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Pompeï: la catastrophe
 

La catastrophe





79 après J.-C. : 24 août. L’après-midi

        Misène, le siège de la flotte romaine ; son amiral, Pline l’Ancien. A ses cotés, Pline le Jeune, son neveu, alors âgé de 17 ans. Il est passé midi, quand la femme de l’amiral lui fait remarquer un gros nuage à l’est, au dessus de la baie. Des année plus tard, le jeune Pline raconta la suite des événements dans ses célèbres lettres à l’historien Tacite. D’après lui, ce gros nuage avait la forme d’un gigantesque pin parasol. Auteur d’un important ouvrage d’histoire naturelle, l’amiral ne peut résister à sa curiosité. Il fait armée une galère pour franchir la baie et ainsi mieux observer le phénomène. C’est alors qu’il reçoit un mot de la femme d’un ami habitant en contrebas du volcan ; elle ne peut fuir que par la mer et le supplie de venir à son secours. Aussitôt, sur les ordres de l’amiral, la flotte appareille et met le cap directement sur le Vésuve.

        Déjà les cendres commencent à tomber sur le pont des navires, puis pierres ponces et cailloux noirs, calcinés interdisent le rivage. Pompeï, à cette heure là est déjà ensevelie. Les marins supplient leur amiral de faire demi-tour. Celui-ci, au contraire, met le cap sur Stabies.

24 août, le soir

        A Stabies, il réussit à débarquer et retrouve Pomponianus, un autre ami. Pour lui aussi, fuir par la mer reste la seule issue ; mais la houle, trop forte, empêche de traverser la baie. Aussi décident-ils de passer la nuit sur place. L’amiral prend un bain, dîne, puis se met au lit après avoir rassuré ses amis. Apeurés, les autres veillent. Toute la nuit une pluie de cendres et de pierres ponces ne cesse de tomber, s’amassant dans la cours face à la chambre de Pline. Peu avant l’aube ses amis doivent le réveiller car il n’aurait pu sortir de sa chambre.

25 août, l’aube

        Le jour est levé ; pourtant il fait nuit noire. Munis de torches et de lampes, l’amiral et ses compagnons gagnent la côte. Ils ont placés des oreillers sur leur tête pour se protéger des pierres ponces, dangereuses malgré leur légèreté et leur porosité.

        La mer encore trop grosse empêche le départ. L’air irrespirable gène beaucoup Pline. Un drap est étendu sur le sol pour permettre au vieil homme de se reposer. Enfin relevé par ses compagnons, il s’effondre et meurt.
C’est seulement, 48 heures plus tard, que l’on pu constater l’étendue du désastre.

Le Vésuve




La lumière

         Sa réapparition révéla l’étendue du désastre : le sommet du Vésuve, déchiqueté ; presque toute l’extrémité sud de la baie, ensevelie. Sur les versants sud et ouest du Vésuve, là ou se dressaient tant de belles villas, ce n’était plus  que le désert gris. Plusieurs cités avaient disparu ; parmi elle, Herculanum, Pompéï, Stabies, Oplontis et Taurania. Seule l’extémité supérieure des bâtiments encore debout dépassait des cendres.
Le tremblement de terre

           Pour les habitants de la baie, le Vésuve n’était alors qu’une grande colline. Même le géographe Strabon, qui l’avait identifié comme un volcan, ne s’était pas rendu compte de son activité. Très actif au VIIIe seicle avant J.-C., le volcan s’était endormi pendant 800ans. Un épais bouchon de lave durcie obstrua alors le cratère. Au Ie siècle après J.-C., le volcan se réveilla. La pression des gaz s’accrut dans le cône obstrué. Le 5 février 62, le sud de l’Italie connut de violentes secousses : les gaz cherchaient à s’échapper.

L'éruption

       Dix-sept ans plus tard, les gaz se comprimèrent à nouveau. Quatre jours durant, il y eu des secousses. Les ruisseaux alentour s’étaient asséchés. Le 24 août 79 au matin, le bouchon explosa sous la pression des gaz. Des millions de tonnes de lave, de pierre ponce, de cendre furent projetés dans le ciel pour former le grand nuage formé par Pline. Celui-ci alla droit vers le sud, frappant Pompéi de plein fouet. La cité était ensevelie depuis plusieurs heures déjà quand Pline atteignit Stabies. Deux-mille personnes environ trouvèrent la mort à Pompei. Dans les campagnes environnantes, les victimes ont dû se chiffrer par dizaine de milliers.
 Cinq à six mètres de cendre et de pierres ponces ensevelirent Pompéi. Herculanum, bien qu’épargnéee par la nuée, connu un sort plus terrible encore : un déluge de cendre et de vapeur d’eau mélangé dévala les pentes du Vésuve et ensevelit la cité sous seize mètres de boue brûlante.
Après l’éruption

        L’éruption avait littéralement fait exploser le centre du volcan. Ses parois s’effondrèrent par la suite pour constituer un vaste cratère de plus de onze kilomètres de circonférence. Un nouveau cône s’est formé depuis 79 sur le flanc sud. La paroi nord-est du vieux cratère subsite encore et porte toujours le nom du mont Summa.

  
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