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Enfant et sommeil
Du foetus à l'adolescent
Apprendre à dormir? 
Les troubles de sommeil chez l'enfant
 
 
 
Du foetus à l'adolescent  
 
La vie commence avec le sommeil, c'est lui qui construit, entretient et répare le corps. Une femme, au début de sa grossesse, a un sommeil caractéristique qui lui impose un grand ralentissement. L'embryon commence aussi par un sommeil: ce dernier préside aux temps forts et faibles de la vie. 

Déjà chez l'embryon de quelques semaines, une alternance des cycles de sommeil lent et paradoxal a pu être constaté. La proportion et la durée de phases de sommeil lent tend à augmenter dès la naissance, étant toujours plus diffuses que plus tard dans le développpement. 

Des études d'éléctroencéphalogrammes pendant l'accouchement mettent en évidence que le bébé dort pendant l'accouchement et ne se réveille qu'au moment des contractions les plus fortes vers l'expulsion. S'il dort, c'est qu'il va bien. La première souffrance de l'enfant au cours de l'accouchement est son réveil. Les sédatifs donnés à la mère pendant l'accouchement dépriment vite le système nerveux central de futur nouveau-né avec des modifications évidentes de l'éléctroencéphalogramme. 
Le nouveau-né peut s'endormir partout, dès la fin de sa têtée (sa têtée induisant l'endormissenment et la faim le réveil). A partir du troisième mois, le cycle s'organise. 

L'évolution la plus rapide du sommeil se situe entre l'âge de 1 et de 6 mois. Une périodicité jour-nuit s'installe et le sommeil agité-léger du début de la vie va devenir plus stable et plus profond. Entre 6 mois et 4 ans le temps de sommeil diurne va diminuer progressivement. Vers 4 ans, la plupart des enfants abandonnent la sieste et dorment  12 à 13 heures par nuit.  Pendant cette période les réveils nocturnes sont normaux. 
Ensuite, à peu près jusqu'à 12 ans, les enfants sont généralement très à l'attaque dans la journée, pour le soir s'endormir vite et profondément. Cette période s'avère peu problématique. La durée des cycles atteint progressivement la durée adulte, et le temps total de sommeil se réduit. 
Dès l'adolescence, le début de la nuit devient instable, avec un sommeil plus léger. Ainsi se produisent plus de difficultés d'endormissements, sans doute aussi dues aux changements de train de vie et à une vie affective plus riche et plus instable. On constate souvent un déficit chronique en sommeil dû à de nouvelles habitudes sociales. Ces jeunes récupèrent ce manque partiellement pendant le week-end avec des grasses matinées. 

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Apprendre à dormir 

L'enfant donne priorité à ses rythmes fondamentaux: en cela, il est un maître pour l'adulte, écartelé par les fausses priorités d'aujourd'hui. Pour ne pas perturber cette harmonie naturelle, respectez donc les rites et les rythmes personnels de votre enfant. Comme l'adulte, l'enfant, très jeune, peut être petit ou grand dormeur, couche tôt ou couche tard. 

  • Mieux vaut ne pas réveiller un bébé pour son biberon.
  • Dans la mesure du possible, eviter de l'envoyer au lit s'il n'en n'a pas envie ou besoin.
  • Dès que l'enfant baille, se frotte les yeux et pleurniche, reconnaissez ces signes et permettez lui de dormir.
Priver un enfant enfant de son sommeil peut avoir des conséquences sur sa croissance, son développement et son équilibre nerveux. 
  • Eviter à tout prix d'appliquer le sommeil comme punition!
On ne peut pas faire dormir un enfant sur ordre, mais on peut favoriser son endormissement. 
 
 

Les meilleures conditions de sommeil pour votre enfant:  

  •  Des heures relativement fixes pour aller dormir et pour se réveiller
  • Des jeux plus calmes, une histoire racontée ou chantée, éventuellement un bain peuvent favoriser l'endormissement de votre enfant.
  • Accepter ce qui sécurise l'enfant: le pouce, la poupée, une veilleuse, ou le drap sucé...
Evitez si possible de casser son sommeil:  
  • Si vous devez le réveiller, que ce soit en douceur, progressivement.
  • Les bruits ambiants familiaux incitent à un réveil spontané à un bon moment du cycle de sommeil.
 Les enfants voient rarement les adultes dormir. Nous dissimulons nos coups de pompe. La meilleure façon d'apprendre à dormir est de donner le bon exemple. 
Habituons nous en présence des enfants à faire l'évaluation de nos besoins: les connaître, les percevoir et les gérer. 

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Les troubles de sommeil chez l'enfant 

Eveils nocturnes, pleurs, cauchemards, pipi au lit, angoisses nocturnes... sont fréquents chez l'enfant, surtout avant 4 ans. 
L'origine de ces troubles peuvent être de l'inquiétude ou de l'exitation suicitée par la télévision, par exemple, ou d'un livre trop angoissant, surtout le soir. 

Que faire en cas de réveil nocturne ou de problème pour s'endormir? 
Lorsqu'un enfant ne peut pas dormir et pleure, c'est une bonne idée d'attendre quand même quelques minutes pour lui donner la chance de se rendormir tout seul. Mais si cela persiste, un secours s'impose. Il est toutefois conseillé de ne pas sortir l'enfant de sa chambre, parce que plus tard, cela pourrait être une autre motivation pour ne pas dormir et faire appel  à vous! Il est donc mieux de lui donner tout ce dont il a besoin sur place et de le recoucher en disant que vous allez revenir bientôt pour voir si tout va bien (et faites-le!). 

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                                                                                                                                                                                                                                               .
De la lecture pour les enfants et même pour les autres... (et source de nos illustrations!)
"Vive le sommeil" par Jeannette Bouton et Catherine Dolto-Tolitch, Collection Grain de Sel, Paris 1987 Hatier.