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Le monde selon l'oncle Sam

La liberté       L’espace       La  propriété      La réussite       Le rêve américain



Tous les yeux sont braqués sur l ‘Amérique, et la diffusion de sa culture par tous les canaux possibles de la mondialisation, fait de ce pays un modèle « universel » et une référence dans tous les domaines. 
Pour preuve, la langue internationale est l'anglais et nous utiliserons volontairement des termes anglais, car tout le monde les comprend... 

Une « way of life » américaine s’est en effet progressivement imposée dès les années 50, seule grande puissance épargnée par les 2 guerres mondiales, l’Amérique a embrayé la relance de la machine économique en instaurant une société de consommation et de loisirs, sur les fondements de l’esprit de pionnier et de conquête des 1ers immigrants : la liberté, la propriété, l’espace et la réussite. 

La liberté

Terre d’asile pour tous les peuples persécutés, L'Amérique a été le symbole de laTerre promise, d'un espoir de vie sociale meilleure et d'un nouveau départ dans la liberté: liberté de culte, de pensée, libre entreprise et même vente libre d’armes… 
Mais la sauce melting pot a tourné au puritanisme britannique, et la liberté a été brimée sous couvert de conventionnalisme et de respect des susceptibilités…où le politiquement correct empêche toute réelle réforme et se conjugue avec les voix des plus influents. 

La liberté d’expression et d'information est une arme redoutable, elle permet de dénoncer d’une part des abus et des vérités enfouies, de fomenter des révoltes, d’en soutenir d’autres, mais surtout de pouvoir investiguer dans tous les domaines (surtout celui de la vie privée) et sans censure ! ! ! L’affaire du Water Gate, ou celle d’une fameuse stagiaire à la maison blanche dernièrement, montre le rôle important des médias, et le pouvoir de l’information/manipulation…Le film « Manipulation » de Rod Lurie (2001), démontre bien le pouvoir des médias sur les institutions... 

De la liberté, il ne reste qu’un signe, la statue de la liberté offerte par les Français, symbole d’une grandeur d’esprit et d’une noblesse de sentiment trônant désormais sur l’autel de la réussite sociale, où seuls les nantis peuvent s’exprimer, avec comme expression dominante le compte en banque, la notoriété et le pouvoir de l’image. 

L’espace

 Au pays de la légitime défense et des duels, le port d’arme de même que le stetson sont des reliquats de cette ère des pionniers, de même que la défense du territoire qui est aussi sacrée que la constitution. 
La suprématie américaine, économique et technologique a fait de ce géant, le gendarme très actif de la planète, et de l’ONU, un figurant sur la scène mondiale. 

Cet esprit de pionnier, dans l’imaginaire collectif, voire planétaire, est personnifié par le mythe du Cow Boy « I’m a poor lonesome Cow Boy », homme libre, intrépide, solitaire, viril et combatif…une célèbre marque de cigarette en a fait son « US symbole », en synthétisant tous les aspects de l’archétype américain, et en l’associant à la nécessité pour compléter cette image d’une volute sensuelle…nous ne nous en sommes pas remis…et le tabac n’arrête pas de faire des ravagés des poumons, à cause d’une manipulation de l’image, et de la croyance qu’une cigarette assoit une position, donne une contenance…avant d’être esclave de la nicotine, nous sommes d’abord esclaves de l’image que la cigarette véhicule. 
Le mouvement anti-tabac (lien avec les personnages/l’homme à la cigarette) n’a pas encore trouvé d’image assez forte pour contrer cette propagande, et les bénéfices générés par l’industrie des smokers simili Cow Boys, alliés à l’esprit d’indépendance et de rébellion contre toute atteinte à la liberté individuelle, font que la bataille est inégale : d’un côté le rêve américain, Bogart et James Dean et de l’autre les amendes et interdits, ça ne vous rappelle pas un peu la prohibition ? 
Peut-être que Chris Carter apporte un élément de réponse, en associant cigarette et homme corrompu… ou des étudiants de l'Université de Genève proposent une autre voie...

La  propriété

Chaque citoyen américain, par les facilités du crédit, peut prétendre à être propriétaire de sa maison, de sa voiture, et de son équipement home vidéo, qui représentent les symboles essentiels de la réussite, et qu'il entend défendre à tout prix... Il n’est qu’à voir l’abondance des systèmes de surveillance qui n’ont pas besoin de créer un besoin, il est viscéral, défendre son bien et lyncher l’ennemi !

La société de consommation qui a débuté après la 2ème guerre mondiale, a fait la part belle à l’accès à la propriété, avec le gouvernement Hoover, qui permettait à chaque citoyen de devenir propriétaire contre un petit crédit…la civilisation de la TV, et des gadgets électroniques a permis à l’économie américaine de grimper en flèche, et de laisser loin derrière une économie européenne dévastée, qui découvrait le chewing gum et les beaux GI, l’anglais et les séductions outre Atlantique : les films de Cow Boy, le rock’n’roll, les grands espaces et le dieu dollar ! 

La réussite : Rich and famous + young and beautiful

Il s’agit du nouvel étalon or, auparavant, dans les pays où régnait la famine, un ventripotent était un personnage important, car bien nourri et enviable, désormais, un « obèse » est montré du doigt comme quelqu’un qui « a un problème avec la nourriture », outre les « sofa patatoes », le nombre de petits obéses rivalise de vitesse avec les ouvertures des différentes chaînes de restauration rapide, et l’industrie pharmaceutique et alimentaire tient son nouveau filon : l’alicament, la perfection du corps,et les canons de la beauté passent par le bistouri ! 

Une des conditions du rêve américain est de se réaliser, mais pas comme l’entendent les philosophies de l’épanouissement ou de la quête de soi, mais plûtot la quête de la reconnaissance des autres, et si possible de réaliser ce « je passe à la télé », indication que l’on a eu sa minute de gloire, même si c’est dans les faits divers…les stars du muet et du cinéma glamour ont été remplacées par des quidams qui retomberont dans leur quotidien, une fois l’info passée. 

La TV ne ménage pas ses effets et propose toutes sortes de figures d’identification, 
ainsi les nouveaux héros peuvent tout aussi bien être un chercheur éminent qui a découvert un vaccin révolutionnaire, ou un serial killer…telle est la loi de l’audimat, et la rivalité pousse tous les candidats au succès à en faire davantage, être à l’aise et paraître heureux, enthousiaste et ambitieux… 

Et dans cette course à la réussite, sont apparus des désordres jusque là mineurs, les « work alcoolic » ont commencé à trouver normal de passer tout leur temps à travailler, alors que même les Japonais s’accordent une semaine de vacances par an ! ! ! 
L’autre versant, le Burn Out, a commencé à préoccuper les psy qui n’avaient pas anticipé ce phénomène, mais qui avaient déjà des solutions pour y remédier…paroles et paroles et paroles dirait Dalida au beau Delon... 

Au pays du rêve américain...

Mais dans cet eldorado de l’«american way of Life », peu d’élus accostent, beaucoup de facteurs seraient à prendre en compte dans ce naufrage social, mais pour donner un aperçu saisissant tout en essayant d'être le moins réducteur possible, nous pourrions dire que beaucoup sombrent ou sont débarqués, vivant en marge de ce TGV de l’establishment. 
Quart monde analphabète, vivant en retrait, exclu du rêve américain, parqué dans la violence et le melting pot de toutes les détresses et les errences, où toutes les substances qui permettent d’accéder à un autre rêve , celui du bonheur, sont les bienvenues.