L'ODORAT

Le système olfactif
 

Les parois des fosses nasales sont tapissées d’une muqueuse qui peut se décomposer en deux parties.
La partie inférieure  correspond à  la «muqueuse respiratoire » alors que la partie supérieure représente la «muqueuse olfactive ». Cette dernière contient les cellules sensorielles olfactives. Ces cellules sont bipolaires. Leur partie supérieure, partie réceptive, se termine par des cils qui baignent dans le mucus. Leur partie inférieure (axone) donne naissance aux fibres du nerf olfactif.
 
 
 

Des fosses nasales au ceveau
 

Les vapeurs odorantes s’unissent au mucus et stimulent les cellules sensorielles au niveau de leurs cils. Ces neurones bipolaires sont capables de déclencher un potentiel d’action. L’information chemine par le nerf olfactif (constitué des axones des cellules sensorielles), franchit la lame criblée de l’ethmoïde et gagne le bulbe olfactif. Ensuite, par l’intermédiaire des bandelettes optiques, l’information arrive au cortex olfactif.
 
 
 

L'odorat avant la  naissance
 

In-utéro, le liquide amiotique passe par le nez et irrite les muqueuses olfactives.
Le fœtus commence donc son expérience olfactive dans le ventre de sa mère. Il partagera avec elle l’odeur de ses mets. Ces premières stimulations orienteront les préférences futures du nourrisson. En effet, le bébé emmagasine les odeurs humées et les reconnaîtra plus tard.

Une expérience de Marlier prouve ces dires. Quinze jours avant la naissance, il a demandé aux mamans de manger des biscuits anisés. Après la naissance, le bébé est capable de reconnaître cette odeur et aura une prédilection pour celle-ci.
 
 
 

L'odorat de la naissance à une année
 

Chez les adultes, l’olfaction a une importance moindre que chez les enfants.
Dans nos sociétés, les odeurs corporelles sont fortement réprouvées comme en témoigne l’usage journalier de déodorants.

Chez le bébé, l’olfaction est très importante. Elle constitue une riche source de stimulation et joue un rôle important dans le processus d’attachement à la mère. En effet, de nombreuses études ont montré que dès les premiers jours, le bébé est capable de distinguer l’odeur de sa maman de celle des autres. Il fait également la différence entre les diverses odeurs du corps de celle-ci, par exemple, il discrimine l’odeur du cou de celle du sein. L’odeur du sein est liée à la nutrition. Sentir l’odeur de sa mère a un effet bénéfique pour le bébé. Cela le sécurise, le calme. Par exemple, lorsque l’on doit faire des interventions chez le bébé prématuré, le fait de lui donner un tissu imprégné de l’odeur de sa mère peut l’aider à se calmer. On remarque aussi souvent que les nouveau-nés  s’endorment plus facilement en respirant l’odeur maternelle ou une odeur familière (oreillers, …).

L’olfaction participe également grandement aux plaisirs engendrés par la nutrition.

La perte de l’olfaction, l’anosmie, est un trouble grave qui malheureusement est encore bien trop souvent négligé. On a pu remarquer que dans bien des cas, cette perte entraînait une dépression.
 
 
 

Quelques jeux olfactifs proposés par Anne Bacus
 
 

	Nous allons maintenant exposer quelques conseils très simples afin de susciter la curiosité  olfactive du bébé.
	En premier lieu, l’odeur la plus importante pour le nouveau-né, étant celle de ses parents, il est recommandé à ceux-ci de ne pas porter de parfum afin que l’enfant puisse s’habituer à leur odeur.
	En ce qui concerne les objets, celui qui aura l’odeur la plus chère au bébé est l’objet transitionnel (notion, élaborée par Winnicott,  qui symbolise le premier objet matériel possédé en propre par le nourrisson. Que ce soit une peluche, une poupée ou un simple chiffon, il est l’objet préféré du bébé. Cet objet joue un grand rôle dans la vie de l’enfant. C’est un substitut sur lequel l’enfant reporte son affection). Il est très important de ne pas le laver trop souvent afin de ne pas altérer l’odeur familière qu’il aura prise.
	Il est aussi nécessaire d’éveiller le nouveau-né aux odeurs de la vie quotidienne. Par exemple, lorsque l’on mange, on peut faire humer au tout petit les différents aliments. Ou lors des ballades, on peut le rendre attentif aux odeurs de la forêt, de la pluie, etc.

 
 
 

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