La visualisation consiste à traduire, à transcrire ou encore
à coder l'information retenue dans une forme visuelle
pertinente: il s'agit de construire un schéma graphique, une
image, etc. adéquat par rapport à l'information qu'il faut
communiquer ainsi qu'aux relations logiques sous-jacentes.
Il faut donc considérer chaque type de représentation visuelle
(tableaux, schémas, organigrammes, graphiques, cartes, plans,
dessins figuratifs, photographies, etc.) comme une forme de
communication spécifique, comme un langage, possédant ses
règles et son code. Il s'agit de formes d'expression
relativement conventionnelles (le code de la route, les symboles
qui désignent les disciplines sportives aux jeux olympiques en
sont de bons exemples) qu'il faut respecter si l'on veut garantir
l'efficacité de la communication. Il faut en effet que le
rédacteur et les apprenants possèdent le même langage, les
mêmes règles, les mêmes codes. Les facteurs socioculturels
sont donc d'une importance capitale.
A titre d'exemple, prenons la couverture d'une brochure éditée
par le Comité international de la Croix-Rouge qui rappelle les
droits de soldats prisonniers. Selon le pays destinataire, la
représentation du soldat n'est pas la même; le dessin a donc
été modifié pour s'adapter à chacune d'elles (cf;
illustration 5).
Illustration 5:
Couverture de la brochure du Manuel du soldat. Version générale pour l'Amérique latine (à gauche) et version remaniée destinée au Salvador (à droite). |