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Les mécanismes

            Pour comprendre les causes du volcanisme, il faut connaître la structure interne de la terre. Cette dernière est constituée de trois zones principales. Au centre se trouve le noyau liquide et en partie semi-liquide. Ce noyau est recouvert du manteau qui est une couche composée en grande partie de péridotite. Enfin, le manteau est lui-même entouré par la croûte qui est composée d'une part du manteau inférieur (8 km d'épaisseur) se trouvant sous les océans et d'autre part du manteau supérieur (40 km d'épaisseur) se trouvant sous les continents. Ce manteau supérieur se comporte de manière fluide, car les roches y sont partiellement fondues. Cette croûte est formée de 6 plaques principales, de 6 plaques mineures et d'autres petits fragments. Certaines de ces plaques sont recouvertes par les continents (plaques continentales) et d'autres reposent sous les océans ( plaques océaniques).

            Quand une plaque océanique touche une plaque continentale, elle est entraînée dans le manteau, le long d'une ligne nommée surface de subduction (zone de Benioff) et frotte contre la partie inférieure de la plaque continentale provoquant des secousses sismiques, du fait que les roches de cette plaque sont plus lourdes que celles de la plaque continentale. Au même moment, la pression intense de la collision entraîne dans cette zone de Benioff  la fusion de certaines roches en magma. Celui-ci traverse la plaque continentale du fait qu'il est plus léger que les autres roches et forme des chaînes volcaniques côtières telles que celles des Andes. Les profondes failles dans les surfaces de Benioff se remplissent de sédiments marins et forment les montagnes et ces volcans se forment au milieu de ces montagnes. Comme une plaque est détruite, cela provoque des secousse sismiques et des éruptions volcaniques. Ce sont les volcans de "zone de subduction".
            Des volcans naissent aussi d'une collision entre deux plaques océaniques. A la jonction des deux se forme un arc insulaire avec un chapelet d'îles volcaniques. C'est la cas, dans le Pacifique, de l'arc volcanique d'Indonésie.
Mais la plus grande partie du volcanisme est invisible à nos yeux car les trois quarts se trouvent sous l'eau, parfois à de très grandes profondeurs. Ce sont des volcans de "zone d'accrétion".

Les différents types d'éruption

On trouve trois grands types d'éruption volcanique :

         Elle se caractérise par de la lave basaltique, fine et fluide, permettant aux gaz de s'échapper sans exploser brutalement. Les gaz s'échappent de la cheminée en un flux constant, projetant la roche en fusion très haut dans le ciel comme une fontaine de feu. Si cette roche en fusion retombe liquide, elle coule en de longues nappes qui ne sont pas reliées au réservoir de magma souterrain. Par contre, si cette roche se solidifie avant de retomber, elle peut alors former des "bombes" de diverses formes qui heurtent le sol violemment. La majorité des gaz étant émis par la cheminée principale, le magma perd son contenu en gaz et s'écoule calmement par les ouvertures situées plus bas sur les pentes du volcan. Ces laves sont fines et fluides et s'écoulent comme des rivières sur plusieurs kilomètres, brûlant et enterrent tout sur leur passage.
          Ces éruptions émettent des laves moins  fluides que celles de type hawaiien. Moins liquide, la lave ne permet pas au gaz de s'échapper aussi directement et les éruptions sont alors plus violentes. Elles produisent de spectaculaires fontaines de feu constituées de nombreux fragments incandescents de cendres, de lapilli et de bombes, sans former de coulées sans racines. Dans la cheminée, de grandes explosions arrachent les rochers des versants et les projettent au dehors, à plusieurs kilomètres du volcan. Ces matériaux tombent autour de la cheminée et forment un cône.
      Ces éruptions sont les plus violentes. Le magma est épais et pâteux et, de ce fait, les gaz volcaniques ont du mal à s'échapper et s'accumulent, la pression montant de plus en plus. Lorsque la pression de ces gaz est plus élevée que celle des roches se trouvant au-dessus, une énorme explosion projette les roches à l'extérieur. Une fois relâchés, les gaz jaillissent violemment, créant une colonne éruptive élevée, pouvant atteindre une hauteur de 48 km. La violence de l'explosion réduit en petits fragments le magma riche en gaz, qui est alors rejeté par le volcan. En atteignant l'atmosphère, les gaz enfermés dans le magma se dilatent et donnent naissance à des cendres blanchâtres.
        La colonne éruptive atteint une telle hauteur que les débris retombent sur de vastes zones comme une tempête de neige, recouvrant la campagne environnante d'une cape de cendres blanches. Lorsque l'éruption touche à sa fin, la pression des gaz baisse.
        Deux cas de figure peuvent être envisagés : soit les gaz et les cendres incandescents sortent de la cheminée sous la forme d'une nuée ardente, soit l'éruption peut brusquement s'arrêter, laissant la colonne éruptive sans support. La colonne alors s'effondre et les nuages ardents de cendres retombent au sol, se ruant dans la campagne à la vitesse d'un ouragan et, brûlent et ensevelissent tout sur leur passage.
 
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