Qu'est-ce
que
le parachutisme ?
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Formation
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Parachutisme et psychologie
1. Anxiété-Plaisir :
La chute libre se divise en dix phases représentant
la relation anxiété-plaisir :
1. L’attente du départ
et la montée en avion
2. L’expectative au moment du largage 3. Le moment immédiat précédent le saut 4. Le départ du saut 5. La chute libre 6. La jonction avec d’autres parachutistes 7. L’ouverture de la voile 8. L’atterrissage 9. Le moment immédiat après le saut 10. Le « debriefing » L’anxiété est modérément élevée dans la phase préparatoire du saut et atteint son sommet au moment précédant immédiatement le saut, elle se relâche pendant la chute libre pour un deuxième sommet à l’ouverture du parachute et décroît ensuite régulièrement. |
Selon l’hypothèse de la tension-réduction, la décroissance rapide d’une tension au-dessus de la normale produit ensuite un plaisir stable.
A titre d’exemple, une autre forme de tension-réduction
: l’appétit sexuel augmente avec l’activité sexuelle et disparaît
soudainement avec l’arrivée de l’orgasme.
2. Personnalité :
Selon les analyses des réponses au MMPI (Minnesota Multiphasic Personality Inventory), la personnalité du parachutiste peut être décrite par neuf traits caractéristiques :
1. Absence d’anxiétés neurologiques, de
phobies et de dépressions
2. Extraversion, absence de méfiance d’autrui,
peu de mécanismes de défense
3. Impulsivité, attitude anticonventionnelle,
refus de l’autorité
4. Rejet des valeurs religieuses
5. Audace, optimisme, confiance en soi
6. Orientation vers l’action
7. Hédonisme, recherche de plaisir, de satisfaction,
objectifs à court terme, absence de prudence et de patience
8. Sociabilité, « joie de vivre »,
relations superficielles
9. Résistance physiologique
3. Désir de mort :
Selon une approche freudienne, le parachutiste qui se
jette dans le vide serait motivé par le désir inconscient
de la mort, de l’auto-destruction. Cette activité peut se percevoir
comme un conflit entre les forces irrationnelles et rationnelles du subconscient,
ces dernières ayant le dernier mot, en faisant tirer sur la poignée
d’ouverture de la voile. Comme les forces irrationnelles ne sont jamais
complètement satisfaites, elles poussent l’individu à recommencer
l’activité encore et encore, ce que Freud appelle la « contrainte
répétitive ».
Pourtant, l’analyse de la personnalité des parachutistes
ne relève pas de tendances suicidaires…D’autre part, aucun accident
n’est dû au manque d’envie d’ouvrir son parachute, mais à
des erreurs de jugement ou à la malchance.
Rappelons que selon les statistiques, la pratique du
parachutisme est moins dangereuse que la conduite automobile.
Référence : Claude Bédard, "Le parachutisme
: entre ciel et terre", Collection Sport, Les éditions de l'homme,
Montréal, 1973