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Mazâr signifie tombeau, et charif pourrait se traduire par « seigneur », « prince ». A Mazâr , le mot charif s’applique à Ali, quatrième calife de l’islam, cousin et gendre du Prophète.
Une chronique raconte qu’en 1480, un homme se présenta à Kaboul, assurant qu’il avait fait une découverte sensationnelle. Il avait trouvé mention de l’existence du tombeau d’Ali dans la région de Balkh. On creusa aussitôt à l’endroit indiqué et l’on découvrit en effet une pierre avec l’inscription: « ce tombeau est celui du lion de Dieu, Ali, le saint de Dieu, frère du prophète ». En tout cas, suite à cette légende, une mosquée est aussitôt construite à l’endroit de la découverte; le village prend dès lors le nom de Mazâr-e Charif et devient un lieu de pèlerinage et de dévotion. |
Le jour du nouvel-an afghan, le Nao-rouz, le 21
mars, une exceptionnelle manifestation a lieu. Une foule, plusieurs dizaines
de milliers de personnes, peut-être plus, est massée dans
la cour de la mosquée. Un mât est dressé et l’on hisse
un drapeau. Dès que le signal est donné, chacun s’efforce
d’approcher pour essayer au moins de toucher le mât, à défaut
de pouvoir attraper un morceau du drapeau. La symbolique de cette manifestation
est rattachée au caractère sacré de ce drapeau, préalablement
posées sur le tombeau d’Ali.