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La qualité du poste de travail équipé d'un ordinateur est déterminée par toute une série de facteurs, lesquels ne sont pas forcément tous de nature optique, mais qui se répercutent tout autant sur le rendement physique et intellectuel, et enfin sur la capacité optique et la résistance.
Lorsqu'un programme d'ordinateur est insuffisamment adapté, voir pas adapté du tout à une tâche bien précise, le travail supplémentaire demandé au cerveau se trafuit par de la fatigue. Certains programmes augmentent également la fatigue visuelle de l'utilisateur. C'est la raison pour laquelle une ergonomie en matière de logiciel conforme aux besoins de l'utilisateur (adaptation de la technique à l'homme) joue un rôle essentiel et mérite qu'on lui accorde une attention toute particulière. La manière de formuler par écrit les instructions ne doit être ni trop simple ni trop complexe.
Le temps de réaction de l'ordinateur lui-même devrait être inférieur à deux secondes. S'il est plus long, I'utilisateur court le risque de faire de fausses manipulations parce qu'il pense que les données introduites initialement n'ont pas été mémorisées.
L'adaptation de l'il à des distances différentes nécessite du temps et de l'énergie. II faut en moyenne 0.64 secondes à l'il pour s'accommoder lorsqu'il passe d'un objet lointain à un objet proche. En vue d'appliquer la même distance que l'écran, un mode de travail rationnel et qui épargne l'énergie, il est préférable que le manuscrit soit placé approximativement à même pouvoir exécuter les travaux de bureau traditionnels sur papier blanc, et cela nécessite, surtout pour les person nes plus âgées, relativement beaucoup de lumière.
L'éclairage idéal d'un poste de travail combiné pour un travail sur écran et un travail de bureau proprement dit se base sur un compromis.
Le mode de présentation en négatif utilisé le plus souvent (caractères clairs sur fond sombre) ne doit pas être irradié par un éclairage trop fort. D'un autre côté, il faut tout de
Lorsque l'environnement est reflété sur l'écran, cela gêne considérablement l'utilisateur. Le moyen le plus simple pour remédier à ce problème serait en fait d'illuminer davantage le fond de l'écran. Toutefois, cela provoquerait un autre phénomène secondaire indésirable: I'image se mettrait à osciller plus fortement. Les reflets peuvent théoriquement être atténués pour peu que l'écran soit légèrement rugueux,
qu'on le munisse d'un filtre à micromailles ou qu'on y applique une couche ami-reflets. Du point de vue optique, seul le traitement ami-reflets de l'écran est susceptible de donner satisfaction, étant donné que les autres méthodes portent préjudice à la netteté de la découpe des caractères. D'autre mesures peuvent contribuer à diminuer les reflets: basculer légèrement l'écran ou peindre les murs d'une couleur plus foncée.
Pour choisir le bon éclairage, il ne suffit pas de connaître l'intensité d'éclairage dont on a besoin à la place de travail. La répartition de la luminosité dans la pièce est tout aussi importante. Les mesures et tests qui ont été effectués montrent que la capacité visuelle diminue aussi bien lorsqu'il y a trop que pas assez de lumière. C'est ainsi que si la pièce est trop éclairée, cela se traduira par un éblouissement gênant. Lorsqu'on travaille sur écran, la position du dos est souvent beaucoup plus droite que lorsqu'on accomplit des travaux de bureau conventionnels. Les lampes peuvent devenir une source d'éblouissement. Pour remplacer les tubes fluorescents (néons), il existe des lampes spéciales pour poste de travail à écran. Ces luminaires à répartition intensive présentent l'avantage de ne pas provoquer d'éblouissement par réflexion sur la surface de l'écran. Par contre, des ombres gênantes peuvent apparaître sous la lampe spéciale du fait d'une concentration de lumière trop forte. Ainsi, le plafond non éclairé paraît très sombre et provoque ce qu'on pourrait appeler l"effet de tunnel". Ces inconvénients peuvent être éliminés partiellement lorsqu'on pense à équiper la pièce de meubles et d'un fond clairs.
Les tubes néon habituellement en vente sur le marché ont une fréquence d'oscillation qui est différente de celle de l'écran. De telles différences peuvent se révéler gênantes.
Outre les différents facteurs importants cités plus haut, n'oublions pas de mentionner le climat ambiant: des températures trop élevées, un degré d'humidité trop faible et des courants d'air en provenance de la climatisation peuvent provoquer un dessèchement des yeux, engendrant tous les symptômes que présentent ce qu'on appelle les yeux «secs». La fumée est un élément supplémentaire de détérioration de l'air, et les bruits de fond contribuent eux aussi à accélérer votre fatigue.
II ne suffit pas simplement de brancher l'ordinateur pour que les caractères soient constamment illuminés. En effet, I'écran doit être rechargé par impulsions pour être en quelque sorte régénéré. Lorsque ce processus ne se fait pas assez rapidement, les différentes impulsions sont visibles: I'image oscille comme dans un film ancien.
La fréquence critique à partir de laquelle l'il voit un seul stimulus lumineux continuel, au lieu de différents stimulus lumineux, s'appelle fréquence de fusion du scintillement. Plus la source de lumière est claire, plus celle-ci est élevée. Ceci explique pourquoi la luminosité de l'écran ne devrait si possible pas être trop forte.
Les oscillations apparaissant sur des surfaces d'une certaine importance, comme celle d'un écran, sont plus fortes vues de côté que directement de face. L'utilisateur ne percevra donc réellement ces oscillations de l'écran que lorsque son regard sera dirigé ailleurs, par exemple sur le manuscrit.
Pour ne pas trop se fatiguer les yeux en travaillant sur écran, le contraste entre les caractères et le fond de l'écran joue un rôle très important. Un contraste trop faible rend la mise au point de l'il plus difficile. Par contre, si le contraste est poussé au-delà d'un certain niveau, il peut en résulter une irradiation qui réduira la lisibilité des caractères.
Pour obtenir un bon contraste, il faut que la découpe des caractères soit nette, ce qui est davantage le cas lorsqu'on travaille sur un écran monochrome (une seule couleur) que sur un écran en couleurs.
Pour des phases d'utilisation de courte durée, I'écran en couleurs peut être recommandé et même faciliter réellement le travail. La conception en couleur du texte permet d'avoir rapidement une bonne vue d'ensemble des structures, et l'avantage du système polychrome pour les présentations graphiques est incontestable. Pour des phases de travail plus longues, en revanche, on donnera la préférence à un écran monochrome.