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LA PHYTOTHERAPIE
Aujourd’hui encore,
la phytothérapie est la plus répandue de toutes les formes
de médecines du monde. Toutes les cultures l’ont utilisées,
à un moment de leur histoire, comme principal mode de traitement.
Il est vraisemblable qu’elle ait pris naissance en Inde. La connaissance
médicale se répandit ensuite en Chine et au Moyen Orient.
Par ailleurs, la philosophie qui sous-tendait la médecine égyptienne
et, plus tard, gréco-romaine, entretient des similitudes avec l’ancienne
pratique ayurvédique originaire du nord de l’Inde et la médecine
traditionnelle chinoise.
Les techniques utilisées par le phytothérapeute.
HISTORIQUE
L’histoire de la phytothérapie est liée à celle de l’humanité, car dans toutes les cultures on a toujours compté sur les valeurs curatives des plantes pour soigner et guérir les hommes. Certaines cultures – notamment en Chine et en Inde – perpétuent depuis des siècles une longue tradition d’herboristerie, tandis qu’en Europe et Amérique du Nord, sa popularité fut plus fluctuante face à la médecine conventionnelle. Aujourd’hui, cependant, la phytothérapie est de plus en plus appréciée, notamment pour son approche holistique. Il est vraisemblable que la première médecine par les plantes, hormis une utilisation presque instinctive des propriétés thérapeutiques des plantes qui existe depuis la nuit des temps et est toujours pratiquée dans certaines tribus, soit née en Inde, il y a plus de 4000 ans. Les populations indiennes qui migrèrent vers la Chine emportèrent sans doute avec elles leur longue tradition herboriste. La médecine traditionnelle chinoise s’appuie sur une conception philosophique de la santé et de la maladie, les traitements employés regroupant la phytothérapie, l’acupuncture, la moxibustion et diverses techniques de massage.
Lorsque les Romains leur succédèrent, leurs médecins
militaires propagèrent plantes et herboristerie dans le monde entier.
Quantité de plantes méditerranéennes furent ainsi
transplanter dans toute l’Europe et en Angleterre. Grâce à
l’invention de l’imprimerie, la diffusion des anciens textes romains et
grecs s’élargit à un public plus vaste. Une découverte
qui coïncida avec la rapide expansion des villes ; pendant les deux
siècles qui suivirent, la connaissance des plantes s’accrut considérablement
dans tous les domaines. Au seizième siècle, les ouvrages
d’herboristerie furent essentiellement publiés en langues nationales,
et non plus en latin.
Depuis une vingtaine d’années, on assiste à un regain d’intérêt pour la phytothérapie, et l’herboristerie est davantage appréciée pour ses propriétés thérapeutiques. Cette forme de médecine connaît une étonnante progression due sans doute aussi à son aspect préventif et holistique. Elle cherche moins, en effet, à diagnostiquer des symptômes, qu’à considérer l’homme comme un tout. Au lieu de tenter l’éradication du microbe responsable de la maladie, elle cherche à traiter la faiblesse à l’origine de l’affection en la restituant dans le contexte plus général de la vie du patient.
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