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Parachutisme et psychologie
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Venez découvrir avec nous  le  parachutisme à Annemasse !

Parachutisme et psychologie



1. Anxiété-Plaisir :
 

La chute libre se divise en dix phases représentant la relation anxiété-plaisir :
 
 
1.  L’attente du départ et la montée en avion
2.  L’expectative au moment du largage
3.  Le moment immédiat précédent le saut
4.  Le départ du saut
5.  La chute libre
6.  La jonction avec d’autres parachutistes
7.  L’ouverture de la voile
8.  L’atterrissage
9.  Le moment immédiat après le saut
10.  Le « debriefing »

L’anxiété est modérément élevée dans la phase préparatoire du saut et atteint son sommet au moment précédant immédiatement le saut, elle se relâche pendant la chute libre pour un deuxième sommet à l’ouverture du parachute et décroît ensuite régulièrement.

Le plaisir ressenti est très bas dans la phase préparatoire, monte radicalement durant la chute libre, descend au moment de l’ouverture et remonte ensuite pour supplanter l’anxiété éprouvée. La décroissance de l’anxiété durant l’exercice est donc accompagnée par une augmentation du plaisir. La relation inversement proportionnelle de l’anxiété et du plaisir est la plus significative pendant la période de la chute libre, durant environ 50 secondes. Les autres phases de l’activité peuvent durer plusieurs minutes, et même des heures.

Selon l’hypothèse de la tension-réduction, la décroissance rapide d’une tension au-dessus de la normale produit ensuite un plaisir stable.

A titre d’exemple, une autre forme de tension-réduction : l’appétit sexuel augmente avec l’activité sexuelle et disparaît soudainement avec l’arrivée de l’orgasme.
 

2. Personnalité :
 

Selon les analyses des réponses au MMPI (Minnesota Multiphasic Personality Inventory), la personnalité du parachutiste peut être décrite par neuf traits caractéristiques :

1. Absence d’anxiétés neurologiques, de phobies et de dépressions
2. Extraversion, absence de méfiance d’autrui, peu de mécanismes de défense
3. Impulsivité, attitude anticonventionnelle, refus de l’autorité
4. Rejet des valeurs religieuses
5. Audace, optimisme, confiance en soi
6. Orientation vers l’action
7. Hédonisme, recherche de plaisir, de satisfaction, objectifs à court terme, absence de prudence et de patience
8. Sociabilité, « joie de vivre », relations superficielles
9. Résistance physiologique
 

3. Désir de mort :

Selon une approche freudienne, le parachutiste qui se jette dans le vide serait motivé par le désir inconscient de la mort, de l’auto-destruction. Cette activité peut se percevoir comme un conflit entre les forces irrationnelles et rationnelles du subconscient, ces dernières ayant le dernier mot, en faisant tirer sur la poignée d’ouverture de la voile. Comme les forces irrationnelles ne sont jamais complètement satisfaites, elles poussent l’individu à recommencer l’activité encore et encore, ce que Freud appelle la « contrainte répétitive ».
Pourtant, l’analyse de la personnalité des parachutistes ne relève pas de tendances suicidaires…D’autre part, aucun accident n’est dû au manque d’envie d’ouvrir son parachute, mais à des erreurs de jugement ou à la malchance.
Rappelons que selon les statistiques, la pratique du parachutisme est moins dangereuse que la conduite automobile.
 

Référence : Claude Bédard, "Le parachutisme : entre ciel et terre", Collection Sport, Les éditions de l'homme, Montréal, 1973