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3. Quand "savoirs" et "savoir-faire"collaborent efficacement dans des situations qui leur donnent un sens

3.4. Résumé des deux premières parties


En résumé, la première partie de cet exposé m'a permis de montrer que l'opposition savoir versus savoir-faire a été diversement interprétée par les paradigmes qui ont traversé la psychologie scientifique depuis un siècle. D'une conception où ces deux formes de connaissances sont considérées comme plus ou moins indépendantes ou en compétition, nous en sommes arrivés à une conception beaucoup plus intégrée de leur rôle et de leurs fonctions réciproques. Par ailleurs, il est apparu qu'il existait un savoir (des représentations) sur le savoir-faire mais que celui-ci était naturellement plus difficile à expliciter que le savoir sur les objets ou les situations. Symétriquement, j'ai supposé qu'il existe aussi un savoir-faire lié à l'expression et à l'organisation du savoir et que ce dernier était, quant à lui, plus difficile à acquérir que le savoir-faire sur le réel.

La seconde partie nous a permis de discuter du mode de coopération des savoirs et des savoir-faire dans des tâches finalisées. Lorsque celles-ci mettent en jeu l'explicitation des représentations sur l'action, on peut manipuler les situations pour diminuer sensiblement les effets des deux difficultés mentionnées précédement. Cette amélioration est possible pour autant que l'on n'ait pas de ces représentations une vision par trop symbolique et formelle de leur gestion. J'ai finalement insisté sur le fait que c'est surtout en prenant en compte leurs modes d'interaction, en temps réel et en contexte, qu'il était possible de réduire ces deux obstacles.

Il est temps maintenant se poser la question de savoir si ces constats peuvent nous aider à reconsidérer certaines composantes de l'apprentissage par enseignement.


Template Expertise - 01 FEB 95
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