Chap6_campus

Dans ce dernier chapitre, nous allons imaginer un exemple de campus virtuel pour notre club de natation élargi. En effet, un campus virtuel n’a de sens vraiment que pour une idée d’enseignement à distance. Mais qu’est-ce qu’un campus virtuel?

Daniel Peraya (à paraître) dit que « la première caractéristique d’un campus virtuel serait de se présenter comme un environnement unique intégrant des différentes fonctionnalités ou dimensions ainsi que les outils correspondants. Il s’agirait donc d’une plate-forme unique, intégrative, multidimensionnelle ou multifonctionnelle mettant à disposition des outils spécifiques susceptibles de réaliser les objectifs de base du projet de formation. […] Si longtemps la formation s’est servie des outils d’internet – des sites éducatifs proposant des ressources pédagogiques, une messagerie, un forum, etc. –, le propre du campus est d’intégrer ces outils différents dans une plate-forme, dans un dispositif médiatique unique. » (pp. 4-5)

Au travers de cette définition, nous voyons donc que le campus virtuel réunit en un tout, que D. Peraya appelle une plate-forme, différents outils pédagogiques qui permettent à l’utilisateur de se former à distance d’une manière interactive. En effet, à tout moment, l’enseignant peut avoir un regard sur ce que font « ses étudiants », dans le but de faire progresser les apprentissages.

Nous avons pensé présenter le campus virtuel pour le club de natation sous « forme strictement verbale », c’est-à-dire que sa structure se présentera comme une « table des matières hiérarchisée » (p. 9) de façon métaphorique.En plus clair, ce la veut dire que nous garderons une mise en forme par rapport à un thème particulier. Pour notre cas, nous utiliserons bien sûr la métaphore de la piscine. En effet sa structure apparaîtra sous la forme suivante :

« La métaphore conceptuelle, structurelle, et la lexicalisation correspondante sont indissociablement liées. »(p.9) Ainsi, pour nommer chaque salle ou chaque interface, nous avons choisi de rester dans le lexique de la natation. C’est pourquoi vous voyez ces noms sur le schéma. Nous allons expliquer à quoi correspond chaque salle.

- la salle de séminaire : pour toute la théorie, qu’elle soit pédagogique ou relative à la natation

- les vestiaires : messagerie et forums, pour les questions ou remarques à « l’enseignant » ou aux autres utilisateurs

- la table de la directrice : pour demander des renseignements, de l’aide. (Ce n’est pas une pièce car elle doit avoir une vue sur toute la piscine.)

- la bibliothèque : pour avoir des références bibliographiques sur le sujet de la natation

L’utilisateur peut donc choisir le domaine qu’il veut étudier ou revoir et entrer dans la « salle » qui lui convient. Une fois entré dans une de ces salles, un nouvel interface viendrait à l’écran : le moniteur se retrouverait face à un logiciel ou un chat ou un forum ou encore autre chose selon ce qu’il aura sélectionné. Nous avions l’idée que nous pouvions utiliser les différents logiciels que nous avions construit dans les chapitres précédents.

Sur le campus réside également un bassin. En effet, nous ne voulons pas occulter totalement le fait que le métier se construise essentiellement sur le terrain, et que la formation on line vient uniquement en complément. Dans ce sens-là, c’est un point négatif que nous pouvons attribuer au campus virtuel : la réalité est vraiment trop lointaine. D’ailleurs cette remarque est valable pour quelque domaine que ce soit !

Par contre, comme points positifs, nous relevons que le campus virtuel est accessible à n’importe qui, n’importe où, puisqu’il se situerait sur le Web. N’importe quel moniteur de natation, pour autant qu’il comprenne la langue du campus virtuel, peut venir se renseigner, se former et s’exercer sur ce campus. En effet, « les campus virtuels semblent s’imposer comme le dispositif prototypique (…) de tout système de formation exclusivement ou partiellement à distance »(p.1).

Un autre aspect de ce campus que nous prévoyons est que le site serait contrôlé et mis à jour en temps réel par une personne « grâce à un interfaçage entre une base de données contenant toutes les références, toutes les adresses des fichiers et l’interface de visualisation des browsers Web »(p.5). Ainsi, le campus serait toujours à jour et d’actualité.

Conclusion

Au travers de cet exemple, nous pouvons constater que le campus virtuel serait en effet un outil multidimensionnel qui permettrait aux utilisateurs d’avoir une vision globale de la formation.

D’une part, les moniteurs pourraient bénéficier d’une formation interactive même s’ils sont dans l’impossibilité de se déplacer. D’autre part, le fait que cette formation puisse se faire à distance ne sert pas tellement notre club, mais permettrait à d’autres moniteurs d’autres pays d’en bénéficier. Le partage des connaissances et des expériences serait aussi intéressant.