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L'ART ABORIGENE Présentation générale RETOUR L’art des peuples aborigènes
est considéré comme l’une des tradition artistique connue
les plus anciennes. On date en effet le début de cet art avant les
peintures rupestres du paléolithique en Europe.
Parler d’art aborigène, ce n’est pas seulement parler d’une tradition ou d’une culture. L’Australie aborigène est composée d’une multitude de pratiques culturelles, de croyances, de cérémonies spirituelles, de structures sociales et langues. La diversité des traditions et des styles artistiques est donc immense. Traditionnellement, la peinture aborigène décrit des histoires ancestrales qui mettent en scène des héros vivant au temps de la création du monde, le « Dreamtime ». Ces récits racontent d’une part les règles de la vie en commun et d’autre part l’origine des particularités du paysage et des animaux. Les motifs utilisés pour la peinture sur toile étaient autrefois dessinées sur le sable ou sur les parois d’une grotte. Ces motifs représentent les trajets empruntés par les héros mythiques du « Dreamtime ». Il existe en Australie un
contraste frappant entre l’art des zones côtières tropicales
et celui des zones tempérées et désertiques.
Le grand art naturaliste RETOUR Au nord du tropique du Capricorne se développe un art naturaliste extrêmement florissant, avec des styles régionaux marqués, et des figurations de grande taille, parfois gigantesques. La peinture polychrome et la gravure sophistiquée occupent une place prépondérante dans cette zone. Bien qu’elles se trouvent dans la zone tempérée, on peut y rattacher les grandes gravures de la région de Sydney puisqu’elles sont sur le rivage du Pacifique et puisque les motifs animaux et humains y sont largement dominants. Plus 10'000 abris ont été recensés dans la Terre d’Arnhem à l’extrémité septentrionale de l’Australie. Beaucoup ont été habités par des hommes préhistoriques et ont servi de lieux de culte. Ces cavités ont conservé un art rupestre d’une extraordinaire richesse. A 800 km à l’ouest de la Terre d’Arnhem, de nombreux abris du plateau du Kimberley sont en effet ornés des peintures des Wandjinas, découvertes en 1830. Ce sont des figurations humaines asexuées ou féminines sans bouches, parfois complètes et atteignant jusqu’à 5 m de hauteur, parfois réduites à la tête et aux épaules. Elles sont peintes sur un fond blanc qui semble les entourer d’une sorte de halo. Elles possèdent un ornement de tête rouge ou jaune en forme d’arc rappelant le bandeau d’ocre rouge et de graisse que s’appliquent sur le front les Aborigènes de la région. Ces figures sont associées à des représentation d’animaux (kangourous, oiseaux, serpents), de ruches sauvages et de plantes d’espèces régulièrement consommées par les habitants de la région. Le nord-ouest australien ( le Pilbara) est une des régions au monde où les gravures sont les plus denses. Les représentations humaines sont de loin les plus abondantes. L’art de la région
du Queensland se caractérise par l’abondance des motifs naturalistes,
souvent en teintes plates rouges et avec des décorations linéaires
blanches. Les figurations humaines y sont aussi nombreuses (empruntes de
mains et de pieds humains). Les animaux sont un peu moins fréquents
que les humains, mais sont très variés.
L’art schématique du sud et du centre RETOUR En opposition avec cet art spectaculaire auquel on tend trop souvent à limiter l’art australien, l’art du Centre et du Sud se caractérise par sa plus grande homogénéité thématique, son schématisme, la petite dimension des figures et surtout l’abondance des motifs géométriques (cercles, ponctuation, …) et des dessins d’empreintes de pieds de kangourous et d’oiseaux. Les plus anciennes gravures
sont associées à des points d’eau et à des habitats.
Par contre, une grande partie des peintures et gravures récentes
est associée a des sépultures et souvent aussi à des
cachettes d’ossements d’animaux et des restes de plantes.
Dans le sud, le centre et l’est de l’Australie se retrouvent des milliers de petits dessins très simples (20 à 30 cm en moyenne) piquetés sur des dallages au sol ou sur des parois verticales de gorges ou d’abris. Le site le plus célèbre est celui de Panaramittee, qui est situé à 350 km au nord d’Adélaïde. Il compte à lui seul 10'000 figures. Le style de Panaramittee se distingue par le manque de variété des thèmes. A eux seuls, les cercles et les empreintes de kangourous représentent 90% des motifs. Il s’y ajoute quelques lézards, des pieds humains et des motifs géométriques divers. C’est un art de chasseurs habituées à lire les empreintes sur un sol désertique. Les Aborigènes actuels se déclarent souvent non concernée par ces gravures qui sont très anciennes. Dans quelques site cependant ils déclarent qu’elles sont l’œuvre d’ancêtres totémiques.
La
musique austalienne et le didgeridoo RETOUR
Les Aborigènes ont inventé une musique profonde qui semble venir de la terre elle-même pour accompagner des chants lors de fêtes ou de rituels. Leur principal instrument est le didgeridoo C'est un instument de musique qui remonte à l'âge de pierre, entre 20'000 et 60'000 selon les sources. C'est une branche d'arbre creuse (eucalyptus, gommier, acacias, bambou) dont l'embout a été recouvert de cire (en principe de la cire d'abeille) et par lequel on souffle en tirant des sons étrangement contemporains. Les didgeridoos australiens sont entièrement l'oeuvre de la nature puisque la cavité intérieure a été rongée par les termites. L'instrument bien joué, émet un son étrange et vibrant. Il offre des possibilités très variées de rythmes, de timbres et d'harmonies. L'instrument peut être de forme cylindrique ou bien conique. Généralement, le didgeridoo est cylindrique, d'environ 6 cm de diamètre et de 1 m à 2 m de long. La qualité du son de cet instrument dépend de plusieurs facteurs. Le matiériau utilisé et l'épaisseur constituant le tube déterminent les caractéristiques et la chaleur du son. La forme, conique ou cylindrique, détermine la plénitude du son. Les dimensions physiques (longueur, diamètre) ont une incidence sur la hauteur du son. Jouer du didgeridoo nécessite
la maîtrise de la respiration circulaire (insiper pendant qu'on souffle
l'air qu'on a mis dans la bouche comme dans un résevoir). On ne
peut le jouer que de cette manière. Les grandes difficultés
sont le rythme et les effets, toute la musique du didgeridoo étant
basée sur ces principes qui obligent à casser le rythme naturel
de la respiration. C'est là la principale difficulté.
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