7.2 Granularité
Lorsque nous décrivons un logiciel en terme de scénario, nous
n'avons pas précisé notre échelle, c'est-à-dire la
dimension d'une scène. Une scène peut être une seule image
ou un long dialogue. En ce qui concerne un programme (linéaire ou non),
une scène peut être une page de texte, une question et sa
réponse, une situation complexe de résolution de problème
ou un chapitre entier. Dans une même logiciel, la linéarité
peut varier selon le niveau de granularité considéré.
Prenons l'exemple d'un traitement de texte. A un faible niveau de
granularité (c'est-à-dire si on considère des
scènes importantes), le comportement de l'apprenant peut se
décrire par:
1) rédiger l'introduction;
2) rédiger le corps de texte;
3) rédiger les conclusions;
4) rédiger le résumé;
5) rédiger les références.
Si on réalise un zoom sur l'une de ces opérations, par exemple le
résumé, on trouve:
- 4.1. identifier les idées principales;
- 4.2. rédiger le résumé;
- 4.3. isoler graphiquement le résumé du texte.
Si on
regarde cette dernière opération de plus près, on trouve:
- 4.3.1. changer les tabulations;
- 4.3.2. changer le style des caractères.
Accroissons encore la
granularité en analysant la dernière étape:
- 4.3.2.1. sélectionner le texte;
- 4.3.2.2. cliquer sur le menu "caractères";
- 4.3.2.3. tirer la souris jusqu'au "10";
- 4.3.2.4. relâcher le bouton de la souris.
La
linéarité n'est pas identique à ces différents
niveaux de granularité de l'analyse: l'ordre des pas 1 à 5 est
relativement libre alors que la séquence 4.3.2.1 à 4.3.2.4 est
contrainte. A l'inverse, on peut concevoir un logiciel composé d'une
séquence de trois jeux que l'utilisateur doit utiliser dans un ordre
fixe. La linéarité est alors forte au macro-niveau et faible au
micro-niveau.