Qu'est-ce que 
le parachutisme ? 
Les différentes disciplines
Le matériel
Formation
Tandem Brevets fédéraux français
École traditionnelle P.A.C
Parachutisme et psychologie
                                              Liens :
Venez découvrir avec nous  le  parachutisme à Annemasse !

Formation



École traditionnelle :
 
Ouverture Automatique :

Afin de pouvoir ouvrir son parachute en sécurité en chute libre, le parachutiste doit être en position de chute stable. Avant qu'un débutant puisse partir seul en chute libre, il faut qu'il démontre qu'il maîtrise cette position. Pour ce faire, le nouveau parachutiste saute d'abord à 1 200 mètres en ouverture automatique (OA) afin d'expérimenter cette position.
Lors d'un saut en OA, son parachute est relié à l'avion par une sangle d'ouverture automatique (SOA) qui déploie le parachute sans que l'élève ait à intervenir et quelle que soit sa position. L'élève chute ainsi 3 secondes, soit près de 50 mètres, avant que sa voilure principale ne soit entièrement déployée. Ce laps de temps est suffisant pour ressentir les appuis de l'air et prendre conscience de la position jusqu'à l'ouverture complète du parachute.

Vent relatif et position de sortie :

 L'élève reçoit une formation au sol sur la position en sortie de l'avion ainsi
 que sur la conduite de sa voile en l'air et à l'atterrissage. Cette position de
 sortie est basée sur la position de chute stable, mais en diffère légèrement.

 En chute libre, les appuis viennent du bas puisque le vent relatif de la
 chute est vertical. En sortie d'avion, le parachutiste n'a encore aucune
 vitesse verticale, mais seulement la vitesse horizontale de l'avion qu'il
 quitte. Par conséquent, le vent relatif est d'abord horizontal, puis devient
 progressivement vertical au fur et à mesure que la vitesse de chute
 augmente et que la projection due au départ de l'avion s'atténue.
 La position de sortie peut se décrire comme suit :

                           symétrique, étalé sur l'air
                           bassin en avant
                           debout, à 60°
                           tête haute, le regard sur l'avion
                           face moteur (face au vent relatif)
                           jambes longues, en appui

 Sensations et validation de la position :

 On demande au débutant de réaliser une sortie qu'il contrôle et maintient
 jusqu'à l'ouverte complète de son parachute. Ensuite, il doit confirmer
 cette bonne sortie par une seconde du même acabit. Le geste n'est pas
 difficile en soi, mais l'appréhension naturelle et la découverte de sensations
 nouvelles font que si certains réussissent deux bonnes sorties à suivre dès
 leurs deux premiers sauts, d'autres mettront une douzaine de sauts.

 Ceci ne présage en rien de l'aisance qu'aura ensuite l'élève en chute une
 fois assimilé ce nouvel environnement. L'appréhension des premiers sauts
 est normale et éprouve la conscience du néophyte, elle disparaîtra ensuite
 au fur et à mesure des sauts et des sensations acquises.

 Poignée témoin :

 Sortir stable n'est pas suffisant pour partir seul en chute, il faut aussi
 démontrer l'aptitude à ouvrir son parachute sans pour autant perdre
 l'équilibre. Ceci provoquerait une ouverture dans une position aléatoire et
 un cheminement imprévisible de la voilure lors de son déploiement.

 On dote le parachute de l'élève d'une Poignée Témoin (PT) placée là où
 sera placée la future poignée d'ouverture du principal. L'élève quitte
 l'avion et, avant l'ouverture complète, saisit cette poignée pour reprendre
 ensuite la position de sortie étalée sur l'air. Là encore, il doit réussir deux
 sorties à suivre pour pouvoir accéder à la chute libre en solo.

 La PT se situe sur la hanche droite, si l'on ramène seulement la main
 droite, la position n'est plus symétrique. Un appui sur l'air plus fort à
 gauche qu'à droite ferait passer l'élève sur la tranche, puis sur le dos. On ne peut pas
 non plus ramener les deux mains, ce qui supprimerait tous les appuis avants
 et nous mettrait la tête en bas. Il faut donc ramener la main droite vers la
 poignée tout en ramenant la main gauche à plat devant la tête, dans le plan
 du corps. Ceci permet d'avoir des appuis symétriques tout en préservant
 des appuis avants. Une fois la poignée tirée, on reprend la position initiale
 étalée et symétrique (position stable).

 La chute en solo :

 Quand le moniteur est convaincu de l'assimilation par l'élève de ces
 éléments, il lui propose de partir seul en chute effectuer un saut en
 Ouverture Commandée (OC). Le départ se fait cette fois à 1 500 mètres
 pour une chute de 10 secondes, soit une ouverture à 1 200 mètres.

 En effet, lorsque l'on quitte l'avion, la prise de vitesse est progressive et le
 chuteur passe de 0 à 50 mètres par seconde en 8 secondes, s'il adopte la
 position de chute stable. On calcule la distance de chute comme suit :

                           5 secondes de 0 à 100 mètres
                           3 secondes de 100 à 200 mètres
                           2 secondes par 100 mètres au-delà

 Lors des premiers sauts, l'élève compte le temps de chute et ouvre sans
 consulter son altimètre. Ainsi, il instaure un chronomètre interne lui
 permettant de se rendre compte du temps passé en chute. Le second saut
 est à 2 000 mètres pour une chute stable de 20 secondes.

 Ensuite, l'élève apprend à chuter en consultant son altimètre tout en
 conservant une position de chute stable et neutre. Pour cela, il doit
 regarder son altimètre (placé sur le poignet gauche) en orientant la tête et
 le poignet, mais sans amener la main devant le visage comme on le ferait
 pour une montre.

 Découverte des mouvements dans les trois dimensions :

 Une fois la position stable maîtrisée et la conscience de l'altitude et du
 temps de chute acquis, le jeune parachutiste s'initie aux mouvements dans
 les trois dimensions. La position stable ne sert qu'à ouvrir en sécurité, le
 parachutiste peut prendre la position qu'il veut en chute et l'élève en
 progression apprend comment évoluer dans l'air et se servir des appuis
 aérodynamiques que lui procure la vitesse de chute.
 
 

Tandem :
 
Le saut en duo, appelé tandem, est la façon la plus facile d'appréhender la chute libre. Une formation de dix minutes suffit pour être prêt à sauter de 4 000 mètres accroché au harnais d'un moniteur. Ce moniteur, appelé pilote-tandem, est un professionnel du parachutisme spécialement qualifié pour cet exercice.

Lors d'un tandem, toutes les phases du saut sont prises en charge par le pilote :

l'équipement
l'avion et la sortie
la chute libre et l'ouverture
l'évolution sous voile et l'atterrissage
le pliage

Le passager n'a alors plus qu'à profiter pleinement des sensations uniques
de la chute et à apprécier la vue que lui offre ensuite l'évolution sous voile.
Seul le pilote a un parachute. Le passager est équipé d'un harnais muni de quatre
mousquetons que l'on attache au harnais du pilote une fois dans l'avion.
Le saut en tandem nécessite l'autorisation préalable d'un médecin, bien
que la condition physique nécessaire ne soit pas celle requise pour la
pratique sportive du parachutisme.
 
 

P. A. C. ( Progression Accompagnée en Chute) :

Chute accompagnée :

Un néophyte peut aborder le parachutisme directement à 4 000 mètres pour
son premier saut s'il est accompagné de moniteurs pac. Deux moniteurs
accompagnent un débutant lors de son premier saut et éventuellement des
suivants, puis un seul quand l'élève a assimilé la position de chute stable.

Il ne s'agit pas pour les moniteurs d'assister physiquement l'élève, mais de
l'aider à trouver la position qui lui convient en le guidant par des gestes et
signes prédéfinis. Bien sûr, les moniteurs peuvent intervenir physiquement si
l'élève éprouve quelque difficulté à retrouver sa stabilité.

Sortie d'avion :

Lors de sa première sortie, les deux moniteurs tiennent l'élève aux bras et aux
jambes pour l'aider à prendre la position de chute dès qu'il quitte l'avion.
Ensuite, un seul moniteur suffira, puis l'élève sortira seul suivi du moniteur qui
reste à proximité immédiate tout au long du saut.
Les premières sorties seront à plat sur l'air pour découvrir la position de chute.
Les suivantes se feront dans des positions variées (en boule, tête en bas, assis,
en loop avant ...) selon les sensations que le moniteur voudra faire découvrir à
l'élève.

Signes :

Il n'est pas possible de communiquer verbalement en chute. On fait donc
usage de signes de la main, comme les plongeurs, afin que l'élève puisse corriger
sa position au fur et à mesure du saut. Ces signes doivent évidemment être
convenus avant chaque saut.
Chaque moniteur est libre des signes qu'il utilise, mais ceux-ci sont assez standards. Voici les principaux signes utilisés :

                           main tendue à plat (bassin vers le bas, cambrer)
                           deux doigts tendus (tendre les jambes, en appui)
                           index et pouce se rapprochant (resserrer les jambes)
                           deux doigts fléchis (ramener légèrement les jambes, trop tendues)
                           pouce et index formant un cercle (lecture de l'altimètre, cycle
                           d'observation)
                           index tendu vers l'élève (TIRE ! impératif)
                           poing fermé (simuler l'ouverture, poignée témoin)

Cycle d'observation et PT :

Le cycle d'observation est une check-list que l'élève effectue en chute. Elle
consiste en :

                           vérification de la position (bassin, bras, jambes, tête)
                           lecture de l'altimètre
                           regard sur le moniteur de gauche (corrections éventuelles)
                           regard sur le moniteur de droite (corrections éventuelles)

Ainsi, l'élève prend conscience de la position de son corps et de son
positionnement dans l'espace. Il vérifie l'altitude, puis répond aux corrections
que pourraient lui demander ses instructeurs.

On fait ensuite suivre le cycle d'observation d'une simulation d'ouverture (PT,
pour poignée témoin) qui permet à l'élève, d'une part, de localiser sa poignée, et,
d'autre part, de s'entraîner à faire le geste tout en conservant une position de
chute stable.

Programme des sauts :

La méthode PAC prévoit un enseignement adapté à l'individu. Contrairement
à la méthode américaine AFF (Accelerated FreeFall) il n'y a pas de
programme de saut prédéfini (l'AFF est composée de 7 niveaux imposés qu'il
faut réussir ou redoubler sinon).

Le nouveau parachutiste découvre des sensations nouvelles à chaque saut.
Son moniteur construit, pour chaque nouveau saut, un exercice qui lui est
adapté. Il n'y a pas d'échec, mais une série d'expériences correspondant aux
capacités et à ce qu'à compris et ressenti l'élève.

Ainsi, certains commenceront les sorties libres et les jeux assis ou sur le dos
dès les premiers sauts pour prendre des sensations différentes quand d'autres
s'attaqueront d'abord aux exercices classiques de mouvements dans les trois
dimensions. Le programme des sauts s'établit donc sur la base d'un dialogue
entre le formateur et le débutant.
 
 

Brevets fédéraux français :
 

Brevet A : Premier brevet après la P.A.C ou l'école traditionnelle :

· Aptitude aux sauts individuels sans assistance de moniteurs
· Obligation de pratiquer au sein d'un centre école

Brevet B : Deuxième brevet :

· Aptitude aux techniques de loisir et de compétition
· Obligation de pratiquer au sein d'un centre d'activité
· Autorisation de participer aux compétitions dans la spécialité correspondant au brevet attribué :

· Brevet B1 : P.-A. - Voltige (précision d'atterrissage et voltige)
· Brevet B2 : V. R. (vol relatif à plusieurs) et freefly (B4)
· Brevet B3 : Voile contact

Brevet C : Troisième brevet :

· Aptitudes aux sauts hors centres d'activité
· Aptitude aux sauts de démonstration, sous réserve de pouvoir justifier de l'exécution de 20 sauts dans les six derniers mois
· Aptitude aux sauts spéciaux :
· Sauts de nuits
· Sauts depuis ULM, ballon, delta etc.
· Sauts sur plan d'eau