réseau EdRes74.
- 80 écoles ou établissements disposent d’un réseau informatique connecté à Internet par le CRI d’Archamps : 7 écoles, 43 collèges, 25 lycées, 5 organismes
- 9 établissements ont mis en place un serveur de communication dans une première phase de test. A la rentrée 99, 18 autres seront installés, précédant la phase de généralisation.
Adresses électroniques
Plus de 1100 adresses électroniques ont été crées sur le serveur du CRI d’Archamps dont environ 600 pour des enseignants (dont 72 uniquement pour le lycée d’Argonay ! ).
A l’heure actuelle, on peut estimer à 800 le nombre de comptes créés, dans les établissements, sur les serveurs de communication, dont environ 400 pour des élèves.
 Site web
Un serveur web, hébergeant les sites des écoles, établissements et projets, a été mis en place dès 1996.
A ce jour, il représente 64 sites (23 sites d’écoles, 17 sites de collèges, 15 sites de lycées), soit plus de 400 Mo de données et 6000 pages html.
Il a enregistré une moyenne de 120 000 requêtes par mois depuis un an (avec une pointe de 240 000 requêtes au mois de mars 1999 dont 30 672 le lundi 29 mars 1999 ! ).
Bravo aux écoles d’Anthy, talonnées de près par le lycée Baudelaire…
Listes de diffusion
Une quinzaine de listes de diffusion ont été mises en place, soit fonctionnelles, soit pédagogiques.

 

3.  Second bilan

Le réseau comporte aujourd’hui 318 écoles, toutes n’ont pas un site web mais comparé à 1999 les écoles en possédant un sont beaucoup plus nombreuses, ce qui est le signe d’une certaine évolution. Le tableau suivant nous fournit les chiffres exacts selon une répartition privé/public et écoles maternelles/élémentaires au début de l’année 2001 :

 

 

Public

Privé

Total

Écoles maternelles

32 / 194

4 / 4

36 / 198

Écoles élémentaires

237 / 399

45 / 51

282 / 450

 

                Si on compare ces chiffres à ceux de 1995 où 14 écoles seulement étaient connectées, on peut dire que sur une période de cinq années le réseau des écoles de Haute Savoie a pris énormément d’ampleur.  Par ailleurs, il faut savoir que 26 écoles possèdent un réseau informatique connecté à Internet par le CRI (Centre de Ressources Informatiques).

Une autre nouveauté, c’est la mise en place d’un serveur de communication « PINGOO ». « Ce programme PingOO correspond à un ensemble de serveurs créés dans le cadre du projet de connexion des établissements scolaires de Haute-Savoie (EdRes 74). Il a pour origine un groupe de travail associant des enseignants et le C.R.I. de Haute-Savoie : Linux Edu . Situé entre la ligne de connexion à Internet et le réseau local, le serveur PingOO Communication apporte un certain nombre de services à l'établissement. De la simple fonction de boîte noire visant à simplifier, optimiser et sécuriser l'accés Internet, jusqu'à des outils très évolués, au service de la pédagogie : mise en place d'un système de communication interne, publication d'informations et de supports de cours dans l'établissement ... » explique Jean Claude Rossignol.

Ce serveur pour le moment ne concerne qu’une douzaine d’école. Les écoles qui en font la demande attendent l’accord du chef de projet d'EdRes 74 puis l'ordinateur doit être déposé et récupéré au C.R.I. (Archamps) pour que la configuration y soit effectuée.

 

                                        4.  Avec ou sans site web

4.1 Les sites du réseau en 1998/99

        Le réseau regroupait 144 écoles élémentaires (maternelles et primaires), mais seulement  23 avaient un site web en 1999. De quel type de site s’agissait-il ?

La plupart des sites avaient été réalisés par les enseignants eux-mêmes, certaines exceptions pour certains où la participation des élèves n'est pas à négliger, notamment pour ce qui est de l'écriture des textes, du scannage des dessins ou photos (la programmation restant du ressort du professeur). On pouvait classer ces sites selon deux catégories :

Catégorie 1 

Catégorie 2

Ecole d'Annecy Vieux Pommaries
Bernex
Chevenoz
Cruseilles
Essert Romand
Gaillard Chatelet
Gruffy
Megève
Rumilly
Saint Julien en Genevois
Sallanches Blancheville
Seynod La Jonchère
Thônon Le Châtelard
Villaz

Ecole d'Allonzier La Caille
Anthy sur Léman
Chatel
Domancy
 Houche
Metz-Tessy
La Roche Plain Chat
Saint Sigismond
Thiez La Crête

      
 
       L’analyse de ces sites en 1999, nous avait amené à tirer la conclusion suivante :

 « A l'origine tous les sites ont un objectif communicationnel puisqu'ils fournissent tous en fin de page leur adresse e-mail. Mais nous avons  distingué ces deux catégories car à partir du moment où des organismes publics s'investissent dans la construction d'un site au sein d'un réseau bien spécifique, c'est en vue d'une interaction  ou d'un travail collaboratif pas forcément permanent, mais au moins occasionnel.
Il se trouve comme nous le montre la classification de ce tableau que ce n'est pas tout à fait le cas. Ce classement traduit en effet une certaine difficulté d'intégrer Internet  dans les activités scolaires (ou en tant qu'activité scolaire), cela confirme entre autre que les diverses écoles se limitent souvent à une simple diffusion d'information : le web est souvent utilisé dans l'objectif de présenter les travaux réalisés collectivement en classe et moins d'interagir pour travailler avec d'autres écoles ».


L'intérêt principal d'un site est de favoriser le contact avec les visiteurs (écoles ou particulier). Nous avions retenu quatre sites qui à mon avis vont dans ce sens :

Les activités qui peuvent être présentées améliorent à mon sens la qualité de l'éducation ; en effet, comme l'explique Rachel COHEN, dans son ouvrage "La communication télématique internationale" (p.145) : "les élèves sont mis en situation réelle de communication, traitent des problèmes vrais et développent ainsi des capacités d'échange et de coopération dans des contextes interdisciplinaires".

Qu’en est-il aujourd’hui ? il serait intéressant de voir comment au niveau de l’analyse des sites du réseau des écoles de Haute Savoie, les écoles qui ont fait le choix d’avoir un site web ont évolué .

 

4.2   Deux ans après : qu’en est–il ?

 

En 1998, le classement des écoles que nous avions fait en nous basant uniquement sur les écoles qui avaient un site web avait fait ressortir deux grandes catégories : les sites « vitrines » ou exposition et les sites « communication » , à cette date on comptait seulement 23 écoles possédaient un site.

Aujourd’hui, le classement sera différent d’une part parce que les écoles sont beaucoup plus nombreuses et d’autres part parce que la dynamique interne du réseau a changé. En effet, nous passons de 23 à 66 sites d’écoles donc en un peu plus de deux ans le nombre des sites d’écoles  a presque triplé. L’observation et l’analyse de ces sites nous amène à faire le classement suivant :  

 A partir de ce classement, on peut dresser le tableau suivant pour connaître la répartition des écoles selon ces quatre catégories (précisons que ce sont presque toutes des écoles élémentaires, lorsqu’il s’agira d’une école maternelle, on le signalera dans le tableau) :

Sites en construction

Sites exposition

Sites en évolution

Sites communication

Alby le Bourg

Beaumont

Chaumont

Chêne en Semine (maternelle)

Chessenaz

Choisy Very

Clarafond

Epagny

Evires Chaumet

Griez

Hery sur Alby

Marallaz Albanais

Moye

Reyvroz

Rumilly Albert André

Sainte Eusebe

Saint Germain

Seyssel

Sillingy

THonon Jules ferry

Thorens

Thorens (maternelle)

Vacheresse

Vanzy

 

Allonzier la Caille

Bernex

Chatel

Chatel (maternelle)

Cornier

Cruseilles

Eloïse

Essert Romand

Gruffy

Hauteville sur Fier

Megève

Minzier

Publier Grand Pré

Quintal

Rumilly Léon Bailly

Saint Cergues

Saint Julien Buloz

Sallanche Blancheville

Scientrier

Sevrier

Sevrier (maternelle)

Thonon le Châtelard

Villard sur Thône

Villaz

La Balme Saint Marais

Franclens

Gaillard Châtelet

Pers Jussy Chef Lieu

La Roche Plain Chat

Thollon

 

Annecy Vieux Pommarries 1

Anthy sur Léman

Anthy sur Léman (maternelle)

Chevenoz

Domancy Chef Lieu

Les Houches

Massongy

Metz Tessy

Naves

Saint Sigismond

Thiez la Crête

Vernaz

                Que pouvons nous déduire de ce classement :

·         24 sites ont des pages d’accueil inexistantes ou en construction

·         24 sites sont des sites « exposition »

·         6 sites sont en pleine évolution

·         12 sites sont des sites communication

La répartition est significative d’une évolution qui se fait lentement et qui ne va sans rencontrer certaines difficultés (sur 66 sites 24 sont en construction et seulement 12 ont su bien intégré cet outil, soit un peu moins du quart de tous les sites répertoriés).  Cette répartition traduit aussi l’évolution que peut avoir un site, le facteur temps est ici très important.  Au départ, les difficultés sont nombreuses il faut avoir les connaissances requises pour la création d’un site, puis cette première difficulté plus ou moins surmontée, l’enseignant va réaliser une première production qui sera purement descriptive, son site est un site exposition (une vitrine de son école).

Le facteur temps étant toujours important, il va de pair d’ailleurs avec le facteur formation et expérience, les activités sont de plus en plus nombreuses (site en évolution) et finalement l’outil informatique devient un important outil de communication (site communication).

Ce cheminement que nous venons d’exposer n’est pas propre à toutes les écoles , d’autres facteurs dû à l’environnement peuvent intervenir (changement dans l’équipe éducative par exemple, c’est le cas de l’école  d’Allonzier la Caille comme nous le verrons un peu plus loin). Mais enfin cela reste un cheminement logique dans le processus d’intégration des nouvelles technologies.

Un dernier point important c’est la différenciation que l’on peut faire entre école élémentaire et école maternelle. Concernant un établissement scolaire du premier degré, quatre cas de figure peuvent se présenter : dans le premier cas  l’école élémentaire et l’école maternelle s’inscrivent respectivement pour adhérer au réseau et  peuvent ainsi avoir chacune leur propre site,  soit et c’est souvent le cas on a uniquement l’école élémentaire qui s’investit dans les technologies de l’information et de la communication ( l’école maternelle étant souvent réticente à cause du très jeune âge des enfants), dans le troisième cas c’est l’école maternelle qui crée son propre site, le cas est beaucoup plus rare (cela concerne une seul école sur les 66 sites, l’école de Chêne en Semine). Soit enfin l’école élémentaire crée son propre site et intègre les éventuelles activités de l’école maternelle de l'établissement scolaire (on peut donner l’exemple de Gaillard Châtelet).

 

 

                                               5. Observation et Analyse des sites

 Partant du classement effectué dans le tableau précédent , on a retenu quatre sites à analyser, nous verrons dans les prochains chapitres les entretiens réalisés avec les instituteurs producteurs de ces sites.

Les quatre écoles concernés par ces sites sont les suivantes :             

Ø      Ecole élémentaire d’Allonzier la Caille

Ø      Ecole élémentaire de Gaillard Châtelet

Ø      Ecole élémentaire de Franclens

Ø      Ecole maternelle et élémentaire d’Anthy sur Léman

 

5.1  Ecole élémentaire d’Allonzier la Caille

 

Notre tableau fait apparaître que l’école élémentaire d’Allonzier la Caille possède un site qu’on qualifierait de site « exposition » or si l’on visite ce site, on remarque que ce n’est pas le cas, il s’agit plutôt d’un site « communication ». Pourquoi un tel classement ?

Lors de notre première recherche en 1998, on avait déjà analysé le site de cette école, on avait fait apparaître que c’était une école qui avait très bien su intégrer les nouvelles technologies de l’information, à l’époque le directeur de cet école nous expliquait que : «  le réseau Internet est utilisé comme outil intégré aux échanges entre les deux pays. (Echanges avec Asti aux Etats-Unis en 1996/1997 et avec St-Vincent en  Italie en 1997/1998 et 1998/1999). Le projet Echange avec le val d'Aoste est un projet global dont quelques composantes ont été liées à un autre projet global d'établissement : l'utilisation d'Internet en classe". Les élèves ont entrepris en collaboration avec leurs correspondants d'écrire  un conte pour Noël ».

Il se trouve que depuis 1999, l’école a changé de directeur, or le directeur qui était jusque là en fonction s’était énormément investi dans la construction de ce site et par là dans l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans son école. La nouvelle directrice qui lui a succédé nous a expliqué que la raison principale du délaissement de ce site est le manque de compétence de l’équipe éducative dans la maîtrise de l’outil informatique, elle affirme : « un site est fonctionnel qu’à condition effectivement on soit capable de mettre à jour un site Internet, après tout ça ne doit pas être si compliqué que ça. Je trouve un peu dommage que le notre reste en plan, bon on ne peut  pas tout faire à la fois. Il faut être compétent ».

Ce manque de compétence semble être lié à un manque de temps de formation parce qu’en fait les instituteurs savent que c’est un outil qu’ils peuvent finir finalement par maîtriser,  c’est ce qu' explique un autre instituteur de cette même école : « Mettre à jour notre site web demande du temps, parce que ça demande un vrai projet un site web, il faut que l’ensemble de l’école y participe. Les gens qui sont là sont pour beaucoup des remplaçants, ils ne seront pas là l’année prochaine donc il n’y a pas eu une synergie telle pour mettre à jour un site web, encore il faut avoir des choses à dire ».

 

Présentons la page d’entrée du site d’Allonzier la Caille dont la mise à jour date du trois mars 1999 

Nous remarquons effectivement que l’école avait bien intégré l’outils informatique en tant qu’outil de travail de collaboration, surtout dans le domaine du français puisque la plupart des activités ont été réalisées en commun avec l’école de Saint Vincent en Italie.

Aujourd’hui nous classons ce site comme étant un site exposition. Vous aurez remarqué que dans le tableau ce site est mis en italique, ceci pour spécifier que ce site ne reflète pas l’état actuel de l’école d’Allonzier la Caille mais est en ligne pour exposer ce qu’a pu être l’école à une période précise.

 

                  5.2   Deux nouveaux sites sur le réseau, en pleine évolution :

 

Ø       L’école élémentaire de Gaillard Châtelet

 

Le site de Gaillard Châtelet est d’actualité, on sait ce qui se passe à l’école à tout moment, dans ce sens on peut dire c’est un véritable journal. Il présente aussi la particularité d’être complet, on veut dire par là que les informations telles qu’elles sont présentées nous permettent d ‘avoir une vue globale sur l’école élémentaire mais aussi sur tout l’établissement. En effet, on y trouve les points suivants :

·  le journal scolaire est diffusé en ligne

·   les principales activités des classes sont présentées que ce soit pour l’école élémentaire mais aussi pour l’école maternelle (sachant que cette dernière n’est pas répertorié sur le réseau Edres74 et ne possède pas son propre site). Il y a une volonté de représenter l’ensemble de l’établissement scolaire via Internet.

·       La classe de perfectionnement (composé de dix élèves) qui est la classe dont le responsable du site a en charge, à savoir monsieur Gibert Sébastien. On note que c’est la classe où les enfants  ont des difficultés scolaires qui s’investit le plus dans les activités  via Internet puisque c’est elle qui se charge d’animer ce site. Elle participa notamment au projet « Ibounômes » en collaboration avec l’école d’Anthy sur Léman (projet de construction de sculpture africaine). « L’intérêt est de donner une valeur au travail des enfants,  ils écrivent pour les autres, de plus c’est un important outil pour les enseignants qui y trouvent des idées et des séances pédagogiques toutes faites » affirme l’instituteur.

·  Une participation régulière à des expériences scientifiques  avec le site « La Main à la Pâte : :http://www.inrp.fr/lamap » : monsieur Gibert nous explique aussi que « L’enseignant peut obtenir auprès du site Internet des modules à mettre en œuvre, des idées d’activités, des réponses à ses questions. Il peut aussi participer à un travail coopératif avec des collègues, des formateurs et des scientifiques ».

·       Une page répertoriant de nombreux sites axés sur l’enseignement, les ressources informatiques, des sites d’écoles qui proposent des projets éducatifs via le web . On trouve notamment sur ce site les coordonnées de l’association « Ordiécole : http://www.ordiecole.asso.fr   » à laquelle adhère l’enseignant, « ORDIECOLE : au départ il s’agissait d’un rassemblement d’instituteurs pour le développement de l’ordinateur en classe car ceux ci ne trouvaient aucune réponse de la part des académies. Aujourd’hui c’est une association nationale dont le siège est à Bourgoing en Isère, elle compte plus de 3000 adhérents. Ses membres sont tous bénévoles et travaillent selon deux axes : Une aide en matériel avec montage et configuration et la production et recherche de nouveaux logiciels.

·       Un espace enseignant qui propose des séances pédagogiques .

Voici la page d’accueil du site de Gaillard Châtelet qui retrace les principaux points que nous venons d’analyser :  

 

Ainsi le site de Gaillard Châtelet ne manque pas d’idées, on notera qu’en 1999, nous avions classé ce site de « site exposition », aujourd’hui il a bien évolué grâce à un important investissement de son producteur.

                Observons un autre site, il s’agit de l’école élémentaire de Franclens

 

Ø       L’école élémentaire de Franclens

 

Le choix de ce site n’est pas fortuit, en effet Franclens (situé sur le plateau de la Semine) est un petit village qui fait partie de la commune de Saint Julien en Genevois. L’école élémentaire ne regroupe que deux classes dont les responsables sont le directeur et un instituteur. Cette école qui vient juste d’intégrer le réseau nous a paru intéressante car son équipe éducative exprime la volonté d’intégrer les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le but notamment de regrouper via le web toutes les petites écoles (une quinzaine) dispersées sur le plateau de la Semine :

Eloise: 3 classes élémentaires et 1 classe maternelle  Clarafond:  3 classes élémentaires et 2 classes maternelles
Vanzy et Chessenaz : 2 classes élémentaires.
Franclens ,St Germain-sur-Rhône,Chêne-en-Semine:3 classes élémentaires et une classe maternelle (Regroupement pédagogique intercommunal ).

Le projet de l’école est entre autre de créer des échanges de points de vues de vue via Internet. Michel Marinoff, directeur et responsable de ce site, nous en explique l’objectif principal, il affirme : «  Au départ c'est moi qui l'ai crée, j'ai essayé d'y mettre une trame, ça relate un peu la vie de l'école. Au départ tout ce qui est technique c’est le travail de l’enseignant après ce qui est à l’intérieur ce sont les élèves qui le font , ce sont leurs textes, leurs impressions, on essaye de relater la vie de l’école à travers les activités que l’on fait. C’est vrai qu’il y a des sites plus ou moins intéressants, bon nous on est très primaire, on a fait notre site avec Composer de Netscape c’est relativement limité, enfin le but c’est vraiment d’ouvrir l’école à l’extérieur, …, l ’objectif du site web, c’était vraiment de sortir de l’anonymat, après la communication s ‘est faite déjà par les parents, ils y sont allés par curiosité, ça s’est fait de bouche à oreille ».

Les parents furent donc les premiers visiteurs de ce site, une page d’ailleurs leur est destinée puisqu’ils y trouvent les principales informations à la fois sur le fonctionnement de l’école mais aussi sur les emplois du temps.

Voici une présentation de la page d’accueil du site de l’école de Franclens :

 

 

La motivation principale c’est la communication , le site certes va être une vitrine de l’école avec la présentation des classes, du village et des activités. Mais ce qui est intéressant c’est que l’équipe pédagogique ne se s’arrête pas à cette simple présentation, elle utilise l’outil informatique pour communiquer et faciliter les échanges entre les différentes écoles rurales. Il est vrai comme l’explique le directeur que le site en lui-même est assez simpliste mais les objectifs qui le sous entendent répondent à ce que l’on peut attendre d’un outil de communication comme Internet.

On note comment deux sites (Gaillard Châtelet et Franclens) qui ont :

·       un historique de création complètement différent, le premier existe déjà depuis plus de deux ans, le second est tout récent 

·         une présentation qui pour l’un est assez simpliste, pour l’autre plus élaboré

·         une représentation d’établissement scolaire dont la géographie est différente, l’école de Franclens est isolée dans une zone rurale, l’école de Gaillard Châtelet se situe dans une ville qui s’inscrit dans la circonscription d’Annemasse.

Ces deux écoles ont été classées dans la même catégorie, cela nous montre entre autre que notre classement n’est pas basé sur l’esthétisme et le niveau de performance technique de chaque site mais sur les raisons et les objectifs de création d’un site et d’intégration d’un réseau d’écoles.

 

                          5.3    Ecole maternelle et élémentaire d’Anthy sur Léman

 

L’établissement scolaire d’Anthy sur Léman possède deux sites différents, un pour l’école maternelle dont la responsable est Elisabeth Pouyou et un autre pour l’école élémentaire dont le responsable est Didier Chartres. Néanmoins ces deux sites sont réunies par une page d’entrée principale :

 

 

Cette page d’entrée remplit les fonctions suivantes : elle donne accès aux deux sites d’écoles, elle présente les deux grandes activités de communication pour chacune d’entre elles, donc d’entrée les visiteurs sont orientés vers ces activités pour s’informer ou éventuellement y participer. Elle nous informe des prix gagnés par les sites (ce qui donne un statut non négligeable à ces sites) et de sa participation à l’anneau des Ecoles Primaires Francophones, traduisant par là un intérêt relationnel à être relié avec les écoles francophones. Enfin, on peut directement joindre les deux responsables par émail. Observons et analysons chacun de ces sites :

 

Ø       L’école maternelle d’Anthy sur Léman

 

Ce site est extrêmement riche, pratiquement toutes les activités intègrent un aspect communicationel, que ce soit avec des particuliers , d’autres classes francophones ou d'ailleurs, des organismes divers, pour n’en citer que quelques uns :

·         L’invention d’une nouvelle langue, activité interactive ou il s’agit de deviner le sens de chaque mot inventé, de plus cette activité se transforme en petit concours puisque celui qui réussit à traduire tous les mots reçoit un cadeau.

·         L’enquête du troisième millénaire : une expérience enrichissante pour cette classe autour du courrier électronique. La classe a décidé de mener une enquête sur ce que les gens souhaiteraient pour le troisième millénaire. Pour cela la maîtresse a crée un formulaire (en s’appuyant sur les idées des enfants) sur plusieurs thèmes (les enfants, les loisirs, les dangers, …), ce formulaire a été envoyé à de nombreuses personnes grâce à la participation de Multimania pour la gestion des réponses. Au total, 122 réponses ont été reçues , les enfants eux même releveaient chaque jour le courrier car il était identifié par la lettre « M » comme « Multimania Mailer ». Le traitement des réponses s’est fait par une organisation judicieuse de la classe en petits groupes et une méthode efficace accès sur les chiffres et les couleurs élaborée par la maîtresse. Les réponses ont été triées  par thème et chaque thème est représenté par un histogramme. Cette enquête fut une expérience très importante pour des enfants de maternelle, surtout qu’elle était accès sur le courrier électronique avec tout ce qu’implique cet outil : l’attente d’une réponse, la reconnaisse de cette réponse par rapport à leur enquête (reconnaissance de la lettre M), l’enregistrement de cette réponse dans un dossier précis. De plus tous les gestes de la maîtresse autour de l’outil informatique ont eu un sens pour les enfants puisqu’ils étaient explicités.

·         Une activité autour de l’expression du regard avec l’école de Martigny en Suisse, l’occasion aussi pour les enfants d’apprendre à utiliser le scanner.

·         De nombreuses autres activités qui se font tout au long de l’année  avec différentes écoles, on notera que cette classe utilise un navigateur approprié aux enfants, « Animaweb » téléchargeable gratuitement, ce qui facilite le travail avec des enfants de bas âge. Enfin, cette classe est lauréate des Nets d’Or organisés par l’académie de Grenoble, on notera que ce n’est pas son seul prix.

Voici non pas la page d’accueil qui ne représente à notre avis l’énorme travail que fait cette classe mais la page « Récréamome » hébergé par Multimania  qui englobe la totalité des activités :

 

 

Elysabeth Pouyou explique que les enfants savent allumer les ordinateurs, mettre un C.D. et le lancer, éteindre les ordinateurs. Avec Internet, ils répondent au courrier électronique et regardent des sites sélectionnés sur les thèmes que nous étudions en classe (Les lutins, les Clowns, Noël...).

La multiplicité des activités proposées par la maîtresse et pour lesquelles les enfants y participent avec une grande motivation a permis à ces derniers d’acquérir un certain savoir technologique sur l’outil informatique.

Allons voir maintenant ce que font les plus grands, à savoir l’école élémentaire d’Anthy sur Léman, dont le responsable du site est Didier Chartres :

 

Ø       L’école élémentaire d’Anthy sur Léman

 

 

Comme pour l’école maternelle, les diverses activités intègrent un aspect communicationnel, on peut citer :

·                     L’étude sur les droits de l’homme qui a suscité de nombreux axes de réflexion. La classe s’est partagée en groupe de deux ou trois élèves, chaque groupe avait un thème précis avec des correspondants, notamment avec des élèves de BTS du lycée Jeanne d'Arc de Thonon les Bains ou encore si on va plus loin avec des québécois.

·                     Participation au projet « Trait d’Union » lancé avec la collaboration des responsables du réseau et deux étudiants en BTS, de quoi s’agit-il ? d’après les informations relevées sur le site Edres74, il s’agit de deux étudiants qui ont entrepris le projet suivant :

« Jean-Bernard DEPERRAZ et Sébastien GERLIER ont entrepris un tour du monde à vocation pédagogique et technologique qui leur verra traverser les cinq continents.  La finalité première de ce voyage : la découverte et le partage avec des écoliers qui s'ouvriront au monde, à la différence d'autrui, de ses modes de vie dans les activités du quotidien et à la diversité culturelle. Il s'agit de favoriser un échange vivant et interactif d'informations, d'émotions et de rencontres entre des élèves d'école élémentaire et un projet original qui les initiera au maniement d’Internet en tant qu’outil pédagogique. »

Ce projet regroupe dans l’ensemble 9 écoles du réseau, trois d’entre elles (L'école élémentaire du Lachat - Annecy-Le-Vieux, L'école élémentaire de Saint Sigismond, L'école élémentaire du Châtelard – Thonon) sont

les classes chargées de centraliser le courrier. Un site réalisé par les responsables du réseau permet de présenter ce projet et de faire le lien entre les classes participantes et les deux étudiants. Il faut savoir comme nous l'a expliqué Jean Claude Rossignol  que ce projet n’est ni l’idée des écoles ni celle des responsables du réseau mais est né au départ de la proposition de ces deux étudiants de se mettre en relation avec des écoles lors de leur voyage autour du monde. La classe de Didier Chartres suit justement ce voyage, elle nous présente les divers pays traversés par les voyageurs

La page d’accueil du site de cette école est la suivante :

 

            Comparé au site de l’école maternelle, le site de l’école élémentaire comprend beaucoup moins d’activités, il faut savoir que le responsable du site ne travaille avec sa classe qu’à mi-temps car il est animateur informatique c’est-à-dire qu’une grande partie de son temps est consacrée à la fois à sa propre formation mais aussi à la formation de ses collègues. Néanmoins cela ne l’empêche de s’investir avec sa classe à divers projets de communication

 

                Après cette présentation de ces cinq sites dont les écoles sont situées dans différentes zones géographiques, nous allons nous intéresser à leurs auteurs, des entretiens ont été en effet réalisés avec ces derniers .

 

<SOMMAIRE>