LES HALLUCINATIONS TACTILES ET SEXUELLES



Elles sont faites de sensations d’attouchements perçus sur diverses parties du corps, de fourmillements, picotements, de froid ou de chaleur, de piqûres, de brûlures, de courants électriques, de torsions. La sensation est parfois plus complexe, soit au niveau des téguments : une main, un bête, des petits vers, des parasites, des insectes, un poids, soit sur les muqueuses : bucco-pharynx, anus, rectum, organes génitaux externes, vagin.

Elles peuvent prendre les caractères d’un rapport sexuel. Il peut s’agir de pénétration vaginale, mais aussi anale ou orale. L’orgasme peut survenir accepté avec satisfaction ou refusé avec horreur. Pareilles expériences sont racontées facilement avec des détails scabreux ou au contraire avec réticence et indignation. Des personnes ou le diable sont accusés. Des systèmes de défense sont imaginés : sous-vêtements de cuir ou de métal, pommades et vernis, suspensoir métallique, tampons dans le vagin, dans l’anus, etc. Lors des procès de sorcellerie (XVe siècle), nombre d’aliénés ont été brûlés pour avoir été les prétendus « partenaires du démon ». Le procès d’Urbain Grandier avec les Ursulines de Loudin est une excellente illustration historique de la sexualité hallucinatoire.