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ILLUSTRATION:
LES RATS DÉPRESSIFS
Bignani (1972) a sélectionné 2 lignées de rat pour leur vitesse d’apprentissage dans la shuttle-box (les plus lents et les plus rapides) et les a faits se reproduire entre eux. Les « lents » sont plus émotifs et moins actifs ; de plus, ils explorent peu : -d’un point de vue comportemental, ils ont un phénotype (=ensemble des caractères d’un individu) correspondant à une détresse spontanée ;Cette différence de génotypes (=ensemble des gènes d’un individu) explique leur différence de phénotypes. Mais ces phénotypes sont en interaction avec l’environnement. Si on manipule des petits rats « lents » par des caresses quelques minutes par jour jusqu’au sevrage (6-8 mois), puis on les laisse tranquille avec les autres, on voit que leur phénotype comportemental s’est rapproché des rats « rapides », en explorant davantage et en étant moins dépressifs. ~ 2 choses à retenir :a) effet des gènes (prédisposition génétique) |
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UNE DICHOTOMIE
INNÉ-ACQUIS?
Il faut reformuler la question de l’inné et de l’acquis non pas de manière dichotomique mais en cherchant à savoir d’où un organisme obtient l’information nécessaire à un comportement adapté (Lorenz) : a) elle peut s’acquérir au cours de la phylogenèse (sélection naturelle)et est donc présente dans les gènes ;Mais on ne peut pas réduire l’animal à une tabula rasa (courant behavioriste). L’information prise dans l’environnement est la plupart du temps sélectionnée. C’est un apprentissage avec des contraintes: ce qui est appris et comment c’est appris est prédéterminé. Les dresseurs le savent bien car on ne peut pas obtenir n’importe quoi de n’importe quel animal. |
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L'IMPRÉGNATION:
UN APPRENTISSAGE PROGRAMMÉ
-Caractéristiques de l’imprégnation: a) Il n’y a pas besoin de renforcement, l’apprentissage est précontraint et préprogrammé.-L’imprégnation filiale: Il y a à l’intérieur du petit un modèle grossier de ce que doit être un parent et de ce qu’il doit faire pour survivre. Ainsi, le jeune canard colvert nouvellement éclos apprend à suivre un modèle grossier (même un simple cube!) comme s’il était sa mère.-L’imprégnation maternelle: La mère doit apprendre à reconnaître son petit. Par exemple, la brebis, juste après la naissance de son petit, le lèche et ce sera le seul qu’elle acceptera de nourrir. Si l’imprégnation olfactive ne se fait pas dans les 2 heures qui suivent la naissance du petit, elle le rejettera. L’imprégnation maternelle permet d’investir ses ressources dans le bon petit, sinon des parasites pourraient s’infiltrer.-L’imprégnation sexuelle: La période sensible pour l’imprégnation sexuelle est plus tardive et dure plus longtemps que l’imprégnation filiale. Sinon, elle repose sur le même mécanisme que l’imprégnation filiale: la préférence établie est quasi irréversible. Par exemple, le diamant mandarin (Immelmann, 1972) mâle imprégné sur une espèce étrangère (des bengalis) choisira toujours la femelle de l’autre espèce (même si celle-ci ne répond pas) plutôt qu’une de son espèce.-D’autres apprentissages à période sensible: Le coucou (oiseau parasite) va apprendre le chant de ses parents adoptifs pour ensuite pouvoir pondre ses oeufs dans les nids de la même espèce. Le coucou ne parasite que 10 espèces différentes, produisant 10 lignées différentes de coucous pondant chacune des oeufs aux couleurs adaptées à l’espèce parasitée. |
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LE CHANT
DES OISEAUX
Si tous les oiseaux ont des cris, seuls certains ont un chant, et on le trouve seulement chez le mâle. Le chant est un patron moteur qui change d’une espèce à une autre. |
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