La Femme Fautive : un acharnement de toujours

Depuis toujours la femme a été considérée inférieure à l'homme.
Dès le début de notre ère les mauvaises considérations sur le "sexe faible" se font entendre.

Saint Paul (5-67 ap.J-C) se prononce déjà:

"Ce n'est pas l'homme qui a été créé pour la femme mais la femme qui a été crée pour l'homme"
Ou encore
" Que les femmes soient soumisent à leur mari, comme au Seigneur; en effet, le mari est le chef de sa femme comme le Christ est le chef de l'Eglise"

L'hostilité est donc ancienne, l'Eglise ne l'a donc, sinon encouragée, soutenue.
Quel paradoxe ont donc vécu toutes ces femmes.... Etre belle, digne, vertueuse, pure (comme La Sainte Marie) et en même temps procréer, rendre un devoir conjugal tout en restant chaste sans compromission dans la chair.

Toujours la femme a surpris, n'a pas été comprise de par sa physiologie différente, ses "périodes", ou encore son ventre qui donnait la vie alors que l'homme était si "logiquement" fait.
 


Très rapidement la relation entre le Diable et la femme va grandir pour avoir son apogée au 16ème siècle mais déjà Tertullien (155-222 ap J-C ) dit:
 
 

" Femme tu es la porte du Diable"





Les accusations de satanisme dans les procès de sorcellerie ont donc pris leurs racines très vite, même si les femmes n'avaient jamais eu tant de méfiance quand à une évantuelle relation diabolique. Bien que l'Eglise ait véhiculé de telles idées elle en a été neanmoins le garde-fou
pendant de nombreux siècles.
 

Au 10ème siècle, Odon dit à propos de la femme:

"La beauté physique ne va pas au delà de la peau. Si les hommes voyaient ce qui est sous la peau, la vue des femmes leur soulèverait le coeur. Quand nous ne pouvons toucher du bout des doigts un crachat ou de la crotte, comment pouvons-nous désirer embrasser ce sac de fiente?"




















 
 

Cette citation reflète le dégoût dont la femme est l'objet au début du Moyen-Age. Pourtant durant ce long Moyen-Age la femme s'y reflétera sous trois images différentes:

1.La femme inférieure et lascive, celle des théologiens, l'unique responasble de la chute du monde.
Sprenger ( co-auteur de l'ouvrage anti-feministe Malleus maleficarum) em cita ses 7 défauts:
Crédulité, curiosité, nature imprssionable, méchanceté, nature vengeresse, tendance au déséspoir, bavardage.

2. La femme du Roman courtois est idéale, supposée mariée, inaccessible et dotée de toutes les vertues. Il est interéssant de remarquer que de tous les auteurs qui ont décrit ces femmes aucun n'étaient ecclésiastique.

3.La femme loyale qui composait la population féminine , simple, honnête, amoureuse.
 
 
 


 
 
 
 

Le temps avance, la femme semble être trompeuse de par sa nature même: elle saigne on ne sait d'où, ni pourquoi, elle vieillit plus vite et son corps se transforme on ne sait pourquoi.
Belle et jeune elle trahit car le temps passe et ses traits la revèle laide et flétrie.
C'est à cette époque que les stéréotypes anti-féministes apparaissent, à l'heure où la déification de la jeunesse nait. Il est important de noter que les sorcières accusées étaient pour la plupart âgées et la proportion de jeunes sorcières est bien plus faible.
Au 15ème siècle, les femmes apparaissent dans les sermons populaires , prédestinées au Mal puis rapidement, comme  responsables de tous les maux du monde, comme l'alliée de Satan.
Les hommes d'Eglise vont renforcer et diffuser systématiquement une image mysogine, et une croyance populaire en la sorcellerie jusque dans les proportions des grandes chasses aux sorcières que nous connaissons. La femme du 16ème aura été la plus menacée, en naissant femme à cette époque , on naissait soupçonnable et en danger de mort.

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