Le chant a un statut tout à fait à part vis-à-vis de la guitarre et de la danse. La plupart des chants, à l'origine, s'interprétaient "a palo seco", sans accompagnement ou avec uniquement les palmas, comme c'est encore le cas dans les fêtes privées des Gitans. 
On peut classifier le chant en :
1. chants "de base"-seguiriya, soleares, tangos- 
2. chants dérivés des fandangos folkloriques andalous
3. chants d'origines diverses
Une autre possibilité de classification peut se limiter au chant type oriental (12 temps) et occidental (binaire, ternaire)
On distingue aussi les chants libres (sans rythme) ou a compas (avec rythme).
La voix flamenca possède un ensemble de caractères spécifiques qui la situent nettement parmi les voix orientales. L'esthétique est radicalement différente de celle privilégiée en occident.
Les chansons flamencas ne sont pas construites comme les chansons occidentales, c'est-à-dire qu'elles ne suivent pas une structure couplet-refrain-couplet, mais qu'elles font se suivre des couplets séparés, n'ayant en commun que le style.

Les grandes figures du cante

La guitarra flamenca a fait son apparition au milieu du siècle dernier. Elle se distingue de sa soeur classique par un ensemble de caractéristiques plus ou moins stables, notamment par sa taille et son poids, moins importants, afin de permettre une meilleure mobilité. Les premiers guitarristes flamencos disposaient de quelques atouts inattendus : ils étaient musicalement analphabètes et n'avaient guère fréquenté de conservatoires, ce qui peut expliquer leur absence de préjugés devant certaines dissonnances. Si à l'origine, la guitarre ne servait que d'accompagnement, elle est aujourd'hui un instrument à part entière, avec ses solos, qu'on appelle "falsetas".

Les grandes figures de la guitarre

Claquements des mains qui accompagnent le cante ou le baile, les palmas ont été le premier instrument d'accompagnement. On distingue deux sortes de palmas :
-palmas fuertes (sonores); on frappe dans la paume d'une main avec les doigts de l'autre
-palmas sordas (étouffées); pour éviter de gêner l'écoute du chant, on frappe les deux paumes l'une contre l'autre.

Technique de danse qui consiste à marquer le rythme avec les pieds, le zapateado se distingue des claquettes occidentales car il est ancré dans la terre, et donc beaucoup moins léger. A l'origine, il n'apparaissait que dans la partie de la musique qu'on appelle "escobilla", où la guitarre l'accompagne par une mélodie particulière. Aujourd'hui, il est plus présent et on l'utilise en principe pour accentuer des passages de multiples manières.

Caisse de résonnance tout à fait particulière, le cajón a été introduit par Paco de Lucía qui l'a importé du Pérou.
Le percussionniste, assis sur son instrument, frappe sur la partie antérieure (à gauche sur la photo), qui n'est pas une simple paroi fixe, mais n'est que partiellement vissée, ce qui donne au rythme joué un son particulier. L'arrière de la caisse de résonnance est percé d'un trou, comme on le voit à droite sur la photo. A l'intérieur, on place souvent des cordes de guitarre ou de piano, ou même parfois des clochettes.