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Cette semence est fantastique car elle pousse vite et est « rentable »…elle a donc été « proposée » aux indigènes qui se sont ensuite rendu compte que le tubercule n’a une durée de conservation que très brève et n’est pas transformable en chuñu. Le chuñu est la pomme de terre déshydratée au soleil et ensuite congelée par le froid des Andes. Les Quechuas on été les premiers à utiliser la technique de la lyophilisation (ici artisanale) mais qui ne s’applique pas à toutes les sortes de pomme de terre et seulement à certaine races natives. De plus la semence Hollandaise est très gourmande en engrais qui s’achète fort cher à l’extérieur. Voici comment commence le cercle vicieux de l’endettement : Comme la pomme de terre ne se conserve pas, il arrive un moment ou il faut casser les prix afin de vendre absolument, espérer gagner un peu pour racheter de l’engrais et des semences pour l’année suivante, car contrairement aux races natives qui sont vivaces, la pomme de terre Hollandaise est stérile. On comprend alors facilement comment les indigènes se sont rapidement trouvés dans une situation de dépendance vis à vis de l’extérieur. Le nom signifie : Centre de développement andain, senda en espagnol
veut aussi dire «le sentier, le chemin ». Un nom plein de symboles
et d’espoir pour ces communautés qui grâce à l’association
on pu se remettre sur le chemin de l’autonomie mais aussi renouer avec
des traditions culturelles et folkloriques extrêmement riches
qu’elles étaient entrain de dévaloriser et de perdre totalement
au profit des projets uniformisateurs imposés par l’état
et qui était « sensé » les aider…
Il s’agit par exemple de faire une leçon de calcul en utilisant les difficultés rencontrées par un membre de la communauté qui veut construire une maison ou encore qui veut coudre un pantalon. Ce sont des problèmes de la vie courante et le but est de donner un enseignement en rapport avec la réalité et utilisable au jour le jour.
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