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1.2.2.4 Imprimantes
La technologie des imprimantes et leur coût ont rapidement
évolué au cours des dernières années. On distingue
plusieurs type d'imprimantes:
- Les imprimantes à caractères préformés ont
presque disparu aujourd'hui. Elle frappent un caractère à la fois
parmi ceux disponibles sur une marguerite ou une boule. Ce caractère
percute le papier à travers un ruban à encre. Ces boules
étant interchangeables, il est possible de travailler avec plusieurs
polices de caractères, mais pour chaque changement de police, il faut
interrompre l'impression. En outre, ces imprimantes sont bruyantes et ne
supportent que le texte (pas le graphisme).
- Les imprimantes matricielles impriment point par point le texte et le
graphisme: un sous-ensemble d'une matrice d'aiguilles percute le papier
à travers un ruban à encre. Elles produisent un texte de
qualité inférieure aux autres imprimantes. Leur résolution
varie de 80 à 120 dpi. Bruyantes mais bon marché, elles sont
encore utilisées lorsque l'utilisateur a peu d'exigences quant à
la qualité du produit (brouillons, listings,...). Pendant de nombreuses
années, le papier était bordé de bandes perforées
afin que les roues à picots de l'imprimante entraînent le papier.
- Dans les imprimantes à jet d'encre (ink-jet ou bubble-jet), la
tête d'écriture projette des gouttes d'encre sur le papier. Ces
imprimantes sont silencieuses, et approchent la résolution d'une
imprimante laser (300 dpi) pour un prix généralement
inférieur.
- Les imprimantes thermiques ont une tête d'écriture qui
chauffe un papier réagissant à la chaleur. Ce papier de type
'fax' est moins agréable que le papier normal. Ces imprimantes ont
cependant plusieurs avantages. Elles sont plus simples que les autres du point
de vue mécanique et requièrent moins de fournitures (d'où
leur utilisation dans les grandes centrales d'impression). En outre, elles sont
plus facilement miniaturisables (pour portables, fax,...). Leur
résolution est de 80 à 120 dpi (comme les imprimantes
matricielles).
- Les imprimantes à laser bombardent de points
électrostatiques un rouleau qui est en contact avec une poudre noire
('toner'). Cette poudre se fixe aux points du rouleau qui sont chargés
électrostatiquement. Lorsqu'une feuille blanche s'engage dans le
rouleau, ces points de toner se déposent sur la papier. Celui-ci est
ensuite chauffé afin de fixer le toner. Aujourd'hui (janvier 1994), la
résolution d'une imprimante laser est en moyenne de 300 dpi, bien que
les imprimantes professionnelles utilisées par les éditeurs
aillent jusqu'à 1200 dpi.
La technologie des imprimantes influence
moins directement l'interaction personne-machine, puisque l'impression
intervient généralement dans la phase finale de
l'élaboration du produit. Cette affirmation doit cependant être
nuancée si on considère la relation entre l'affichage d'un
document à l'écran et son impression sur papier. En dehors des
nostalgiques de formateurs tels que NROFF ou LATEX, la philosophie dominante en
matière de traitement de texte, de dessin ou de publication est connue
sous l'acronyme 'WYSIWIG": "What you see is what you get"... ce qui
signifie que ce que l'utilisateur voit à l'écran devrait
correspondre exactement à ce qu'il obtiendra sur papier. Cet
isomorphisme est difficile à obtenir car la précision de
l'imprimante est généralement supérieure à celle de
l'écran: en moyenne, la résolution d'une imprimante laser est de
300 dpi alors que celle d'un écran tourne autour de 70 dpi. Lorsque
l'utilisateur justifie un texte, le système calcule l'espace entre les
mots de telle sorte que cet espace soit régulier sur la ligne. Le calcul
se base sur la résolution de l'imprimante, admettons qu'il calcule que
l'espace sera de neuf points. Cet espace ne peut être
réalisé sur l'écran, puisqu'un pixel écran
correspond à six points-papier. Une solution consiste à
intercaler une fois six points, une fois douze. Le texte à
l'écran sera donc quelque peu différent de celui qui sera produit
sur papier. L'utilisateur doit dans ce cas avoir la possibilité de
pré-visualiser l'apparence de son document sur papier.
Il existe d'autres différences entre l'affichage d'un objet sur
l'écran et son impression sur papier. Lorsque l'écran est
inférieur à la taille du papier, l'utilisateur doit pouvoir
disposer le contenu de plusieurs écrans sur une même feuille et
visualiser le résultat. Certaines différences entre la version
à l'écran et la version sur papier sont liées au mode de
communication entre l'ordinateur et l'imprimante: soit celui-ci transmet
directement l'image à imprimer en tant qu'ensemble de points (bitmap),
soit l'ordinateur décrit la page à imprimer au moyen d'un langage
de description. Ces langages ne sont pas compris par toutes les imprimantes, le
plus connu d'entre eux est le postscript. Ces langages décrivent
les actions qui permettent à l'imprimante de reconstruire les objets:
afficher le mot 'Introduction' dans la police 'helvetica', taille 10, en gras;
dessine un cercle de centre (300,470), de diamètre 30 et
d'épaisseur 7. En mode bitmap, un cercle souffrira des mêmes
problèmes que sur l'écran (jaggies). Par contre, en mode
postscript, pour autant qu'il ait été créé en mode
objet et non en mode point, le cercle sera dessiné selon la
résolution de l'imprimante.