« Ce que je proposerais pour améliorer la santé
des gens d’ici ? Que le quartier soit plus propre, qu’il y ait un meilleur
système d’égouts. Et aussi qu’il y ait un centre de santé
accessible, je veux dire, pas trop loin et pas trop cher. » (Une
habitante du Placer lors de l’Enquête Sol Salud, mai 2000) |
Dans le cadre de la crise nationale, où
moins de 2% du PIB est alloué à la santé, les statistiques
révèlent une difficulté d’accès aux soins pour
72% des Equatoriens. Dans des quartiers comme La Libertad ou Le Placer,
cela signifie que la moitié des personnes malades ne peut pas avoir
de traitements, faute de moyens. Les plus touchés par cette situation
sont principalement les femmes et les moins de 15 ans.
Cette situation alarmante a conduit l’équipe
à mettre sur pied le dispensaire médical, afin de pouvoir
apporter une réponse plus concrète et plus globale aux problèmes
de santé. En effet, dans 80% des cas, les pathologies pourraient
être prises en charge par des moyens simples et être le plus
souvent prévenues par des structures étroitement articulées
avec un travail social.
Le centre de santé a ouvert ses portes
en novembre 2000. A la fin de l’année,
il avait déjà offert des soins de médecine générale,
de gynécologie-obstétrique et de pédiatrie, ainsi
que des soins dentaires à plus de 300 patients.
Il est ouvert tous les jours de 8h à 18h
aux habitants des quartiers populaires, avec une attention particulière
portée aux femmes, enfants, jeunes et personnes âgées.
Une participation financière minimale est demandée, sauf
pour les jeunes du centre et leurs familles,
ainsi que pour ceux connaissant des difficultés économiques
trop importantes.
Les cas les plus lourds sont référés
à des spécialistes et hôpitaux, avec lesquels des conventions
se mettent peu à peu en place : un réseau de solidarité
se tisse autour de Sol Salud.
Sol Salud offre donc des soins curatifs vitaux
pour la population des quartiers alentours, mais le défi le plus
grand est celui de la médecine préventive. En effet, des
présentations sur les thèmes de la santé, de la sexualité
et de la nutrition se mettent progressivement en place, non seulement au
sein du cabinet, mais aussi dans les quartiers concernés ; cela
se déroule en étroite coordination avec l’équipe de
travail social de Sol de Primavera dans le cadre du projet de développement
communautaire.
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Actuellement, Sol de Primavera peut donc répondre
aux deux nécessités principales pour les gens des barrios
populares : l’éducation et la santé.
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