Art décoratif


L'arabesque
La mosaïque
La calligraphie et l'enluminure

 
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L'interdiction coranique de reproduire toute image d'hommes ou d'animaux confère au décor toute son importance: ce dernier prime sur tout le reste, et cela en architecture, en céramique ou dans un livre,... Les artistes mettant leur art au service de la religion ont dû se montrer créatifs : ainsi ils développèrent la calligraphie, la mosaïque, l'arabesque.
 
L’arabesque : ornementation florale

La religion islamique a favorisé le développement artistique de l'arabesque, qui résulte de la recherche spirituelle de la répétition d'un rythme dont l'intensité naît de son renouvellement. Ainsi, l'ornement à " la manière arabe " est un rythme ininterrompu, une végétation irréaliste, un mouvement sans fin, une variation inlassable... Pour les hommes du désert à qui le Coran propose le paradis comme " un jardin sublime dont les fruits à cueillir seront à portée de la main " et que les voies de conquête conduisent vers les jardins de Grenade et d'Ispahan, l'arabesque végétale est une promesse d'infini. Cette recherche trouve son accomplissement dans la musique.

La mosaïque : ornementation géométrique
Elle touche à la pure abstraction. A son propos, certains parlent d'un art de mathématiciens et d'astronomes. Peut-être parce qu'il dérive de l'ajustement et de la superposition de polygones étoilés de 6, 8, 10 ou 12 branches. Il reste que ces figures aux multiples foyers sont une invitation à contempler.
La calligraphie et l'enluminure
L'introduction du papier et la diffusion du livre ont contribué au développement de l'illustration et de l'enluminure. Ce sont les ouvrages de médecine, de zoologie, d'astrologie qui dans un premier temps sont illustrés, tandis que l'usage d'enluminer le Coranse généralise.

La calligraphie s'inscrit au cœur de l'art arabo-Islamique. Selon la tradition, l'écriture est un don divin (enseigné à Adam). De plus, l'arabe est la langue du message de Dieu transmis aux hommes par Muhammad. La perfection du Coran est la preuve de sa nature supérieure : depuis toute éternité, le texte coranique est écrit sur une tablette céleste que seuls les anges peuvent contempler. Dès lors, écrire c'est entrer en contact avec le divin et recopier le Coran c'est comme effleurer la parole du Dieu. Pareillement, les versets coraniques, ornant la mosquée, enveloppent littéralement les fidèles et les incitent à une plus grande concentration sur Dieu.


La calligraphie est une science des proportions et un art du geste, une géométrie et un envol. Cette conception de l'art se démarque de la tradition occidentale. En effet, le calligraphe ne produit pas une œuvre indépendante et autonome, il ajoute la valeur de la beauté à des objets qui préexistent et qui ont une fonction utilitaire (vaisselle, livres, murs...). Bref, il ornemente un support, il décore la réalité. Il est l'artisan qui pare l'enveloppe des choses.

L’art islamique utilise les lettres de l’alphabet arabe comme motifs de base. Les parties verticales des lettres évoquent l’immanence de Dieu, les parties horizontales, sa présence dans le monde. De nombreux styles se sont développés au cours des siècles. Les deux plus connus sont le coufique, et le nashki. Le coufique, plus ancien, dont les formes sont plus massives, anguleuses et irrégulières (en raison du principal support utilisé : la pierre)  évoque l’immuabilité de Dieu. L'écriture va s'étendre à toutes sortes de surface (papier, parchemin, bois, céramique, textiles...) et les graphies se multiplient, donnant naissance au nashki, plus coulant, qui, lui,  suggère la vie inépuisable de Dieu.

  

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