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La peinture


Présentation générale
Le grand art naturaliste
L'art schématique du sud et du centre

La musique et de didgeridoo

L'ART ABORIGENE

La peinture
 

Présentation générale                     RETOUR

L’art des peuples aborigènes est considéré comme l’une des tradition artistique connue les plus anciennes. On date en effet le début de cet art avant les peintures rupestres du paléolithique en Europe.
Malgré cela, l’art aborigène a été longtemps méconnu et incompris. La dernière partie du XXè siècle, toutefois, a été marquée par la renaissance de l’art aborigène, qui a débuté dans les communautés  aborigènes, avant de s’étendre dans le domaine public. 
Aujourd’hui, de nombreuses formes et traditions de cet art, la myriade d’artistes, leurs cultures er leurs traditions , suscitent un très vif intérêt. 

Parler d’art aborigène, ce  n’est pas seulement parler d’une tradition ou d’une culture. L’Australie aborigène est composée d’une multitude de pratiques culturelles, de croyances, de cérémonies spirituelles, de structures sociales et langues. La diversité des traditions et des styles artistiques est donc immense. 

Traditionnellement, la peinture aborigène décrit des histoires ancestrales qui mettent en scène des héros vivant au temps de la création du monde, le « Dreamtime ». Ces récits racontent d’une part les règles de la vie en commun et d’autre part l’origine des particularités du paysage et des animaux. Les motifs utilisés pour la peinture sur toile étaient autrefois dessinées sur le sable ou sur les parois d’une grotte. Ces motifs représentent les trajets empruntés par les héros mythiques du « Dreamtime ». 

Il existe en Australie un contraste frappant entre l’art  des zones côtières tropicales et celui des zones tempérées et désertiques. 
 

Le grand art naturaliste                       RETOUR

Au nord du tropique du Capricorne se développe un art naturaliste extrêmement florissant, avec des styles régionaux marqués, et des figurations de grande taille, parfois gigantesques. La peinture polychrome et la gravure sophistiquée occupent une place prépondérante dans cette zone. Bien qu’elles se trouvent dans la zone tempérée, on peut y rattacher les grandes gravures de la région de Sydney puisqu’elles sont sur le rivage du Pacifique et puisque les motifs animaux et humains y sont largement dominants. 

Plus 10'000 abris ont été recensés dans la Terre d’Arnhem à l’extrémité septentrionale de l’Australie. Beaucoup ont été habités par des hommes préhistoriques et ont servi de lieux de culte. Ces cavités ont conservé un art rupestre d’une extraordinaire richesse.

A 800 km à l’ouest de la Terre d’Arnhem, de nombreux abris du plateau du Kimberley sont en effet ornés des peintures des Wandjinas, découvertes en 1830. Ce sont des figurations humaines asexuées ou féminines sans bouches, parfois complètes et atteignant jusqu’à 5 m de hauteur, parfois réduites à la tête et aux épaules. Elles sont peintes sur un fond blanc qui semble les entourer d’une sorte de halo. Elles possèdent  un ornement de tête rouge ou jaune en forme d’arc rappelant le bandeau d’ocre rouge et de graisse que s’appliquent sur le front les Aborigènes de la région. Ces figures sont associées à des représentation d’animaux (kangourous, oiseaux, serpents), de ruches sauvages et de plantes d’espèces régulièrement consommées  par les habitants de la région. 

Le nord-ouest australien ( le Pilbara) est une des régions au monde où les gravures sont les plus denses. Les représentations humaines sont de loin les plus abondantes. 

L’art de la région du Queensland se caractérise par l’abondance des motifs naturalistes, souvent en teintes plates rouges et avec des décorations linéaires blanches. Les figurations humaines y sont aussi nombreuses (empruntes de mains et de pieds humains). Les animaux sont un peu moins fréquents que les humains, mais sont très variés. 
Les peintures se sont perpétuées jusqu’à la colonisation et des chevaux par exemples, introduits à ce moment-là en Australie, ont été peints sur les parois selon les mêmes conventions stylistiques que les kangourous.
D’après les informations clairsemées fournies par les quelques Aborigènes porteurs des dernières traditions, les peintures du Cap York sont liées à la mythologie. Elles représentent des héros et des esprits des origines du monde. Elles sont aussi liées à des pratiques de sorcellerie. 
 

L’art schématique du sud et du centre      RETOUR

En opposition avec cet art spectaculaire auquel on tend trop souvent à limiter l’art australien, l’art du Centre et du Sud se caractérise  par sa plus grande homogénéité thématique, son schématisme, la petite dimension des figures et surtout l’abondance des motifs géométriques (cercles, ponctuation, …) et des dessins d’empreintes de pieds de kangourous et d’oiseaux. 

Les plus anciennes gravures sont associées à des points d’eau et à des habitats. Par contre, une grande partie des peintures et gravures récentes est associée a des sépultures et souvent aussi à des cachettes d’ossements d’animaux et des restes de plantes. 
Les peintures sont intégrées aux aires de vie quotidiennes et n’ont, semble-t-il, aucun caractère sacré. Par contre les motivations des gravures concernaient la magie, le totémisme et la mythologie. 

Dans le sud, le centre et l’est de l’Australie se retrouvent des milliers de petits dessins très simples (20 à 30 cm en moyenne) piquetés sur des dallages au sol ou sur des parois verticales de gorges ou d’abris. Le site le plus célèbre est celui de Panaramittee, qui est situé à 350 km au nord d’Adélaïde. Il compte à lui seul  10'000 figures. Le style de Panaramittee se distingue par le manque de variété des thèmes. A eux seuls, les cercles et les empreintes de kangourous représentent 90% des motifs. Il s’y ajoute quelques lézards, des pieds humains et des motifs géométriques divers. C’est un art de chasseurs habituées à lire les empreintes sur un  sol désertique. Les Aborigènes actuels  se déclarent souvent non concernée par ces gravures qui sont très anciennes. Dans quelques site cependant ils déclarent qu’elles sont l’œuvre d’ancêtres totémiques. 





La musique austalienne et le didgeridoo     RETOUR
 

Les Aborigènes ont inventé une musique profonde qui semble venir de la terre elle-même pour accompagner des chants lors de fêtes ou de rituels. Leur principal instrument est le didgeridoo

C'est un instument de musique qui remonte à l'âge de pierre,  entre 20'000 et 60'000 selon les sources. C'est une branche d'arbre creuse (eucalyptus, gommier, acacias, bambou) dont l'embout a été recouvert de cire (en principe de la cire d'abeille) et par lequel on souffle en tirant des sons étrangement contemporains. Les didgeridoos australiens sont entièrement l'oeuvre de la nature puisque la cavité intérieure a été rongée par les termites. L'instrument bien joué, émet un son étrange et vibrant. Il offre des possibilités très variées de rythmes, de timbres et d'harmonies. 

L'instrument peut être de forme cylindrique ou bien conique. Généralement, le didgeridoo est cylindrique, d'environ 6 cm de diamètre et de 1 m à 2 m de long.

La qualité du son de cet instrument dépend de plusieurs facteurs. Le matiériau utilisé et l'épaisseur constituant le tube déterminent les caractéristiques et la chaleur du son. La forme, conique ou cylindrique, détermine la plénitude du son. Les dimensions physiques (longueur, diamètre) ont une incidence sur la hauteur du son. 

Jouer du didgeridoo nécessite la maîtrise de la respiration circulaire (insiper pendant qu'on souffle l'air qu'on a mis dans la bouche comme dans un résevoir). On ne peut le jouer que de cette manière. Les grandes difficultés sont le rythme et les effets, toute la musique du didgeridoo étant basée sur ces principes qui obligent à casser le rythme naturel de la respiration. C'est là la principale difficulté.