1. Le projet de mise en réseau dans l’éducation
2.
La Haute Savoie : académie d’expérimentation
2.3
Structure hiérarchique de la naissance du réseau
1.
Le projet de mise en réseau dans l’éducation national
En novembre 1994, le
Premier Ministre lance un appel à propositions pour développer les services
et les usages des autoroutes de l'information. Ce projet vise selon Alain Gérard
(sénateur) à "mettre à la disposition de tous les élèves et
de tous les enseignants les nouveaux outils et services offerts par les
réseaux de communication et en particulier Internet,…, favoriser le
travail coopératif, la communication entre les classes, l'accès aux
ressources multimédias réparties sur les grands réseaux de communication
ainsi que le développement de télé services tels que l'assistance technique
et pédagogique, la télé formation ou le télé-enseignement" ("Réseaux
et multimédia dans l'éducation", 1998).
Ce projet de mise en réseau à travers RENATER (Réseau National de Télécommunication
pour la Technologie, l'Enseignement et la Recherche) est piloté par le
ministère de l'industrie, de la poste et des télécommunications. Chaque
Académie dispose d'une ou plusieurs liaisons permanentes sur le réseau
RENATER qui sont accessibles par les établissements via le réseau téléphonique,
le réseau Numéris ou les réseaux câblés. Le principal partenaire est
France Telecom, ce dernier s’applique à offrir des tarifs à des prix
forfaitaires.
Concernant l’équipement
en matériel informatique, le gouvernement (tout en appelant les enseignants
et les chefs d’établissements à participer au processus d’acquisition de
décision du matériel) propose un guide national sous forme de cahier des
charges pour harmoniser les solutions techniques et transférer les expériences
des différentes académies.
La coordination
entre le national et le local n’est en fait pas facile à gérer, malgré
cela le gouvernement s’est fixé dès le départ d’informatiser au plus
vite tous les établissements scolaires, cet état d’esprit qui consiste
toujours d’aller au plus vite ne manque d’être souligné dans le rapport
« Réseaux et Multimédias dans l’Education » :
Ces trois ans se
sont écoulées et avec le gouvernement actuel de Lionel JOSPIN, le projet de
société de l’information pour tous continue. L’objectif est de terminer
le raccordement de l’école primaire avant la fin de l’année scolaire
2001/2002.
Quant
est-il plus précisément en Haute Savoie ?
2.
La Haute Savoie: académie d'expérimentation
Il s'agit dans un premier temps d'expérimenter des situations d'apprentissage utilisant les possibilités du réseau Internet au service du développement des compétences des élèves. Dans un second temps, identifier pour les enseignants les apports pédagogiques et les enjeux de ces nouveaux outils et enfin participer avec d'autres écoles à des travaux et les diffuser (Revue EPI, n°88, décembre 1997, Pascal BOYRIES et Jean Claude ROSSIGNOL).
Depuis 1995, un projet de raccordement à Internet à été lancé dans le
cadre d'un partenariat Education National, Conseil Général de Haute Savoie
pour offrir un accès Internet à tous les établissements scolaires (écoles,
collèges, lycées) de Haute Savoie.
Pascal BOYRIES et Jean Claude ROSSIGNOL (responsables du réseau) dans
la revue "Enseignement Public et Informatique : EPI" (n°88, décembre
1997) nous présentent les grandes lignes de cette informatisation :
La
première année d’expérimentation (1995) concerna 44 établissements, elle
s’est vite étendue à 102 établissements l’année suivante et s’est généralisée
par la suite. Au départ, les établissements choisis pour le raccordement au
réseau informatique devait répondre à certains critères comme la
disposition d’un bon équipement informatique et d’une ligne téléphonique,
la pluridisciplinarité de l’équipe et une connaissance de l’informatique
comme outil pédagogique, et enfin, une participation active à l’expérimentation
avec diffusion des résultats. Les auteurs expliquent que ce projet d’expérimentation
pédagogique s’est mis en place à la suite de la conjonction de quatre
facteurs :
Le rapport Théry sur les
autoroutes de l'information et l'appel à projet du ministère de
l'industrie pour le développement des services télématiques départementaux
de l'Education National ;
L'intérêt de se doter d'un
outil de communication performant, notamment dans le cadre des relations
transfrontalières ;
L'accord national de partenariat de l'Education National avec RENATER (Réseau National de Télécommunication pour la Technologie, l'Enseignement et la Recherche) et le lancement du projet national de mise en réseau pédagogique (au départ l'Académie de Grenoble était une des huit académies retenues pour cette expérimentation
Les journées de "La Science en fête" de 1994 qui ont permis, lors d'une présentation d'Internet, les premières rencontres entre le monde de l'Education (inspection académique, CDDP de Haute Savoie, MAFPEN et Centre Académique de Ressources d'Echirolles) et le Conseil Général ( Direction de l'Education et de la Formation et le Centre Universitaire et de Recherche informatique d'Archamps).
C’est
au niveau du centre de recherche informatique que le branchement à RENATER
s’est effectué pour le raccordement des établissements scolaires à
Internet.
2.3
Structure hiérarchique de la naissance du réseau
Légende :CRI = Centre de Recherche Informatique d’Archamps
DEF = Direction de l’Education et de la Formation
CDDP = Centre Départemental de Documentation Pédagogique
IA
=
Inspection Académique
CARE
= Centre Académique de Ressources d’Echirolles
Au niveau local, on observe un
fort partenariat entre :
·
Le CRI pour le suivi
technique : installation, en la présence des enseignants, des logiciels et
matériaux nécessaires à la connexion (les logiciels étaient « Pégasus
mail » pour la messagerie, « Netscape Navigator 3.1 » pour le
web et « WS_FTP » pour le transfert de fichier).
·
L’Inspection Académique
pour le suivi pédagogique (formations et stages).
·
Le CDDP (centre de
documentation départemental pédagogique d’Annecy) comme centre de ressources
et d’informations.