Giacomo Leopardi est l’un des plus grands poètes italiens. Il naît en 1798 à Recanati, dans la province d’Ancône. Son père est un noble peu fortuné, conservateur et épris de culture. De santé fragile, le jeune Giacomo connaît une enfance studieuse. Il apprend le grec et l’hébreu et entreprend des essais érudits qui lui valent déjà un certain renom ( il faut savoir que la famille leopardi possédait une très riche bibliothèque dans laquelle Giacomo pouvait puiser tout son savoir). En 1817, il écrit son premier poème Premier amour, où il exprime de façon conventionnelle ses sentiments pour une cousine. En 1818, le séjour à Recanati de Pietro Giordani se révèle d’une grande importance pour l’évolution du jeune poète. L’année suivante, A l’Italie, où il exalte la grandeur de son pays lui vaut le succès.
En 1882, il est déçu par son voyage à Rome et il regagne sa ville six mois plus tard. Alors que, de 1817 à 1822, il s’était uniquement consacré à la poésie, il vient à la prose et s’applique à partir de 1824 à la rédaction des Petites œuvres morales.
En 1826, il fait un bref séjour à Bologne, où il tombe amoureux de la comtesse Malvezzi. En 1827, il quitte une nouvelle fois sa ville. Après avoir passé l’automne et l’hiver à Florence, il se fixe à Pise. Il s’adonne de nouveau à la poésie et compose notamment La Résurrection (1828) où il constate le réveil de sa sensibilité. Après un retour chez ses parents de 1828 à 1830, il quitte définitivement Recanati. Il séjourne alors à Florence en 1830 et 1831 et se lie avec Fany Targioni Tozzetti. Ses relations avec les écrivains et les patriotes deviennent vite tendues. Il part alors avec Antonio Ranieri un jeune feuilletoniste à Naples. Il y meurt en 1837, lors d’une épidémie de choléra.
L’œuvre de Léopardi est aussi abondante que variée. Traités, traductions, essais, recueils de pensées, mémoires, prose de fiction, poèmes, constituent un ensemble des plus éclectiques. Mais ce qu’on retient essentiellement, ce sont, d’une part, Les Petites œuvres morales et, d’autre part, les compositions poétiques. Commencées en 1824, Les Operettes morali se présentent sous forme de dialogues et de monologues prononcés par des personnages mythologiques, des hommes célèbres, des animaux ou des pièces personnifiées.
Evoquant les grands problèmes qui se posent à l’homme, les propos sont caractérisés par un pessimisme mêlé d’ironie. La production poétique de Leopardi n’est pas très abondante. Elle ne comporte en effet que quarante-trois poèmes. Parmi eux, on peut distinguer les chansons qui, de forme classique, traitent de sujets comme la décadence de la patrie, la gloire de Dante ou la victoire d’un champion sportif. 
Prennent place ensuite les deux séries d’idylles. Dans ces pièces, parmi lesquelles on peut citer plus particulièrement Le Passereau solitaire, Les souvenirs, Le calme après la tempête et Le Samedi au village, Léopardi en fait ne décrit guère. Il suggère, il évoque ses souvenirs, il fait resurgir sa ville de Recanati à la fois aimée et détestée. Il convient de mettre à part le cycle consacré à Fanny, où le poète dépassant sa propre passion, exalte l’amour. Et cette œuvre poétique s’achève sur Le Genêt (1836), réflexion sur la puissance destructrice de la nature dont le Vésuve lui offre un exemple grandiose. L’inspiration de Leopardi répond à un certain nombre de constantes. Elle est marquée par la coexistence du lyrisme romantique et d’une vision matérialiste. Au constat de la mouvance des choses, l’homme doit refuser toute solution consolatrice, pour assumer avec lucidité, sa condition.