barre de nav. TECFA F.Lo Ma page d'ccueilPublications F.LoRessources F.LoProjets F.LoPlanning F.LoDivers liensActivités Calvin  de F.LoActivités CPTIC  de F.LoActivités LME  de F.LoTECFA Welcome

les fourmis : Werber et la science ?

Première écriture début mai 02

Table des matières


Introduction

Nous rédigerons l’introduction à la fin de notre travail.

Cadrage théorique

Nous avons relevé un certain nombre de questions, et nous avons choisi d’isoler celles-ci plutôt que d’autres parce que…(explications). Dans ce chapitre nous donnerons la liste des points discutables donnés par Werber dans son roman.

Liste points discutables

Définitions importantes

Termes scientifiques à expliquer ( exemple : phéromones, trophallaxie, etc…), et concepts à développer pour une meilleure approche du sujet ( exemple : définition philosophique de la conscience, de l’identité…).

Trophallaxie et communication

Points que nous allons soulever (" Ce que Werber dit ")

Explication plus approfondie des points choisis dans le cadrage théorique, développement de l’idée " werberienne ", extraits du roman.

Points que nous allons soulever

Points de vue scientifiques (" Ce que la science nous dit ")

Développement de certains aspects de la vie myrmycéenne selon des ouvrages scientifiques, explication de la vie au sein de la fourmilière selon la science.

Altruisme

Analyse (comparaison des deux points de vue)

Rapprochement des deux avis (scientifique et werberien), afin de distinguer ce qui diffère, ce qui est en contradiction ou non, notamment sur la présence éventuelle d’une certaine forme d’individualisme fourmi.

Conclusion (ce que nous avons tiré de ces comparaisons)

Déductions des comparaisons faites précédemment dans l’analyse. Plus personnel. Aboutissement, but du travail, réponse à la question posée.

Mot de la fin ? Remerciements Annexes éventuelles Bibliographie

Bibliographie


Affirmations discutables de Werber

Dans son roman " les Fourmis ", Werber a dû " humaniser " le comportement desdits insectes afin que les péripéties de son héroïne soient plus palpitantes, mais aussi plus compréhensibles pour ses lecteurs, humains de leur état. En effet, la logique myrmycéenne échappe à la majorité d’entre nous, leur façon de se comporter et de voir les choses étant totalement à l’opposé des notres, c’est-à-dire de notre individualisme, de notre égoïsme, de notre pensée propre. En lisant ce roman, nous avons pu noter que certains des points évoqués par Werber au sujet de ces insectes pourraient être qualifiés de " discutables ". Nous avons donc essayé de faire une liste comprenant celles de ces affirmations qui pourraient après examen s’avérer étonnantes mais vraies, plus ou moins exagérées, ou alors carrément inventées : Cette liste ne se veut évidemment pas exhaustive, mais souhaite soulever les points les plus intéressants et les plus sujets à discussion du roman de Bernard Werber.      

     

Trophallaxie

Selon Luc Passera5 la trophallaxie, venant du grec " trophos " nourriture et " laxis " échanger, est un " […] échange d’aliments liquide entre les membres de la société ". En effet, cette méthode s’effectue bouche à bouche ; on l’appelle donc stromodéale. La trophallaxie est assez courante chez les animaux, le plus souvent entre parents et enfants, mais entre adultes, elle est plus exceptionnelle. On la retrouve surtout chez les insectes sociaux comme les termites, les guêpes et les abeilles. La trophallaxie entre adultes est même une des caractéristiques des plus importantes chez ces insectes. Chez les fourmis, elle se fait entre ouvrières, entre ouvrières et larves, ou alors entre ouvrières et reine.

Durant la trophallaxie, il y a donc une donneuse et une receveuse. Mais pendant l’échange, la donneuse peut devenir receveuse et vice versa. Cette attitude, qui constitue environ _ des échanges, arrive généralement lorsque des ouvrières sont agressives envers des ouvrières étrangères. L’échange trophallactique peut être pratiqué entre espèces différentes, mais aussi avec d’autres insectes, nommés insectes myrmécophiles, qui vivent avec les fourmis. Parmi ces insectes ont trouve les Coléoptère Staphylin, le Coléoptère Brenthidae ou la fourmi Camponotus cruentatus.

Pour la trophallaxie, les fourmis ont un estomac à plusieurs poches. La première de ces poches sert au stockage attendant d’être régurgitée ou absorbée. C’est ce qu’on appelle le jabot social. La technique de régurgitation s’effectue de la manière suivante : la nourriture atteint tout d’abord l’intestin moyen de la fourmi en passant par le jabot social et le gésier ( ou pro-ventricule ). Lors de la régurgitation, le pro-ventricule sert de pompe, permet le rejet de nourriture soit pour une autre fourmi, soit dans le jabot.

Pour que la trophallaxie est lieu, la plupart du temps, la fourmi s’adresse à une congénère dont le jabot sociale est plein. Elle peut lui donner des coups ou bien des caresses sur la tête de la donneuse. Ces gestes sont fait avec les antennes ou avec les tarses des pattes antérieures. Il peut arriver que les fourmis aient des régurgitations tout a fait spontanées, sans être sollicitées. Elle vomissent alors la nourriture directement sur le sol.

La trophallaxie a un rôle des plus important au sein de la société myrmycéenne. En effet, c’est essentiellement par la trophallaxie que la reine se nourrit, ou du moins EST nourrie. Car il est très rare que la reine se nourrisse d’elle-même. Selon les espèce, la reine sollicite la nourriture et parfois n’a même pas besoin de cette sollicitation. Cette alimentation de la reine oblige donc la colonie a récolter plus de nourriture, dont une grande partie sera donc réservée à la reine. De plus, l’échange de nourriture permet d’alimenter les larves, qui sont totalement dépendantes des autres fourmis, car elles sont dans l’incapacité de bouger, ou alors très légèrement la tête. Les plus jeunes larves ainsi que les larves destinées à devenir sexuées sont nourries uniquement par trophallaxies, et celles qui le sont moins par une nourriture mixte, puis totalement solide. Il faut noter qu’il arrive que les larves refusent de la nourriture, car n’ayant pas la possibilité comme les fourmis adultes de solliciter une régurgitation, l’ouvrière ne fait pas la différence entre une larve affamée ou une larve rassasiée. Un " vomissement " peut aussi se produire par la larve, spontané ou après sollicitation. Il s’agit alors d’un liquide clair qui est léché par les ouvrières.

Janine Casevitz-Wentersse3 nous apprend qu’il faut noter que cette transmission perpétuelle d’aliments permet aussi la transmission de substances chimiques d’importance vitale. Ces substances chimiques peuvent aussi passer dans toutes la colonie par le fait que les fourmis se " lèchent " très souvent entre elles et permettent l’absorption de secrétions.

Selon Vincent Albay et Richard Roussel4, la présence de ce jabot social chez les fourmis est une réelle marque d’absence d’individualisme chez ces insectes. En effet, n’importe quel individu peut demander a une congénère de recevoir de la nourriture, qui ne peut rarement refuser. Si la fourmi présentait une once d’individualisme, elle pourrait avoir l’idée de garder la nourriture pour elle et s’en servir lorsqu’elle même sera affamée. Si elle avait ce comportement, elle se dirait que donner de la nourriture a une congénère pourrait atteindre a sa propre survie en cas de disette.

 

 

Communication

Communication chimique

La communication fourmi se fait principalement grâce aux phéromones. Les phéromones ( de " phéro " et hormone, c’est a dire:hormone extérieure) sont, selon Bert Hölldolber et Edward O. Wilson1, une sécrétion olfactive et gustative.

Selon Luc Passera5, on a tout d’abord parlé d’éctohormones, puis d’écomones qui se divisent en deux groupes :les phéromones pour les signaux sur les individus de la même espèce, et les allomones pour les signaux émis pour les autres espèces.

On trouve dans les phéromones deux autres groupes :les phéromones de déclenchement et les phéromones d’amorçage. Les premières ( en anglais " releaser pheromones ") agissent sur les comportement de la fourmi qui perçoit, grâce au système nerveux, et les secondes agissent plutôt sur le point de vue physiologique et surtout sur les physiologie du système endocrinien et reproducteur. Casevitz-Wenterssese nous apprend que les phéromones sont captées grâce à des poils sensoriels repartis partout sur le corps de la fourmi, surtout sur les antennes. C’est pour cela que si l’insecte a ces antennes cassées ou abîmées, il est perdue et est assurée a une mort proche. Il en prend grand soin, et pour cela se les nettoient en permanence avec des brosses situées sur ces pattes antérieures.

Il y a des " messages " évidemment différents. Pour Hölldolber et Wilson, les ouvrières disposent de 5 " messages " pour designer une cible et le recrutement. Elle commence par tracer une piste chimique pour ses congénères et y ajoute une danse, une gestuelle ou des attouchements avec les antennes é chaque rencontre en rentrant au nid. Parmi ces 5 messages, on trouve notamment le fait que si l’ouvrière trouve de la nourriture comestible, elle peut en faire goûter à une semblable qu’elle rencontre sur le chemin de retour. Si elle trouve un site bien pour un nid, elle ajoute des signaux pour le montrer, si elle rencontre un ennemi pas très loin du nid, elle l’entoure de pistes en boucles avec sa glande sternale et n’y ajoute aucune gestuelle. Les autres messages désignent la découverte de nouveaux terrains inconnus ou la présence d’ennemis lointains.

Pour Albay et Richard, l’alerte est donnée chez certaines espèces par 4 substances émises par les glandes de la tête. La première odeur sert à la mise en alerte des fourmis alentours qui fouettent alors l’air de leurs antennes pour capter le message. La deuxième fait chercher la cause du dérangement, la troisième attire les fourmis vers celle qui a tout déclenché et augmente leur agressivité (elles mordent alors les objets se trouvant sur le chemin ). Enfin la quatrième excite beaucoup les fourmis et les rend très agressives.

Les messages que lancent les myrmycéennes sont très simples. La plupart du temps ils se bornent a un " alerte ", " venez m’aider ", " c’est le nid ", " nourriture pas loin " ou " ennemi pas loin ".

Passera nous indique que, parmi les phéromones, l’une d’elles est a citer car elle serait le " déclencheur " du comportement sexuel soit pour un mâle, soit pour une femelle. Chez le mâle, la phéromone en question est émise par une glande mandibulaire qui excite seulement les reines vierges ou les ouvrières, mais il arrivent que les mâles réagissent aussi, alors beaucoup moins. L’attraction des mâles est l’œuvre de la glande à poison , située sous l’abdomen. Cette phéromone n’est pas unique, car des mâles cohabitant dans un même biotope sont aussi attirés par une femelle. Seulement les accouplements interspécifiques ne sont pas possible, car la phéromone de contact provenant de la reine ( odeur le la colonie ) ne peut être perçue que par les mâles, et ils savent alors si la sexuée est bien de leur colonie ou non. Les phéromones des mâles attirent les reines pendant le vol nuptial et permettent aux futures reines d’écourter le vol. elles échappent ainsi aux éventuels prédateurs ( par exemple : les oiseaux ).

Il faut cependant noter que les futures reines n’émettent la phéromone que si la société est peut fournie en sexués.

Nous l’avons, les fourmis n’utilisent pas que les phéromones pour communiquer. Elles peuvent aussi utiliser la communication acoustique grâce a la stridulation ou par frappement du sol. La stridulation est, selon Wilson " des appels surexcités d’une fourmi en alarme ". cette technique s’effectue grâce au frottement " d’un mince grattoir transversal situé sur sa taille contre un plateau de fines crêtes parallèles sur la surface adjacente de l’abdomen " pour obtenir un crissement aigu. La stridulation est avant tout un signal de détresse et ses semblables la détectent grâce a de très sensibles détecteur sur leur pattes qui perçoivent les vibrations propagés dans le sol. Selon Passera, les fourmis réagissent principalement aux vibrations passant par le sol qu’a celles qui passent dans l’air. Elles sont plus efficaces car a travers le sol, le son peut être porté a 30 centimètres dans de bonnes conditions. On trouve dans la stridulation deux " motifs " ou phonatomes. Le premier motif, celui d’un mouvement ascendant et le second, celui d’un mouvement descendant de l’abdomen. Mais pour Passera, la stridulation n’est pas seulement un signal de détresse, mais sert aussi à motiver les ouvrières lors de travaux, d’échanges trophallactiques, de combats ou encore pour la découverte de proies de grosse taille. La stridulation peut aussi être utile pendant la construction d’un nid car elle peut dégager des particules compactes du sol.

Liste des points discutables choisis

 

Nous avons choisi ces points en particulier car ils se rapportent d’une manière ou d’une autre à l’individualisme. Ce sont des passages-clé dans lesquels les fourmis font vraiment preuve d’un individualisme quasi-humain, alors que les autres points (non sélectionnés) pourraient être discutables quand à leur véracité, mais ne se rapportent pas au sujet souhaité.

Le premier groupe se concentre sur l’humanisation des myrmycéennes, le second sur l’organisation même de la fourmilière.

 

 

 

L’une des particularités la plus intéressante chez les fourmis est sans doute leur altruisme étonnant au premier abord. En effet, elles sacrifient leur existence entière à la colonie, à leur reine, à la survie de leur société, sans se demander une seule fois si ceci est légitime. Elles le font, c’est tout. Il n’y a pas d’autre alternative possible. Alors qu’un humain ne cesse de se questionner sur le sens de sa vie, sur la nécessité de la moindre de ses actions, sur ses rapports de supériorité et d’infériorité vis-à-vis de ses semblables, la fourmi elle fait ce qu’elle était prédestinée à faire. Depuis sa naissance et ce jusqu’à sa mort, son existence est totalement sous contrôle, le principe même de rébellion lui est totalement inconnu. Pourquoi se rebeller contre soi-même ? Car c’est de cela dont il s’agit : la fourmi ne fait pas partie d’une société, elle est la société. Comme les gouttes d’eau forment l’océan, comme les cellules constituent notre organisme. A t’on déjà vu un cheveu refuser de pousser ? Tel est le lien avec une fourmi. Elle agit toujours dans l'intérêt de la communauté, jamais dans le sien, car le concept même d’égoïsme lui est inconnu. La survie de sa colonie est capitale, sa vie est guidée par ce principe. Cependant on pourrait affirmer que si une fourmi protège automatiquement sa reine d’un danger quelconque, c’est aussi pour se protéger elle-même : si la reine meurt, la colonie meurt. Le but de tout être vivant, quel qu’il soit, est de se reproduire, d’assurer sa descendance. La reine d’une fourmilière étant la seule reproductrice, elle représente naturellement l’avenir de celle-ci. Normal donc que les autres fourmis la protègent à tout prix. Mais cela explique t-il qu’elles s’entraident entre elles aussi ? Non. On dirait plutôt qu’elles agissent pour la survie de la société entière, pas seulement de la reine. Un exemple frappant de ce " sacrifice " permanent est la présence chez les Camponotus en Malaisie [BIBLIO : Voyage chez les fourmis, ch.5 :guerre et politique étrangère] d’individus spécialisés dans l’attaque suicide. En effet, les fourmis concernées possèdent deux glandes remplies de sécrétions toxiques, qui traversent leur corps de part en part, des mandibules jusqu’à la fin de l’abdomen. Lorsqu’elles sont en difficulté au cours d’un combat, elles tendent violemment leurs muscles abdominaux, faisant exploser leur exosquelette et aspergeant tous les adversaires se trouvant alentour de venin mortel. Un autre exemple, plus commun chez les fourmis, est celui des fourmis ouvrières de la caste des " pots à miel ". Elles sont très grosses, ont l’abdomen distendu de secrétions sucrées d’origine végétale. Ce sont de véritables réservoirs à nourriture vivants. Elles vivent agrippées au plafond d’une salle, et en période de disette elles régurgitent leur liquide nutritif à leurs compagnes. C’est un exemple très frappant. Quel être humain accepterait de faire cela si il en avait la possibilité ? Ce sacrifice est très démonstratif de la mentalité fourmi. La conception de la mort est aussi intéressante. Lorsqu’une fourmi meurt dans la fourmilière, on ne s’en occupe pas jusqu’à ce qu’elle commence à sentir mauvais (un jour ou deux en général). A ce moment d’autres ouvrières l’emportent jusqu’au tas de détritus. Elle est inutile, elle devient un déchet comme les autres. Un élément important dans une colonie est la présence d’une caste ouvrière sexuée, des femelles, qui sont vouées au besoin de leur mère. Elles renoncent à engendrer fils et filles afin de se consacrer uniquement à l’élevage de leurs frères et sœurs. D’autres deviennent chasseuses. Elles oublient le principe de reproduction pour risquer leur vie au service de la colonie. Bon nombre de ces exploratrices meurent à cause des nombreux prédateurs : en moyenne, une récolteuse Cataglyphis Bicolor ne vit qu’une semaine. Cependant elle parvient à ramener l’équivalant de 15 à 20 fois son poids en nourriture, ce qui est considérable.

BIBLIOGRAPHIE

 

 

counter

Retour à la page des activités Calvin de F.Lo

Retour à la Home page de F. Lombard