Fondation Sol de Primavera | ||
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Pour les nouveaux venus au centre, les ateliers de macramé (tissage) et de confection de bijoux sont importants car ils favorisent leur intégration et leur enseignent la patience et la concentration.
Un atelier de menuiserie s’est mis en place au cours du
premier trimestre 2001 avec l’aide d’un bénévole. Il permet
à une dizaine de jeunes d’y participer et de fabriquer des tables
et d’autres meubles pour les salles qui manquent de mobilier.
Un atelier d’informatique est aussi à la disposition des jeunes afin qu’ils apprennent à utiliser Word et Excel. Ils peuvent obtenir à la fin un certificat de cette formation. L’emploi des ordinateurs est aussi intégré dans d’autres activités comme pour la gestion des ateliers ou pour certains devoirs. L’informatique est très important pour ces jeunes, car en effet, même si l’Equateur est considéré comme un pays en voie de développement, ce n’est pas pour autant qu’il échappe à la présence de l’informatique dans tous les domaines : administration, commerce, etc. |
L’ordinateur est là aussi devenu un outil incontournable, bien
que l’apprentissage de son utilisation reste le privilège d’une
certaine classe de la société. Comme dans tous les pays du
Tiers-Monde, la population défavorisée est la première
exclue des processus de modernisation créant ainsi une société
de plus en plus inégale.
L’informatique est un outil motivant et ludique permettant de se raccrocher
au monde des chiffres et des lettres parfois difficiles à intégrer
pour certains jeunes connaissant des problèmes d’analphabétisme.
Professionnalisation des ateliers
Les ateliers de boulangerie et balsa permettent aux jeunes de commercialiser
leurs produits issus des ateliers du centre. Par le biais de ces activités,
les adolescents ont l’opportunité de trouver des places de stage
en entreprise.
L’atelier de boulangerie permet à une quinzaine d’adolescents de se professionnaliser, sans compter les nombreux jeunes qui ont l’occasion de participer à la confection du pain. Une expérience de commercialisation et d’autogestion de l’atelier par les jeunes a été tentée en 1999. L’objectif était de livrer le pain aux magasins du quartier au petit matin. L’expérience a duré près de deux mois et bien que les jeunes n’aient pas toujours su assumer leurs nouvelles responsabilités et commis diverses erreurs; nous avons réalisé que même les plus responsables d’entre eux n’étaient pas encore prêts à gérer seuls un atelier, elle a été formatrice et chacun en a tiré une leçon. Désormais, ils continuent à fabriquer le pain avec l’aide d’un éducateur ou d’un bénévole et quelques jeunes prennent également des cours de boulangerie à l’extérieur afin de perfectionner leurs techniques. A présent, toujours dans le but de développer la commercialisation, des contacts ont été établis et la boulangerie peut aujourd’hui compter sur différents acheteurs privés. Cela permet l’intégration quotidienne de deux groupes de jeunes boulangers.
Une trentaine de jeunes participe à l’atelier de balsa. Grâce
à l’appui de professionnels, cela permet d’offrir un enseignement
global de cette activité artisanale allant de la sculpture du bois
à la peinture des figures.
Ces ateliers sont actuellement gérés complètement
par les jeunes avec l’aide d’un support informatique pour la gestion comptable.
Chaque année, quelques ventes et expositions sont organisées
avec la participation active des adolescents. Ceux-ci reçoivent
50% de chaque vente et réinvestissent l’autre moitié dans
l’achat de matériel. Une partie des produits est également
vendue en leur faveur en Suisse
Les buts de ces ateliers sont d'apporter une stabilité aux jeunes,
de leur donner la possibilité de s’adapter à une activité
structurée et de gagner en autonomie et responsabilité en
assurant la production, la gestion et la commercialisation des produits.
Ces différents objectifs sont atteints petit à petit en vue
d'une future intégration professionnelle grâce à l’appui
des éducateurs.
"J'ai commencé à travailler à
7 ans, en cirant les chaussures sur la place San Francisco. C'est là
aussi que j'ai rencontré des gars qui m'ont appris à voler
et à manier le couteau…
J'ai maintenant 14 ans et je travaille à
"Pan Caliente", une boulangerie du nord de Quito. Ils sont venus à
Sol de Primavera pour me voir travailler dans l'atelier de boulangerie
et ils m'ont tout de suite engagé. Je retourne quand même
tous les jours à Sol de Primavera, pour suivre les cours de flûte
de pan, et revoir les copains. C'est un autre camarade qui a repris la
responsabilité de l'atelier que j'avais assumée pendant un
an.
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