Extermination en règle.
L’Inde le plus gros réservoir de tigres au monde a , malgré ses efforts et l’existence des 18 réserves, perdu le quart de ses effectifs entre 1989 et 1993. L’exemple de Rhantanbor est frappant. Cette réserve, à la végétation pas trop dense, constituait la meilleure zone d’observation de tigres en liberté du monde. Accoutumés aux visiteurs, il n’était pas rare d’en voir de 4 à 6 par jour. L’un d’eux était même devenu célèbre en chassant régulièrement des cerfs au milieu du lac, devant les caméras et les objectifs des photographes. Rhantanbor recelait 49 tigres en 1989 ; mais la même année, tous ont été massacrés, à l’exception des 5 les plus farouches. La raison de cette extermination est toujours la même : la stupidité de certains Chinois qui, attribuant aux os de tigre des propriétés médicinales surnaturelles, les paient à prix d’or. Cette demande irrationnelle progresse fortement en fonction des devises dont disposent Taiwan et le République populaire de Chine. |
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Extrait tiré de "PANDA Nouvelles" (1/93) dénonçant le braconnage de tigres. Ici, nous pouvons voir l' emballage d'un analgésique à base d'os de tigre et de léopard. Peter Jackson , président du Groupe de spécialiste des félins à l'UICN, se l'est procuré auprés de Chinois vivant... à Genève. |
Autour de ces réserves indiennes, les faibles
revenus des habitants les rendent vulnérables et toutes sortes de
braconnages se sont développées. En plus des habituelles
armes à feu, certains utilisent le piège électrique
qui tue aveuglément, y compris les humains.
Mais la méthode la plus répandue, car la plus sournoise, consiste à empoisonner la carcasse de la dernière prise du tigre, ce félin ayant l’habitude de consommer sa proie en trois repas. |
Pour espérer garantir la sauvegarde du tigre, le combat doit se développer sur plusieurs fronts. Tout d’abord au niveau financier. Les autorités indiennes manquent de fonds et de moyens techniques pour intensifier leurs opérations antibraconnage. |
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