Qu'est-ce
que
le parachutisme ?
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Formation
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Formation
Ouverture Automatique :
Afin de pouvoir ouvrir son parachute en sécurité
en chute libre, le parachutiste doit être en position de chute stable.
Avant qu'un débutant puisse partir seul en chute libre, il faut
qu'il démontre qu'il maîtrise cette position. Pour ce faire,
le nouveau parachutiste saute d'abord à 1 200 mètres en ouverture
automatique (OA) afin d'expérimenter cette position.
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Vent relatif et position de sortie :
L'élève reçoit une formation
au sol sur la position en sortie de l'avion ainsi
que sur la conduite de sa voile en l'air et à
l'atterrissage. Cette position de
sortie est basée sur la position de chute
stable, mais en diffère légèrement.
En chute libre, les appuis viennent du bas puisque
le vent relatif de la
chute est vertical. En sortie d'avion, le parachutiste
n'a encore aucune
vitesse verticale, mais seulement la vitesse horizontale
de l'avion qu'il
quitte. Par conséquent, le vent relatif
est d'abord horizontal, puis devient
progressivement vertical au fur et à mesure
que la vitesse de chute
augmente et que la projection due au départ
de l'avion s'atténue.
La position de sortie peut se décrire comme
suit :
symétrique, étalé sur l'air
bassin en avant
debout, à 60°
tête haute, le regard sur l'avion
face moteur (face au vent relatif)
jambes longues, en appui
Sensations et validation de la position :
On demande au débutant de réaliser
une sortie qu'il contrôle et maintient
jusqu'à l'ouverte complète de son
parachute. Ensuite, il doit confirmer
cette bonne sortie par une seconde du même
acabit. Le geste n'est pas
difficile en soi, mais l'appréhension naturelle
et la découverte de sensations
nouvelles font que si certains réussissent
deux bonnes sorties à suivre dès
leurs deux premiers sauts, d'autres mettront une
douzaine de sauts.
Ceci ne présage en rien de l'aisance qu'aura
ensuite l'élève en chute une
fois assimilé ce nouvel environnement. L'appréhension
des premiers sauts
est normale et éprouve la conscience du
néophyte, elle disparaîtra ensuite
au fur et à mesure des sauts et des sensations
acquises.
Poignée témoin :
Sortir stable n'est pas suffisant pour partir seul
en chute, il faut aussi
démontrer l'aptitude à ouvrir son
parachute sans pour autant perdre
l'équilibre. Ceci provoquerait une ouverture
dans une position aléatoire et
un cheminement imprévisible de la voilure
lors de son déploiement.
On dote le parachute de l'élève d'une
Poignée Témoin (PT) placée là où
sera placée la future poignée d'ouverture
du principal. L'élève quitte
l'avion et, avant l'ouverture complète,
saisit cette poignée pour reprendre
ensuite la position de sortie étalée
sur l'air. Là encore, il doit réussir deux
sorties à suivre pour pouvoir accéder
à la chute libre en solo.
La PT se situe sur la hanche droite, si l'on ramène
seulement la main
droite, la position n'est plus symétrique.
Un appui sur l'air plus fort à
gauche qu'à droite ferait passer l'élève
sur la tranche, puis sur le dos. On ne peut pas
non plus ramener les deux mains, ce qui supprimerait
tous les appuis avants
et nous mettrait la tête en bas. Il faut
donc ramener la main droite vers la
poignée tout en ramenant la main gauche
à plat devant la tête, dans le plan
du corps. Ceci permet d'avoir des appuis symétriques
tout en préservant
des appuis avants. Une fois la poignée tirée,
on reprend la position initiale
étalée et symétrique (position
stable).
La chute en solo :
Quand le moniteur est convaincu de l'assimilation
par l'élève de ces
éléments, il lui propose de partir
seul en chute effectuer un saut en
Ouverture Commandée (OC). Le départ
se fait cette fois à 1 500 mètres
pour une chute de 10 secondes, soit une ouverture
à 1 200 mètres.
En effet, lorsque l'on quitte l'avion, la prise
de vitesse est progressive et le
chuteur passe de 0 à 50 mètres par
seconde en 8 secondes, s'il adopte la
position de chute stable. On calcule la distance
de chute comme suit :
5 secondes de 0 à 100 mètres
3 secondes de 100 à 200 mètres
2 secondes par 100 mètres au-delà
Lors des premiers sauts, l'élève compte
le temps de chute et ouvre sans
consulter son altimètre. Ainsi, il instaure
un chronomètre interne lui
permettant de se rendre compte du temps passé
en chute. Le second saut
est à 2 000 mètres pour une chute
stable de 20 secondes.
Ensuite, l'élève apprend à
chuter en consultant son altimètre tout en
conservant une position de chute stable et neutre.
Pour cela, il doit
regarder son altimètre (placé sur
le poignet gauche) en orientant la tête et
le poignet, mais sans amener la main devant le
visage comme on le ferait
pour une montre.
Découverte des mouvements dans les trois dimensions :
Une fois la position stable maîtrisée
et la conscience de l'altitude et du
temps de chute acquis, le jeune parachutiste s'initie
aux mouvements dans
les trois dimensions. La position stable ne sert
qu'à ouvrir en sécurité, le
parachutiste peut prendre la position qu'il veut
en chute et l'élève en
progression apprend comment évoluer dans
l'air et se servir des appuis
aérodynamiques que lui procure la vitesse
de chute.
Le saut en duo, appelé tandem, est la façon la plus facile d'appréhender la chute libre. Une formation de dix minutes suffit pour être prêt à sauter de 4 000 mètres accroché au harnais d'un moniteur. Ce moniteur, appelé pilote-tandem, est un professionnel du parachutisme spécialement qualifié pour cet exercice. |
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Lors d'un tandem, toutes les phases du saut sont prises en charge par le pilote :
l'équipement
l'avion et la sortie
la chute libre et l'ouverture
l'évolution sous voile et l'atterrissage
le pliage
Le passager n'a alors plus qu'à profiter pleinement
des sensations uniques
de la chute et à apprécier la vue que lui
offre ensuite l'évolution sous voile.
Seul le pilote a un parachute. Le passager est équipé
d'un harnais muni de quatre
mousquetons que l'on attache au harnais du pilote une
fois dans l'avion.
Le saut en tandem nécessite l'autorisation préalable
d'un médecin, bien
que la condition physique nécessaire ne soit pas
celle requise pour la
pratique sportive du parachutisme.
P. A. C. ( Progression Accompagnée en Chute) :
Chute accompagnée :
Un néophyte peut aborder le parachutisme directement
à 4 000 mètres pour
son premier saut s'il est accompagné de moniteurs
pac. Deux moniteurs
accompagnent un débutant lors de son premier saut
et éventuellement des
suivants, puis un seul quand l'élève a
assimilé la position de chute stable.
Il ne s'agit pas pour les moniteurs d'assister physiquement
l'élève, mais de
l'aider à trouver la position qui lui convient
en le guidant par des gestes et
signes prédéfinis. Bien sûr, les
moniteurs peuvent intervenir physiquement si
l'élève éprouve quelque difficulté
à retrouver sa stabilité.
Sortie d'avion :
Lors de sa première sortie, les deux moniteurs
tiennent l'élève aux bras et aux
jambes pour l'aider à prendre la position de chute
dès qu'il quitte l'avion.
Ensuite, un seul moniteur suffira, puis l'élève
sortira seul suivi du moniteur qui
reste à proximité immédiate tout
au long du saut.
Les premières sorties seront à plat sur
l'air pour découvrir la position de chute.
Les suivantes se feront dans des positions variées
(en boule, tête en bas, assis,
en loop avant ...) selon les sensations que le moniteur
voudra faire découvrir à
l'élève.
Signes :
Il n'est pas possible de communiquer verbalement en chute.
On fait donc
usage de signes de la main, comme les plongeurs, afin
que l'élève puisse corriger
sa position au fur et à mesure du saut. Ces signes
doivent évidemment être
convenus avant chaque saut.
Chaque moniteur est libre des signes qu'il utilise, mais
ceux-ci sont assez standards. Voici les principaux signes utilisés
:
main tendue à plat (bassin vers le bas, cambrer)
deux doigts tendus (tendre les jambes, en appui)
index et pouce se rapprochant (resserrer les jambes)
deux doigts fléchis (ramener légèrement les jambes,
trop tendues)
pouce et index formant un cercle (lecture de l'altimètre, cycle
d'observation)
index tendu vers l'élève (TIRE ! impératif)
poing fermé (simuler l'ouverture, poignée témoin)
Cycle d'observation et PT :
Le cycle d'observation est une check-list que l'élève
effectue en chute. Elle
consiste en :
vérification de la position (bassin, bras, jambes, tête)
lecture de l'altimètre
regard sur le moniteur de gauche (corrections éventuelles)
regard sur le moniteur de droite (corrections éventuelles)
Ainsi, l'élève prend conscience de la position
de son corps et de son
positionnement dans l'espace. Il vérifie l'altitude,
puis répond aux corrections
que pourraient lui demander ses instructeurs.
On fait ensuite suivre le cycle d'observation d'une simulation
d'ouverture (PT,
pour poignée témoin) qui permet à
l'élève, d'une part, de localiser sa poignée, et,
d'autre part, de s'entraîner à faire le
geste tout en conservant une position de
chute stable.
Programme des sauts :
La méthode PAC prévoit un enseignement adapté
à l'individu. Contrairement
à la méthode américaine AFF (Accelerated
FreeFall) il n'y a pas de
programme de saut prédéfini (l'AFF est
composée de 7 niveaux imposés qu'il
faut réussir ou redoubler sinon).
Le nouveau parachutiste découvre des sensations
nouvelles à chaque saut.
Son moniteur construit, pour chaque nouveau saut, un
exercice qui lui est
adapté. Il n'y a pas d'échec, mais une
série d'expériences correspondant aux
capacités et à ce qu'à compris et
ressenti l'élève.
Ainsi, certains commenceront les sorties libres et les
jeux assis ou sur le dos
dès les premiers sauts pour prendre des sensations
différentes quand d'autres
s'attaqueront d'abord aux exercices classiques de mouvements
dans les trois
dimensions. Le programme des sauts s'établit donc
sur la base d'un dialogue
entre le formateur et le débutant.
Brevet A : Premier brevet après la P.A.C ou l'école traditionnelle :
· Aptitude aux sauts individuels sans assistance
de moniteurs
· Obligation de pratiquer au sein d'un centre
école
Brevet B : Deuxième brevet :
· Aptitude aux techniques de loisir et de compétition
· Obligation de pratiquer au sein d'un centre
d'activité
· Autorisation de participer aux compétitions
dans la spécialité correspondant au brevet attribué
:
· Brevet B1 : P.-A. - Voltige (précision
d'atterrissage et voltige)
· Brevet B2 : V. R. (vol relatif à plusieurs)
et freefly (B4)
· Brevet B3 : Voile contact
Brevet C : Troisième brevet :
· Aptitudes aux sauts hors centres d'activité
· Aptitude aux sauts de démonstration,
sous réserve de pouvoir justifier de l'exécution de 20 sauts
dans les six derniers mois
· Aptitude aux sauts spéciaux :
· Sauts de nuits
· Sauts depuis ULM, ballon, delta etc.
· Sauts sur plan d'eau